samedi 18 avril 2009

ce qui nous a fait vaincre le monde, c'est notre foi - textes du jour

Dimanche 19 Avril 2009

La Divine Miséricorde, fête instituée par Jean Paul II, cette sainte religieuse du diocèse de Cracovie, si j’ai bonne mémoire, favorisée de grâces et d’intuitions exceptionnelles dans les années 1930 ? dans une Pologne qui fut le déclencheur de la guerre mondiale et le site majeur de la shoah !
Prier… [1] je ne suis pas au dernier jour de ma vie, mais devant ma mort possible. Elle m’inquiète et m’angoisse, non par crainte de l’au-delà, ou d’une quelconque souffrance (ce ne serait qu’un accident pour une réanimation manquée, un réveil qui ne se produit pas, alors qu’il doit être de routine, Jean Chapelle) ; ce dont j’ai peur, c’est de manquer aux miens, à mes deux aimées, leur devenir psychologique, la pauvreté et le dénuement dans lesquels je les laisse si je dois partir, et puis tout ce que j’ai à écrire et donc à donner… personne ne se disait propriétaire de ce qu’il possédait, mais on mettait tout en commun. Régime social de la chrétienté naissante, qui a été l’idéal communiste, développé par Paul et qui frappa tant les juristes soviétiques. Mes entretiens avec le ministre kazakh de la Justice, quasiment converti de la sorte et allant à Chartres demander d’être guéri d’un cancer (le regretté Chaïkenov, mon ami) – ce qui malheureusement ne lui fut pas donné. Aucun d’entre eux n’était dans la misère, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des Apôtres. On en distribuait une part à chacun des frères au fur et à mesure de ses besoins. Tout y est. Le régime des biens et des personnes (l’esclavage-même) n’est pas modifié, mais c’est l’usage de tout qui a changé, et plus encore le rapport entre les personnes. Au lieu de construire son acquiescement (parfois empressé) aux dogmes contemporains du libéralisme et du mondialisme, auxquels personne « dans les hautes sphères » n’a manifestement renoncé (éloge de la titrisation par Sarkozy lors de son déjeuner de têtes du 15 Avril dernier, que personne n’a contesté en doctrine et au vu de nos catastrophes), l’Eglise pourrait méditer, creuser, mettre à l’étude pour sa transposition contemporaine un tel témoignage sur ses propres origines … et la puissance de la grâce était sur eux tous. Qui donc est vainqueur du monde ? Thomas, notre image à tous. Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. Or, la dogmatique juive, le récri devant Dieu de tout l’Ancien Testament, était : voir Dieu c’est mourir. Voici que ces hommes et ces femmes pendant trois ans, ont vu Dieu, sans s’en rendre compte tout en étant inexplicablement pris par cette aventure et par cet homme, si concret et pourtant les dépassant infiniment. Ce qui nous a fait vaincre le monde, c’est notre foi.

[1] - Actes des Apôtres IV 32 à 35 ; psaume CXVIII ; 1ère lettre de Jean V 1 à 6 ; évangile selon saint Jean XX 19 à 31

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