vendredi 18 juillet 2014

tu me guériras, tu me feras vivre : mon amertume profonde me conduit à la paix

Vendredi 18 Juillet 2014


                             Prier…[1] sans doute les textes proposés chaque jour… il me semble, ces temps-ci, répétitifs, je crois les connaître et les avoir lus-médités presque de la veille. Avertissement de quelque chose ? pour quelle vigilance ? pour un approfondissement et une attention plus aiguisée… sans doute. Personnage touchant qu’est le roi Ezéchias tel qu’Isaïe nous le présente, qui souffrait d’une maladie mortelle – « Prends des dispositions pour ta maison, car tu vas mourir, tu ne guériras pas – Ah, Seigneur, souviens-toi ! J’ai marché en ta présence, le cœur fidèle et sans partage et j’ai fait ce qui est bien à tes yeux. » Puis le roi Ezéchias fondit en larmes…  Réponse… par le truchement du prophète Isaïe : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Je vais ajouter quinze années à ta vie. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, je protègerai cette ville.. Et puis, comme dans les évangiles, comme dans chaque échange de promesse et d’alliance dans l’Ancien Testament, un signe pour soutenir la foi, sceller le dialogue, un signe tangible : « je vais faire reculer de dix degrés l’ombre qui est déjà descendue sur le cadran solaire d’Acaz ». Et le soleil remonta sur le cadran dix degrés qu’il avait déjà descendus. Leçon que je reçois : rendrai-je jamais assez grâce de ce que j’ai reçu ces années-ci ? l’amour conjugal ? l’amour de notre fille, et celle-ci par elle-même venue partager ma vie ? Je le fais et le vis si peu. Exemple, le chant d’action de grâce d’Ezéchais : ma demeure m’est enlevée, arrachée, comme une tente de berger. Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie : le fil est tranché. A regarder là-haut, mes yeux faiblissent. Seigneur, je défaille ! Sois mon soutien ! Oui, tu me guériras, tu me feras vivre : mon amertume profonde me conduit à la paix… Alors qu’il disait : Au milieu de mes jours, je m’en vais ; j’ai ma place entre les morts pour la fin de mes années. Je disais : Je ne verrai pas le Seigneur sur la terre des vivants, plus un visage d’homme parmi les habitants de ce monde ! Une existence prolongée, mais surtout une vie changée. L’évangile, l’affirmation du Christ, la notion de faute, la pratique du rite, la souveraineté divine, manifestée non par décret ou selon un prophète, mais par le Fils de Dieu fait homme, Dieu parlant en homme qu’Il est dans son Fils. Proclamation à notre portée et à la mesure précisément de nos rites et de nos conceptions du péché… le Fils de l’homme est maître du sabbat.


[1] - Isaïe XXXVIII 1 à 8 ; cantique Isaïe XXXVIII 10 à 17 passim ; évangile selon saint Matthieu XII 1 à 8

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