lundi 14 juin 2010

non, l'insensé ne tient pas devant ton regard - textes du jour

Lundi 14 Juin 2010


Prier…[1] série, ces jours, tirée du livre des Rois, de « vignettes » comme dit l’école lacanienne ou de la « cause freudienne ». Acab convoitant la vigne de Naboth, après que David ait enlevé la femme d’Ourias. Mise à mort dans chaque cas, entrée en possession du bien du faible par le fort. Les deux rois sont possédés de leur désir : il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur et refusa de manger. … Il n’y a plus de Naboth, il est mort. Comment fonctionnent, non pas nos sociétés par elles-mêmes, mais nos crimes et caprices pervertissant nos sociétés. Tu détestes tous les malfaisants, tu extermines les menteurs ; l’homme de ruse et de sang, le Seigneur le hait. Comment le Christ exauce-t-il ce sens inné que nous gardons de la justice naturelle ? à ce que nous devons supporter, Jésus ajoute ce que nous devons donner : si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre… Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. Autrement dit, ne construis ni ta vie ni la société selon ce qui te blessse, te scandalise, te tue. Sois meilleur… Jésus ne justifie pas même son enseignement, qu’il le donne, suffit aux apôtres. A la manière, dont Jézabel, femme d’Acab, prend les désirs de son mari, le roi, pour clé de comportement et fondement de société. D’un côté, le Fils incarné de Dieu, de l’autre un souverain comme tant : cède-moi ta vigne, elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, oui, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. Le puissant s’impose, l’autre refuse, non par matérialisme ou sens personnel de la propriété mais par piété familiale : te céder l’héritage de mes pères ! Dialogue de deux libertés que le droit devrait départager. Le crime est dans le dysfonctionnement organisé de la justice : placez en face de lui deux individus sans scrupules qui témoigneront contre lui. Espérance révolutionnaire du croyant : tu n’es pas un Dieu ami du mal, chez toi, le méchant n’est pas reçu.

[1] - 1er livre des Rois XXI 1 à 16 ; psaume V ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 42

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