samedi 26 juin 2010

chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi - textes du jour

Samedi 26 Juin 2010


Prier… [1] n’oublie pas sans fin la vie de tes pauvres. Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ; on se cache dans les cavernes du pays. Lève-toi, Dieu, défends ta cause ! Sans doute, cette coincidence émouvante et structurante entre la psychologie des psaumes et la nôtre, en fait nous « disant » celle de Dieu, et la manière dont si souvent la Bible crie mieux et plus fort que nous, quelque profond soit l’abîme où nous nous débattons et nous croyons perdus, sont en elles-mêmes une approche sensible des éléments de notre foi, mais – à l’expérience de ma vie – ce n’est qu’un début qui peut être mensonger. La sensibilité n’est que notre superficie, notre vulnérabilité et la moins intense et totale de nos félicités. Que ton cœur crie vers le Seigneur… laisse couler nuit et jour le torrent de tes larmes ; sans relâche, que tes yeux ne cessent de pleurer ; lève-toi, pousse des cris à toutes les heures de la nuit ; répands ton cœur comme de l’eau en présence du Seigneur ; lève les mains vers lui, pour sauver tes petits enfants, qui meurent de faim à tous les carrefours. [2] L’impasse cependant, la demande, la supplication, mais le salut ? Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysée, et il souffre terriblement. – Je vais aller le guérir – Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Parole, foi d’un païen, d’un officier de l’armée d’occupation, formule que mon enfance récitait en latin avant la communion. Le Romain avec simplicité explique même au Christ sa propre expérience de l’obéissance et de l’efficacité de celle-ci. Le Dieu des chrétiens, parce qu’Il s’est incarné, nous dit spontanément ses émotions, sa sensibilité et ainsi sanctifie, valorise et légitime la nôtre, si suspecte et délètère quand elle n’a pas de repère ni surtout le précédent divin : Jésus fut dans l’admiration. Et c’est la suite pour presque chacun des miracles, au moins « individuels » : le demandeur passe pour l’agent-même du miracle qu’il suppliait d’obtenir. Que tout se passe pour toi selon ta foi. En ce sens, nous continuons par la foi et notre prière, la création interrompue par le péché et l’autisme. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.
[1] - Lamentations II 2 à 19 ; psaume LXXIV ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 17

[2] - texte intense mais étrange, attribué par certains au prophète Jérémie, il correspond à la ruine de Jérusalem et à la déporation d’Israël – 587 – l’Eglise le fait chanter pendant la Semaine Sainte, et il accompagne la méditation de la pssion du Christ. Voici que le texte, à la suite du drame vêcu par Sédécias, est proposé au début de cet été : actuel.

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