samedi 5 septembre 2009

ne vous laissez pas détourner de l'espérance que vous avez reçue - textes du jour

Samedi 5 Septembre 2009


Prier… le débat sur le rite est dans toutes les religions. Le Fils de l’homme est maître du sabbat. L’affirmation du Christ ne porte pas sur ce débat mais sur sa propre identité. Le débat vaut aussi pour toutes les institutions humaines (nos sociétés « démocratiques » donnant tant de leçons aux autres, à nos ancienns colonies, aux pays anciennement ou encore « communistes », toutes les présomptions d’innocence ou les pétitions de respect de la personne humaine ou de l’environnement, comme il est de mode aujourd’hui, sont satisfaites par des formes, mais qu’en est-il du fond), et plus encore pour la vie de famille et entre intimes : le cœur. Dieu vous a réconciliés avec lui, grâce au corps humain du Christ et par sa mort, pour vous introduire en sa présence, saints, irréprochables et inattaquables. Ainsi, les deux grands rites de la nature, de notre nature, la naissance et la mort, prennent-ils une autre signification : l’amour, la vie, le débouché, l’espérance et la foi.[1] Jésus traversait des champs de blé ; ses disciples arrachaient et mangeaient des épis, après les avoir froissés entre leurs mains. Le vol, la glane, Jésus n’y participe pas mais défend les siens. Argument, l’Ecriture dont se targuent ses adversaires. Il est vrai que cette lecture écrite, chaque matin, est pour moi une structure par elle-même… que vaut-elle ?
J’ai la réponse, pas de batterie à mon écritoire, une saute de courant, je n’avais pas sauvegardé, et l’écrit de ma méditation disparaît… à recommencer ou à laisser tomber… ce moment vaut comme le rappel qui m’est donné de prier du fond de mon cœur, du fond de moi-même et que cette lecture, sans oraison, à mains nues, cervelle démunie, peut n’être qu’un dialogue d’intelligence avec moi-même, qu’une communion espérée avec d’autres, mais elle est la montée à l’autel selon que Dieu me tend la main – ce moment – et que j’y réponds. De grand cœur, je t’offrirai le sacrifice, je rendrai grâce à ton nom, car il est bon. L’espérance est larmes. La prière qui ne serait que commune présence, est encore encombrée de nous. L’espérance, qui – du dehors peut paraître égotiste – je la crois, et la vis, comme la foi véritable en ce Dieu appelé et qui visite. L’espérance n’est pas un énoncé mais une offrande, une offrande d’identité, de situation qui se résoud en une indicible disponibilité, c’est celle-ci qui nous fait entrer en Dieu, c’est-à-dire répondre à Son ouverture à nous.


[1] - Paul aux Colossiens I 21 à 23 ; psaume LIV ; évangile selon saint Luc VI 1 à 5

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