dimanche 6 avril 2014

le Maître est là, il t'appelle - textes du jour

Dimanche 6 Avril 2014



 
Hier après-midi
 
                          Une lettre diocésaine, prise à Manrèse, donnant le départ de l’évêque en Hauts-de-Seine (Gérard DAUCOURT), remarquablement faite, m’apprend la mort de Mgr. Francis DENIAU… le 12 Janvier dernier. Je continuais de lui adresser imperturbablement « ma » prière du matin. – L’émotion m’envahit. Une vie parfaite de pasteur et de témoin. Notre rencontre pour la messe en mémoire de Jean LAPLACE en 2006, à la chapelle Saint-Ignace de la rue de Sèvres. – Le même bulletin m’apprend la réunion périodique de l’épiscopat français le 7 Avril prochain à Lourdes. Aux évêques que je connais ou dont j’ai les adresses internet, je vais poser cette question qui me paraît conditionner une bonne part des ajustements pratiques : le mode de leur recrutement pour que soient au mieux asssurées deux fonctions qui ne le sont peut-être pas partout ni toujours. 1° l’animation personnelle du diocèse au point que ce soit sensible pour les chrétiens de base et aussi pour les incroyants ou les distraits. 2° l’accompagnement tout aussi personnel de leurs prêtres. Il y a sans doute les écrits et les réflexions mais cette implication physique, cette présence… il y a la formation à la communication… et enfin dans ce que vit la France, sans repères politiques et en complet découragement psychique et social, un discernement que quelques-uns, devenus militants enthousiastes de la bio-éthique et de la Manif.pour tous ne manifestent plus
 
Ce matin
 
 
Prier… [1] deux certitudes jaillissent du récit de la résurrection d Lazare. Cette résurrection n’est pas pour la vie éternelle, mais un simple (su je puis écrir ainsi) retour à la vie dans nos propres dimensions. Le délai est de quatre jours pour Lazare, au lieu des quelques trente à quarante heures de la mort du Christ à sa Résurrection, dont le moment et les circonstances physiques ne sont pas donnés par les évangélistes, puisqu’is n’en surent rien eux-mêmes. Et l’affirmation messianique, divine de Jésus à la Samaritaine, puis à l’aveugle-né, se précise davantage. Ce n’est plus l’identité de Jésus, le Christ, c’est son rôle dans notre vie, à chacun, c’est la perspective de notre heureux aboutissement : moi, je suis la résurrection et la vie. La foi intuitive, plus que selon une révélation, de beaucoup dans le genre humain, en une résurrection, n’a pas le mode opératoire de cette heureuse issue. Le Christ se propose…. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. C’est bien de vie éternelle qu’il s’agit. La réponse de Marthe, sa profession de foi qui était celle de son temps, de sa culture, de.sa religion mosaïque : je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection se transforme du tout au tout en une adhésion personnelle au Fils de Dieu fait homme. Et c’est du seul fait de croire à ce qu’annonce Jésus.  Crois-tu cela ? – ui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois. Tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. – Le récit a deux aspects. L’extraordinaire tranquillité de Jésus devant la mort de Lazare et un enseignement sur la mort qui va au rebours de toute l’expérience humaine et de ce que ressentent les proches de Lazare et les disciples. La mort de Lazare a une finalité, la manifestation du Christ. Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié… Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de son sommeil (à distance, Jésus a suivi les événements, Jean : le disciple que Jésus aimait, note que Lazare est aussi celui que tu aimes… est-ce le même verbe dans le texte originel ?)… Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! Thomas, l’incrédule d’après la Résurrection, fait acte d’un courage qui n’est pas mentionné pour le jour J… allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! Il est alors tout à fait croyant, selon les circonstances de ce moment précis,  et ce n’est pas dans le deuil mais dans l’enthousiasme que les disciples partent donc vers Béthanie, à la suite de leur Maître. Marie, la contemplative, est prostrée, mais : le Maître est là, il t’appelle (superbement tandis que je pleure «  à retardement » Francis DENIAU, l’évêque du cœur et de l’amitié, le Seigneur par Sa liturgie me donne à méditer la mort et la résurrection tout humaines d’un de nos semblables). Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus. La relation de cette femme au Christ, identifiée avec la pécheresse au parfum, est d’une grande liberté de sa part et la dilection est mutuelle. Ce n’est pas la mort de Lazare qui émeut Jésus, ce sont les pleurs de Marie. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été  là, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d’une émotion profonde. La suite est simple, vue de tous, connue et rappelée dans le détail par Jean. La prière du Christ. Circonstances, Marthe pratique et nouvelle précision des quatre jours. Mais, Seigneur, il sent déjà. – Ne te l’ai-je pas dit ? si tu crois, tu verras la gloire de Dieu, pas seulement ou pas tant la résurrection de ton frère. Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien,, moi, que tu m’exuaces toujour, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé.  … Déliez-le, et laissez-le aller. Humanité des liens de la mort. Texte de Paul difficile… Jésus, Fils de Dieu, ressuscite-t-il de Lui-même ou par l’Esprit de Dieu son Père qui est aussi le sien ? L’important est tout de même ce qu’il nous est promis : si l’Esprit de celui qui a ressucité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Sceau divin :  je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir…je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Amen, ainsi soit-il.


[1] - Ezéchiel XXXVII 12 à 14 ; psaume CXXX ; Paul aux Romains ; évangile selon saint Jean XI 1 à 45


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