dimanche 6 juin 2010

chaque fois - textes du jour

Dimanche 6 Juin 2010


Prier… des lectures liturgiques à la messe « anticipée », j’ai retenu que Jésus ne pourvoit au nécessaire de la foule qu’il catéchise que parce qu’il souhaite à la fois qu’elle demeure autour de lui et qu’elle comprenne sa capacité à la combler aussi bien physiquement que spirituellement. J’y reviens… Dieu aimant la compagnie des hommes, exhorde du livre de la Sagesse. Les textes, à y revenir. La dïme pour le clergé ? façon de pourvoir à des services publics dont il s’était progressivement chargé sous l’Ancien Régime : Abraham lui fit hommage du dixième de tout ce qu’il avait pris. Plus impôt sur la valeur ajoutée que sur son propre capital, que la Bible dit avoir été immense. Paul, qui n’a pas été témoin oculaire de la Cène ni a fortiori participant, de même qu’il n’est pas au Cénacle de la Pentecôte, et que sa propre vie chrétienne commence exactement comme les nôtres, vingt siècles après : baptême et confirmation [1], transmet une tradition. Celle-ci nous vient d’ailleurs littéralement de lui à propos de ce que nous appelons et célébrons aujourd’hui comme l’Eucharistie. La multiplication des pains : « l’exercice » est fréquent dans la Bible de la manne aux miracles d’Elie et d’Elisée et il faudrait relire ensemble les versions des autres évangélistes [2] ; je ne sais ce qu’en retient le Coran. Jean met en scène Philippe et André, il chiffre la dépense à consentir. Marc, version Pierre des faits et de la méditation, montre Jésus apitoyé par la foule, au spirituel : l’errance sans maître ni repère. Matthieu dit aussi la pitié. Tous situent l’épisode après l’exécution du Baptiste, tous donnent mission aux disciples de pourvoir au nécessaire, mais ceux-ci n’y parviendront que par le Christ : seul Jean laisse à celui-ci la distrubution. Des faits simples, la tombée du jour, quelques provisions quand même, tout disproportionné et inadéquat que ce soit, pas d’évocation de la boisson accompagnant le solide, accord sur le nombre des gens servis et de paniers ou couffins remplis des restes. L’épisode – qui selon Matthieu et Marc s’est répété [3] avec les mêmes ingrédients, pour une foule presqu’aussi nombreuse mais demeurée trois jours avec le Seigneur – sera suivi de la marche sur les eaux. Journée extraordinaire répliquant au compte-rendu que faisaient les disciples à leur retour de mission. Cet évangile est sous le signe du besoin : besoin de guérison, besoin de repos, besoin de nourriture, des besoins que Dieu exauce, concrètement. Tout cela est factuel, comme l’institution de l’Eucharistie. Ce moment de la prière où le silence aide à rester dans les faits, mais à quoi renvoient ces faits ? au règne de Dieu et à la mort du Seigneur [4].

[1] - Actes des Apôtres IX 17 à 19

[2] - Matthieu XIV 13 à 21 , Marc VI 30 à 44 et Jean VI 1 à 13

[3] - MarcVIII 1 à 10 & Matthieu XV 32 à 39

[4] - Genèse XIV 18 à 20 ; psaume CX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XI 23 à 26 ; évangile selon saint Luc IX 11 à 17

Aucun commentaire: