mercredi 26 mai 2010

vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu - textes du jour

Mercredi 26 Mai 2010



Prier… vous le savez, ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits[1] Deux points de départ possible pour une conversion (quotidienne) : l’appel divin ou l’irruption, parfois si forte et inattendue, qu’elle nous est émotivement sensible, ou bien la considération de ce que nous sommes et de ce qui nous véhicule. Toute créature est comme l’herbe, toute sa gloire est comme la fleur des champs : l’herbe s’est desséchée et la fleur s’est fanée, mais la parole de Dieu demeure pour toujours. Or, cette parole, c’est l’Evangile qui vous a été annoncée. Et qu’est-ce que l’évangile : pas fondamentalement un recueil de sagesses et de maximes, même s’il en contient, pas seulement un récit présentant quelqu’un de familier et mystérieux à la fois par les pouvoirs dont il est doté et prodigue les effets, et par une identité sur laquelle personne n’est fixé, pas seulement une interprétation ingénieuse de tous les écrits juifs antérieurs dont il indique avec minutie les aboutissements, les accomplissements, les vérifications prophétiques, ce serait déjà beaucoup mais serions-nous pris ? emmenés ? sauvés de nous-mêmes, du monde, des circonstances, de nos erreurs et de nos fautes ? L’Evangile annonce notre salut et certifie qu’il est déjà putativement acquis, accompli, et il nous explique comment : l’identité d’un Dieu fait homme, la révélation d’un Dieu dont la miséricorde et les desseins ne sont pas tant ses attributs ou ce que nous pouvons logiquement supposer de Lui, mais sont en acte et appliqués à notre « cas ». Foule de conséquences dont l’amour mutuel (aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable, sa parole vivante qui demeure) et dont la joie, la paix. Un Dieu connu et connaissable, que nous pouvons approcher : pas un peuple qu’il ait ainsi traité : nul autre n’a connu ses volontés. D’enthousiasme néophyte, nous disons alors avec les deux impudents qui sont pourtant des premiers apôtres : accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. D’être pris au mot ne les démonte pas, ne nous démonte pas. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? Nous le pouvons. Dénouement du dialogue, arrivée à la tranquille vérité : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous. Leçon qui n’est dite qu’indirectement et qui nous fait passer du spirituel et de l’affectif, de l’attachement à Dieu à la révolution sociale. D’ailleurs, s’il y a Royaume des cieux, devenu tout proche, n’est-ce pas lié ? Car il ne s'agit pas seulement de Jacques et Jean mais de l'ensemble de la société des apôtres, les premiers téméraires et les autres à la jalousie immédiate et à la bonne conscience indignée.

[1] - 1ère lettre de Pierre XI 18 à 25 ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Marc X 32 à 45

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