mardi 29 avril 2008

intelligence et fait - textes du jour

Mercredi 30 Avril 2008

Prier, ces deux principales intentions que je porte ... Notre histoire particulière et ce que propose, en cadre de vie, la liturgie des saints et des apôtres [1]. Le récit de Luc pour les débuts de la primitive Eglise est d’abord factuel, l’œuvre de l'Esprit-Saint n’est pas du domaine de l’interprétation, c’est un fait, une succession de faits. Le discours de Paul sur l’Aréopage est typique de toute évangélisation. Les Juifs étaient ou bien hermétique par système ou bien ouvert, par références aux écrits traditionnels de leur culture et de leur société. Les Grecs ont leur philosophie, Paul entre dedans mais ne peut les amener à la rencontre qu’il souhaite, et qui la pierre de touche. On se quitte mutuellement. De même que Jésus avait atteint quelques membres prestigieux des autorités juives, Nicodème notamment, de même Paul retourne Denis, et comme à Philippes, une femme d’influence. Il n’insiste pas et n’est pas non plus inquiété. Simplicité, détachement, une sorte d’aisance, un chemin. Comme Jésus lui-même, l’Apôtre laisse l’œuvre en début à faire par autre que lui : quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. L’interrogation de Pilate, qu’est-ce que la vérité ? L’atteignons-nous tout entière dès ici-bas ? Sans doute pas, seule certitude, la personne du Christ lui-même : il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. La leçon se termine sur la réalité de ce qu’est-en soi une possession, Dieu lui-même ne possède rien alors qu’il est origine, puissance, supporte et aboutissement de tout et de tous, il ne possède qu’en partage, et pas des partages selon nos sociétés et notre condition humaine, des motiés et des bouts, des possession par division et qui divisent : la difficile notion de bien commun… la commune appartenance de tout parce qu’on s’appartient l’un l’autre, la possession est donc amour. L’ultime vérité est de le pratiquer et d’atteindre ainsi la plénitude de vie. Le prêche de la primitive Eglise, fondé sur la résurrection du référent qu’est Jésus, est le prêche de la vie, attesté par le parcours personnel et incarné du Christ, passion, mort, résurrection, le tout dans notre histoire propre. La vérité est un fait. La vérité d’un fait. Et cela fonde notre confiance en Dieu, dont par le Christ nous connaissons l’identité. Les Grecs et les autres religions n’en perçoivent – ce qui dest dfjà immense, mais ne garantit rien – que les « attributs », la conséquence logique, mais d’ordre de l’intelligence, du fait, la conséquence logique de l’idée de Dieu Le cartésianisme est un itinéraire humain, l’évangile est le chemin divin.


[1] - Actes XVII 15 à 22 & XVIII 1 ; psaume CXLVIII ; évangile selon saint Jean XVI 12 à 15

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