jeudi 24 juillet 2014

sinon, je les aurais guéris - textes du jour

Jeudi 24 Juillet 2014




Perplexe sur la chère abbaye et la communauté de Sainte-Anne de Kergonan, après les « journées du livre chrétien » et la soirée LONSDALE CELORO, voici un concert dimanche prochain : orgue et violon, il est vrai avec un programme splendide et auquel je compte aller [1]: mais est-ce la vocation d’un monastère ? et puis je suis hanté par Narcisse et Goldmund… Il est vrai que notre temps peut aussi considérer une abbaye bénédictine comme un excellent grand séminaire et comme un vivier pour l’épiscopat en France, qu’enfin la question vécue par des jeunes sur le monachisme, le célibat et leur propre vie est celle de rencontres encore plus avec Dieu et l’existence humaine, qu’avec des occasions de divaguer ou de douter. Je ne sais donc pas.

Je sais davantage sur la dégradation de notre vie politique, séparant complètement les analyses qui n‘ont plus de pratiquants que dans des mouvements sans prise sur les gouvernants et sur les électeurs, d’une détermination et d’une orientation de la France en tant que telle, atterrantes : une réorganisation régionale parce que Bruxelles la demande en considération de notre budget (et Bruxelles, c’est qui ? en l’état actuel des choses, qui n’est pas seulement un changement de Commission européenne, en gestation depuis six mois déjà…), l’Europe incompétente pour le Donbass et pour Gaza, mais compétente pour réduire la propension des Français à épargner et augmenter les bénéfices et les dépôts des banques… une abstention de la France ai Conseil des droits de l’homme quand les Palestiniens demandent une commission d’enquête internationale sur la guerre de Gaza et ses origines. Et puis l’Eglise et notre pape, si chers… langue de bois quand il s’agit de la politique et de l’économie, encore les deux Etats, même si l’humanité est commune et communiante, et le cessez-le-feu immédiat sans grande originalité au Conseil des droits de l’homme à Genève, mais pensant clair pour ce qu’elle doit être elle-même (réflexion prêtée au pape sur ce que doit être l’évêque)… Evidemment l’autorité morale qui se construit par un discernement produisant une expression, et par une expression qui soit continue de hiérarchie entre l’essentiel et l’accessoire, le douteux et le profond. Les chrétiens du Proche-Orient, depuis 2010, devraient être une cause de la fille aînée de l’Eglise et donc la construction d’une jurisprudence en Conseil de sécurité par initiatives répétées de notre pays. La France actuelle de l’abstention ou du suivisme en est moins capable que jamais, mais le cardinal BARBARIN qui a juste titre rappelle danger de mort et devoir d’assistance pour ces églises de Mossoul et d’ailleurs, au Nigeria aussi (l’appel du curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza), s’est évidemment perdu pour toute intervention efficace auprès du Quai d’Orsay ou à l’Elysée depuis son assimilation du mariage homosexuel à des pentes et permissivités vers la zoophilie, l’inceste et la polygamie (en famille…).

Que de conversions à obtenir, alors que comme hier réfléchissant à plusieurs sur les paraboles du trésor et du choix avisé dans la joie… nous restions perplexes, oui, sur ce qu’est la conversion, le comportement envers Dieu et sa place en priorité et au total de la vie de chacun. – Charbel Maklhouf, saint patron du Liban… et pourquoi pas le cher Frère Claude, précisément moine de Kergonan et qui providentiellement en attente de l’Esprit Saint, y demeura jusqu’à son dernier souffle…

Méli-mélo ? non. Mais mon eprit, notre esprit quand il n’est pas directement appliqué à la prière, au travail, à l’amour.

Prier…  [2] je vous ai fait entrer dans un pays plantureux pour vous nourrir de tous ses dons. Mais à peine arrivé, vous avez profané mon pays, changé mon domaine en un lieu de sacrilèges. Les prêtres ont cessé de dire : « Où est le Seigneur ? ». Les dépositaires de la Loi ne me connaissaient plus… Trahison et dégénérescence, au cours de ma vie, les années passées, les jours de maintenant, que de moments où c’est, ce fut… notre époque, aussi… Vous aurez beau écoute, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le coeur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouchés les yeux pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n’entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu’ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris ! Le Christ s’appuie sur des textes que ses auditeurs sont censés connaître ou au moins reconnaître : ici, Isaïe. Il est Lui-même docteur de la Loi mosaïque, le meilleur qui soit… et c’est ainsi qu’Il explique aux siens le paradoxe de ces « prédestinations », de ces choix scandaleux ou posant question : pourquoi nous ? et pas l’autre ? et l’enfer : est-il désert, ou y aura-t-il bien là la résultante de nos choix de vie, théoriquement en pleine conscience, mais a-t-on jamais totalement conscience ? et devant Dieu de surcroît, de ce que l’on commet par entrainement, ambiance, impulsion, addiction, emportement, etc… même réfléchis, nos actes sont-ils posés en connaissance de cause ? Très belle question de David, le petit-fils de l’un de mes co-parcourants en beaucoup d’exercices spirituels : le bonheur au paradis terrestre ne devait pas être parfait pour qu’ils aient eu envie d’autre chose ou de plus ? et notre liberté dans l’éternité : sera-t-elle perdue ? Les réponses théoriques viennent assez bien, en philosophie aussi, mais c’est la vie qui nous fait le mieux lire les réponses éventuelles, qui les périme, et qui fait jaillir de nous, le plus souvent à l’improviste, ce qui va nous structurer pour la suite et faire encore plus solide notre foi et irradiante pour notre existence, et – sait-on jamais ? – pour autrui. Celui qui a recevra encore et il sera dans l’abondance, mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. Terrible pour moi depuis longtemps, sans que je sache s’il  faut que je me l’applique, mais c matin peut-être un début de compréhension. Heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent ! Prier avec tous et pour tous. Mes aimées…


[1]  -  Dimanche 27 juillet 2014 à 18h00 - Abbaye Sainte-Anne de Kergonan Plouharnel 56340.

CONCERT VIOLON ET ORGUE

Johann Sebastian BACH (1685-1750): Concerto en la mineur pour violon et orchestre BWV 1041
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1790): Adagio en mi majeur pour violon et orchestra KV 261
Tomaso Antonio VITALI (1663-1745) : Chaconne en sol mineur pour violon et basse continue, arrangée par Ferdinand David
Niccolò PAGANINI (1782-1840) :La Campanella
Johann Sebastian BACH (1685-1750): Aria de la suite pour cordes n°3 en Ré Majeur
Pablo de SARASATE (1844-1908): Carmen Fantaisie opus 25 pour violon et orchestre

Natacha Triadou
“J’ai été si impressionné par son jeu... elle apportera un grand crédit à la culture en France” Lord Yehudi MENUHIN
Natacha TRIADOU s'est produite lors de nombreux concerts, en France comme l'étranger, et a participé à des festivals renommés parmi lesquels le Festival Menuhin (Gstaad Suisse), le Festival George Enescu (Roumanie) , ou encore celui d'Estoril au Portugal, le Festival de Goslar-Harz en Allemagne, les Interlaken Classics en Suisse, le Festival “C’est pas classique” à l’Acropolis de Nice etc.Elle a joué en soliste avec le Chamber Orchestra of London, la Camerata Lysy, l’Orchestre Philharmonique Européen, ou la Camerata Menuhin etc. dans des salles prestigieuses telles que le Victoria Hall de Genève, le Paul Klee Zentrum de Berne, la Tonhalle de Zürich etc.Sons sens musical et sa virtuosité lui permettent d'aborder tous les répertoires et c'est ainsi qu' elle a donné de nombreux concerts en solo, en formation, avec piano ou orgue. En janvier 2012, elle a créé le Concerto pour violon “Madness and Salvation” d'Adrien CASSEL au Théâtre de Fontainebleau avec l’Orchestre Philharmonique sous la direction de Fabrice FORTIN.
(plus d’informations sur www.natachatriadou.com)
Coralie Amedjkane
Née en 1988, Coralie Amedjkane a effectué sa formation musicale au CRD de Vannes puis au CRR de Paris, avant d’être reçue en 2007 au CNSMDP dans la classe d’Olivier Latry et de Michel Bouvard. En juin 2013, elle obtient le diplôme de Master mention très bien à l’unanimité du jury, en interprétant sur l’orgue de l’église de la Sainte-Trinité à Paris le Livre d’orgue d’Olivier Messiaen.
Depuis 2009, elle est titulaire de l’orgue Abbey de l’église Saint-Nicolas-Saint-Marc de Ville d’Avray.
En 2010, elle fut l’invitée de la ville de Sapporo au Japon et devint la 13èmeorganiste en résidence du Sapporo Concert Hall. Professeur d’orgue à l’école Mélodie 7 à Paris, elle est actuellement étudiante au sein de la formation au Certificat d'Aptitude au CNSMDP.
(plus d’informations sur www.coralieamedjkane.fr)

[2] - Jérémie II 1 à 13 ; psaume XXXVI ; évangile selon saint Matthieu XIII 10 à 17

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