dimanche 20 septembre 2009

ils avaient peur de l'interroger - textes du jour

Dimanche 20 Septembre 2009
Prier… [1] De quoi discutiez-vous en chemin ? Aussi familier que Dieu interpellant Eve et Adam au paradis, et les disciples aussi honteux et dissimulés que nos ancêtres. Les incognito du Christ, ainsi cette traversée de la Galilée, dominée par cette confidence du Christ, s’exprimant comme presque toujours à la troisième personne : « le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours, après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Nos dialogues avec nous-mêmes, avec autrui, leur peu de sens quand Dieu se tait ou nous mande l’incompréhensible, pouvons-nous croire parce que la perte du contact vient de nous et de nos refus d’entendre ce qui est littéralement proposé. Jacques, l’apôtre-pasteur constate : vous n’obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts. Une sorte d’isolement mutuel, Dieu… les hommes… si ce juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera… condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un veillera sur lui. Tout cela pour voir… ou pour tranquillement discuter et savoir qui est le plus grand parmi nous. Jésus ne répond pas ici par l’enfant pris en modèle, mais par l’accueil fait à l’enfant, montré comme le plus simple et modeste, montré à notre méditation, car – j’écris mal et ne fait que commencer à regarder – l’enfant n’est réductible à la simplicité et à la modestie que nous croyons abstraitement, le monde est autre, il est en devenir, il est vulnérable, il est demandeur mais il est déjà libre, il a déjà son identité, mais il ne se connaît et ne se veut que relationnellement. Il demande à être accueilli, nous demandons tous à être accueillis – au sens si riche et multiple du mot. Et l’on accueille toujours bien plus que celui qu’on accueille. Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. Comme la scène se passe à la maison, l’enfant est de la maison : enfant de Pierre, un neveu ? Conjecture. Mais certitude : en mon nom… les Béatitudes, ce texte-ci… ce ne sont pas des attitudes anonymes, sans sens, nous devons signer nos actes et notre vie, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.


[1] - Sagesse II 12 à 20 passim ; psaume LIV ; lettre de saint Jacques III 16 à IV 3 ; évangile selon saint Marc IX 30 à 37


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