dimanche 6 juillet 2014

voici ton roi qui vient vers toi - textes du jour

Dimanche 6 Juillet 2014



Prier [1]le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés. … Vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit puisque l’Esprit de Dieu habite en vous…  Nous avons une dette, mais ce n’est pas envers la chair… Textes clairs, notre responsabilité vis-à-vis de ce dont nous sommes faits, le corps et même (peut-être) tout ce qu’il nous arrive, événements, relations, bonheurs et revers, mais cette responsabilité, nous l’exerçons selon notre propre personnalité, notre liberté qui dépassent ces contraintes. Nous sommes habités, mûs, dialogués par Dieu, par l’Esprit de Dieu. Celui qui a ressuscité Jésus (une des questions que je n’ai pas vraiment réfléchie, et qui, quoique sans insistance, me cause tout de même un problème : une sorte d’infériorité du Christ, Il ne se ressuscite pas de Lui-même ou par nature… Lui aussi, par nature humaine, est mortel, est mort, a été enseveli) d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.  Complexité de ce dont nous sommes faits, mais simplicité de la vie, elle nous est donnée, maintenue, rendue par Dieu-même, notre Créateur en tant que genre humain et mon Créateur à chaque instant de mon existence, puis pour et dans l’éternité. Ce qui nous conduit à une relation à Dieu, non plus interrogative et factuelle : personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Ce qui nous est donné se résume à la révélation trinitaire et à l’essence, au ressort de la vie, de l’existence. Et notre réponse est un mouvement : venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. D’une apparence redoutable et complexe d’abstraction à la réalité vécue : aller à quelqu’un qui nous appelle, qui comprend ce que nous sommes et ce que nous vivons, qui l’a vécu, qui peut y remédier, qui y remédie. Voici ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un âne tout jeune. 

Silence, un seul oiseau très discret, pendules et horloges décalées les unes par rapport aux autres, mon cœur, mon âme, mon esprit ne sont pas calmes dès que je ne suis ps en prière. Foi et espérance sont mon équilibre. Responsabilité de qui j’aime et suis aimé. – Prière pour la création, l’humanité, toutes générations. Parcouru deux grandes heures hier soir, passionnées, dans la collection de mon cher grand-père maternel, les événements et personnages du moment où commence la Grande Guerre : Juin à Septembre 2014, la coincidence foisonnante et dont les commémorations ne rendent rien. Les nécrologies, celle du directeur du Temps, les mondanités, le procès de HANSI à Leipzig, condamné à un an de prison et concluant en s’exilant qu’il n’y a plus rien à faire ni tenter, la mort de Pie X qui a tout tenté auprès de François-Joseph, la jeunesse relative de Benoît XV (60 ans) qui n’est cardinal, donc éligible selon l’époque, que depuis Mai… un concordat avec la Serbie, déjà le futur Pie XII à la signatures. On ne sent ni angoisse ni prescience de l’hécatombe. L’ambiance est toute différente de celle de Juillet 1870, grands portraits du général PAU (d’où je suppose l’association ensuite PAU-LANGEVIN) et du général GALLIENI, rien de JOFFRE, les événements guerriers sont des combats sévères au Maroc. Les visites turques et russes, au niveau des chefs d’état-major, à Toulon. Les photos du voyage de POINCARE à Saint-Petersbourg, Nicolas II jamais souriant, le plus souvent sinistre et notre Président très heureux d’être ce qu’il est et où il est. Notre premier mouvement d’entrer en Alsace et même de prendre Mulhouse pour quelques jours, couverture : l’Alsace, figure féminine ravissante et en costume, étreignant celui qui n’est pas encore le poilu en kaki. Pas d’évocation du « rouleau compresseur russe », mais présentation de la flotte britannique. Nombreuses images de François-Joseph mais une seule de Guillaume II pour le montrer patelin, ce qui aurait été sa figure internationale pendant les vingt ans précédents ? Albert, roi des Belges, évidemment. Les photos de rues, de gares, la mobilisation place de l’Opéra, rien ne paraît en perspective sanglante. François-Joseph est resté sympathique, mais le texte est vite en place sur un atavisme allemand.


[1] - Zacharie IX 9.10 ; psaume CXLV ; Paul aux Romains VIII 9 à 13 ; évangile selon saint Matthieu XI 25 à 30

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