mercredi 5 mai 2010

comme le Père m'a aimé - textes du jour

Jeudi 6 Mai 2010


Prier … [1] Dieu fait homme se donne en exemple pour l’homme de sa relation à Dieu… comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour… logiquement, philosophiquement, c’est nous introduire dans le mystère trinitaire et participer pleinement aux relations entre les personnes divines, c’est légitimement ambitionner un accomplissement humain total par la divinité à laquelle nous participons, mais la vie spirituelle n’est pas ce genre de connaissance déductive et extérieure à son objet, elle est vie et pour Jésus elle est demeurance. Mot riche, même s’il est fabriqué. Demeurer, c’est habiter, c’est être stable, donc en paix. La joie du Christ est une totalité faite d’espérance, de certitude, de paix, elle est un résultat. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. Jésus, et à plus forte raison son Eglise, ne sont pas des sophrologues à la mode d’aujourd’hui où chacun, bizarrement, accepte d’être infantilisé, conseillé, pédagogisé en droit, en politique, en économique, quelques-uns savent mais ne transmettent rien et accaparent par l’état de servilité mentale dans lequel ils réduisent ou terrorisent le grand nombre. Jésus, et à plus forte raison son Eglise, indiquent seulement une référence, une personne, le Père. Comme le Père m’a aimé (et le Christ est au point d’entrer dans une passion si terible qu’il suppliera que cela lui soit épargné, et qu’il criera d’être abandonné : Dieu fait homme, et l’homme selon toute apparence et dans sa souffrance morale et physique a tout lieu de se croire et savoir abandonné) comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. C’est alors et seulement que tout se déduit : Paul cite les prophètes. Je reviendrai pour construire la demeure de David, qui s’est écroulée ; je reconstruirai ce qui était en ruines, je le relèverai ; alors, le reste des hommes cherchera le Seigneur, ainsi que les nations païennes sur lesquelles mon nom a été prononcé. Notre petite fille, à la suite de nos cinq nuits d’absence (elle compte en nuits comme les temps anciens comptaient en lunes), me demande pourquoi ses hôtes et son amie de classe ne vont jamais à l’église. Question missionnaire et paulinienne s’il en est. Dans la crise actuelle d’une Eglise, prise – par elle-même et par les tiers – pour un modèle supposé de vertus, ce qui n’a jamais été pourtant ni son identité, elle est humaine et pécheresse, ni sa mission, la leçon des Actes est claire : pourquoi mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur les épaules des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas été capables de porter ? Echo de la confiance.

[1] - Actes des Apôtres XV 7 à 21 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Jean XV 9 à 11

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