dimanche 13 avril 2008

dès son vivant - textes du jour

Vendredi 11 avril 2008


Prier…[1] le chemin de Damas. Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? – Qui es-tu, Seigneur – Je suis Jésus, celui que tu persécutes – Saul, mon frère, ceklui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus, celui qui s’est montré à toi… Application par Jésus lui-même de son propre enseignement, ce que vous faites… c’est à moi que vous le faites. Paul aveuglé. L’Abbé Pierre dans son autobiographie qu’il me parle il y a douze ans à Zermatt : un éblouissement supportable. Paul, lui, en perd la vue. Habituelle présentation de l’Ecriture, les trois jours pour Paul du triduum pascal, l’apparition en vision pour Ananie. Les Actes sont aussi bien une histoire que le cachet apposé par Celui qui inspire l’écrivain sacré : récit authentifié au plan spirituel par cette sorte de signature courant à travers toute la Bible. Les visions, les faits… Rempli de l’Esprit Saint, comme Marie à l’Annonciation, comme les Apôtres à la Pentecôte, comme Samson et Jésus lui-même dans leur enfance respective. Et sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant qu’il est le Fils de Dieu. Jésus tenait, de son temps, un langage aussi difficile à réaliser par ses contemporains : ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson. Affirmation directe qui n’a de précédent ni d’analogie dans aucune prédication ni religion. Pris pour du cannibalisme par certains, le prêche n’a son originalité que dans le fait – majeur et décisif – que c’est celui qui parle qui s’offre ainsi. Et ce qui semble horrible et impossible, est – de surcroît – présenté par le Christ comme la clé de tout : celui qui mange ce pain vivra éternellement. L’enseignement des Apôtres, et de Paul en particulier, sera plus aisé, puisqu’il est de présentation du Christ et de renvoi à Lui. Mais devant Celui-ci, voilà ce qu’il fallait entendre et accepter, dès son vivant…


[1] - Actes IX 1 à 20 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Jean VI 52 à 59

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