dimanche 6 avril 2008

croire à un fait - textes du jour

Dimanche 6 Avril 2008

Prier … [1] récit anticipé sur la liturgie de la Pentecôte, comprenez ce qu’il se passe. Primauté de Pierre, c’est lui qui parle, la mort et la résurrection du Christ, conformément aux Ecritures juives. Celles-ci attribuées, pour ce qui est du Messie, à David. L’effusion de l’Esprit Saint commentée explicitement : élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous : c’est cela que vous voyez et que vous entendez. En somme, ce que nous appelons aujourd’hui le Credo, qui est bien plus une récapitulation de faits qu’une série d’affirmations doctrinales. Nous croyons à des faits, attestés par des humains. Ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits : c’est le sang précieux du Christ. Le texte d’évangile est à nouveau le récit des deux disciples qui s’arrêtent pour la nuit à Emmaüs et que le Christ a rejoint en chemin. Ils disent l’état de leur foi, un état désespéré : comme notre foi, notre désespoir est aussi un état de fait fondé sur des faits. Ils ont cru, il n’y a plus rien. Ce que Jésus leur apporte, c’est sa résurrection la résurrection. C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité ! Le fait est là. Ne pas le croire enlève tout fondement à toute l’Ecriture. La foi ne met pas en présence, elle met en marche, le désespoir les faisait marcher, la foi les fait s’en revenir d’où ils venaient pour témoigner. Elle est le strict contraire du désespoir.

Entendre les textes lus par un tiers renouvelle beaucoup. Une homélie aussi si elle est proche de ce qui a été lu. Ainsi, Emmaüs n’est pas une étape improvisée mais un but. Il n’est qu’à deux heures de marche. Il n’a pas été possible de le situer à notre époque, au plan archéologique, mais comme symbole il s’est imposé. L’Abbé Pierre y a ajouté une note imprévue, devenue universelle, la charité et son ingéniosité, son ingénieurie aussi. Jésus lui-même s’approcha et marchait avec eux. Il se fait inviter et ne s’impose pas, il interroge, écoute avant de parler. Ruse toute affectueuse qui est aussi expérience spirituelle, presque souriante, Jésus fit semblant. Une foi mal fondée, au temporel. Le rythme de quatre étape : prendre, dire, rompre, donner, le tout dans une ambiance : à table, récits concorants des évangélistes et de Paul pour la première Cène. A Emmaüs, la première « messe ». L’émotion – humaine et spirituelle – une présence parlante que nous expérimentons d’une façon nous donnant la réalité indubitablement, une intelligence qui nous est donnée, c’est par cette intelligence que nous avccédons à la foi, mais il faut la Cène. Les disciples restés à Jérusalem eux, croient sur la parole de celui que le Christ a établi comme leur chef : Simon-Pierre et cela leur suffit.

Photo. à la une de La Croix, un jeune musulman en prière entre les tombes, planchettes de bois érigées peintes en vert sur fond d’herbe, la pleine terre. Il esrt en communion avec les morts de Srebrenica, les mais ouvertes. Les catholique prient les mains jointes… leur faire ouvrir les bras pour réciter la prière de leur Seigneur éponyme est un tour de force du clergé. Quant au geste de paix… combien détournent la tête en n’acceptant qu’avec réticence la main de l’autre.

[1] - Actes II 14 à 22 passim ; psaume XVI ; 1ère lettre de Pierre I 17 à 21 ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

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