mardi 29 juin 2010

je suis resté fidèle - textes du jour

Mardi 29 Juin 2010



Prier… [1] Heureux, es-tu, Simon, fils de Jonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi je te le dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle, je te donnerai les clés du royaume… Pas de parole plus grande donnée à quelque homme que ce soit dans toute l’histoire humaine, être la fondation de Dieu. Moïse conduit un peuple, mais ce peuple est lui-même une anticipation d’un autre plus vaset et bien plus signifiant. Moïse sans doute législateur et chef de guerre, en dialogue direct avec Yahvé et son visage en rayonne au point qu’il lui faut le voiler, mais Pierre nous semble contemporain, simple et complexe de toutes les peurs, de tous les dévouements et de tous les orgueils qui sont nôtres. Moise est un personnage historique, aux aventures et aux paroles rapportées. Pierre semble moins connu quoique si familier, proche par son humanité, mais à l’histoire historique recélant davantage de « blancs ». Il est donné par les évangiles selon quelques-uns de ses dialogues avec son maître, il est surtout identifié dans son attachement (et ses reniements) à Lui, il est nommé tel que le rencontre le Seigneur, et en même temps baptisé pour une mission et selon un autre nom. Il est retenu selon les Actes des Apôtres comme le porte-parole et celui en qui et par qui les grandes orientations sont décidées, mais toujours en approbation collégiale, explicite après la Pentecôte, implicite tant que le Maître est au milieu de tous. Et c’est un homme par qui tout s’échange. Sa profession de foi fait répliquer Jésus qui lui donne sa mission, son rôle. Et les évangiles ont répété, souligné, donné plusieurs fois cette dialectique selon laquelle le Christ interroge cet homme, certainement charismatique parmi les autres disciples malgré ses limites et son côté peut-être fruste, et les réponses de Pierre fusent, d’une seule volée, c’est un homme entier que le Christ a hissé à sa propre dimension. Comment ne pas admirer, comment ne pas aimer cet homme et l’œuvre de Dieu en lui, puis par lui. Comment ne pas aimer ce qu’est – en réalité parfois peu visible et peu édifiante, peu infaillible – cette Eglise qui nous porte, qui est nous, et qui nous subjugue, que nous servons et comprenons mal. La clé est évidemment la grâce qui fait toute fondation, toute tenue de vie pour chaque homme, pour toute créature : le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. Mission et rôle, universels et dépassant la personne : tout ce que tu auras lié sdur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux, mais salut individuel et sollicitude divine personne par personne : j’ai échappé à la geule du lion, le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel dans son Royaume. Paul… Alors, Pierre revint à lui et il dit : ‘ Maintenant, je me rends compte que c’est vrai : le Seigneur a envoyé son Ange, et il m’a arraché aux mains d’Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif… ces diverses sorties de prison, miraculeuses, et parabole du tombeau et de la résurrection du Christ. Les nôtres, proches.

[1] - Actes des Apôtres XII 1 à 11 ; psaume XXXIV ; 2ème lettre de Paul à Timothée IV 6 à 18 passim ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19

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