vendredi 7 mai 2010

ce que j'ai appris - textes du jour

Vendredi 7 Mai 2010



Prier… [1] maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Le « péché originel », le fruit de l’arbre, la connaissance à s’approprier par soi-même, la dernière cène, la passion et la résurrection opèrent le mouvement inverse : la connaissance donnée, transmise du Père au Fils et du Fils à nous, par l’Esprit saint. La foi donnée, l’initiative de sollicitude, d’intérêt, de création n’est pas de nous, elle est reçue : ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. Je ne sais si l’Eglise a raison de nous proposer ces jours-ci cette sorte d’émiettement du « discours après la Cène » ; celui-ci appelle au contraire une lecture d’ensemble faisant sentir et vivre une dialectique, un mouvement… le relire d’affilée ces jours-ci, et en regard le débat sur l’accueil des non-juifs dans la communauté chrétienne commençante est plutôt une illustration de la manière de faire, de vivre, de décider dans les débuts de l’Eglise : tout autrement qu’aujourd’hui, dans la collégialité et la prière, dirait-on aujourd’hui, dans la foi et la prudence vivait-on alors, dans une grande netteté de propos aussi et un choix résolu de l’innovation pour en rester ou en venir à l’essentiel : en évitant tout cela, vous agirez bien. Comme dans l’Ancien Testament, les prescriptions sont négatives qu’il s’agisse des comportements rituels ou des abstentions. En somme, la vie reste à vivre, débarrassée de ses accessoires, libérée. Courage ! la suite à écrire et vivre selon Dieu en nous.


[1] - Actes des Apôtres XV 22 à 31 ; psaume LVII ; évangile selon saint Jean XV 12 à 17



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