lundi 6 avril 2009

la maison fut remplie de l'odeur du parfum - textes du jour

Lundi 6 Avril 2009

Prier…[1] l’entrée par excellence : qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance. Seconde version de l’onction du Christ par une femme, celle-ci identifiée, c’est la sœur de Lazare qui était avec Jésus parmi les convives. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l’odeur du parfum. Peu importe la notation de Jean à propos de Judas, qu’a repéré de longue date l’évangéliste. C’est Jésus qui reprend son disciple. Même texte que selon saint Marc. Marie prophétise la mort du Christ : il fallait qu’elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Moins accessoire, hier comme aujourd’hui, la constatation que la pauvreté est permanente ici bas, ce que je peux lire au spirituel comme au matériel. Je regarde l’effusion du parfum, la contagion du geste féminin, l’effet de la prière et de la foi : la maison fut remplie par l’odeur du parfum. L’appropriation de l’argent par Judas, l’universalité d’un bienfait, accompli précisément sur la personne physique du Christ, il profite au monde entier. La prière, action centrale du monde et à la portée de chacun. Les enjeux passagers, la foule se masse non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. La résurrection du Christ sera discrète, elle n’est montrée que dans ses conséquences, le comportement des apôtres, leur passage à la foi, l’amour si concrètement exprimé de Marie, que l’inconnu du jardin appelle par son nom, la réaction humaine enfin, attendue par Dieu depuis la création, la Genèse et le paradis : mon Seigneur et mon Dieu. Celui que caractérise Isaïe qui crée les cieux et les déploie : il dispose la terre avec sa végétation, il donne la vie au peuple qui l’habite, et le souffle à ceux qui la parcourent, ce Dieu qui envoie son Fils et tout prophète, l’Eglise, nous tous : moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice, je t’ai pris par la main, je t’ai mis à part, j’ai fait de toi mon alliance avec le peuple et la lumière des nations. Réponse humaine, la mienne, la nôtre : j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants… Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir Lazare parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient à Jésus.

[1] - Isaïe XLII 1 à 7 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Jean XII 1 à 11

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