dimanche 20 avril 2014

et elles se rappelèrent ses paroles - textes pour ce soir de Pâques


soir du dimanche de Pâques
 
18 heures 06 + Messe du matin de Pâques, homélie malheureusement lue, ce qui fait toujours perdre le contact mutuel. Piété certaine, foi certaine de notre recteur, mais je ne m’accorde pas avec ses arguments (le Saint-Suaire authentique, la véracité des évangiles). Cependant, de plus en plus, j’admets tout chemin, y compris l’intégrisme et le rite, pourvu qu’il y ait bonne foi, c’est le cas de le dire, et tolérance, compréhension, curiosité-même pour les manières et la ferveur de l’autre. Pour moi, mais je n’en fais pas un absolu, et sans doute le soubassement scripturaire que j’ai beaucoup lu depuis mes quinz ans est indispensable, l’expérience sinon spirituelle, du moins psychologique et intellectuelle, plus qu’utile, oui, pour moi, la preuve ? est tout simplement la foi qui m’est donnée. La foi est à elle-même sa preuve et sa cohérence, car elle ne peut venir que Dieu-même. Elle peut m’être retirée à tout instant, je le sais, et je n’y suis maintenu que par grâce insigne. Au temps de mon scoutisme, ce qui m’émouvait et me fortifiais le plus, c’était le chemin e Dieu en chacun de « mes » scouts. Il y avait aussi l’analogie de ce que d’humbles curés de campagne prêchaient avec ce que nous avions reçu si fortement structuré, des Jésuites. Aujourd’hui, il y a les questions de notre fille, et la conversion sans phrase de ma chère femme. Sa participation à la messe, intense et vraie, ce qui n’aplanit aucune des difficultés et des usures quotidiennes. Mais la ressource est là, puisque la foi. J dois mon équilibre, l peu que j’en ai à la foi qui m’est maintenue, et puis il y a ds événements, parfois grands, au moins pour ce que je reçois d’en discerner le sens. De mon ami musulman, un nouveau dire que je mets sur mon blog. « mauritanien » [1].  Où en suis-je moi-même ? quitte à m’étonner et sans doute à me trouver en chemin, non à une quelconque arrivée : à mesure que je vieillis, que j’ai vieilli, et je le vois plus que je ne le ressens, la mort n’est plus du tout une circonstance que je redoute, même si j’en ignore tout, comme tout un chacun, puisque nous ne la voyons qu’opérer chez d’autres, ou plutôt car elle n’existe pas en elle-même, ou plutôt nous ne voyons que la mort des autres, et certains ont vu la mort de Dieu fait homme. J’ai deux problèmes, l’un qui est encore de l’orgueil : laisser quelque chose, la trace de ma pensée et de mon expérience, ce que j’ai reçu et plus ou moins compris, du bien pour notre fille, une base de départ, et l’autre problème : le bonheur de ma femme. J’en suis loin encore.
Déjeuner de Pâques et « petites cloches ». Décoration clandestine de la table, puisqu’il pleut. Marguerite a le génie de faire de la sérénité son mannequin et la costume. Texte, elle veut une nouvelle fois le récit de sa naissance. Nous le lui donnons, chaque fois un peu plus, et il y a nos photos.
Maintenant, mon livre. En donner l’état à FALLOIS avant Val Thorens, mais idéalement l’avoir bouclé quitte à bien souligner que tout est à relire et à approfondir en forme et en fond. Pour vraiment finie, il me reste quinze chapitres à écrire, soit 150 pages, soit 30 pages par jour, y compris ce soir, pour avoir vendredi à me relire. C’est encore presque possible. J’ai vu la chute, le dialogue d’Ondine ayant perdu la mémoire de Hans… le livre s’eface de lui-même à sa fin, c’était un rêve, du moins pour la fiction politique et la rencontre du demandeur d’audience avec l’homme en place, mais Ondine avoue que dans d’autres circonstances, cet inconnu que lui st devenu son Hans adoré, elle l’eût certainement aimé, il reste toujours quelque chose. La grâce accordé par le Shah à MOSSADEGH : on ne condamne pas à mort une spérance nationale.

Minuit + Bouclé mon chapitre 7 en trois quarts d’heure avant huit heures, puis le chapitre 8 dont je suis incertain, juste à l’instant. – L’évangile de Luc n’est pas au programme des lectures sur la Résurrection, il n’est proposé que pour suivre les disciples vers Emmaüs et leur enseignement par le Christ. Je prends le récit du tombeau vide selon les « saintes femmes » [2]. C’est l’étonnement, la stupeur qui dominent, le ressenti des chrétiens : elles ne savaient qu’en penser… il s’en retourna chez lui, tout surpris de ce qui était arrivé. Luc plus vivement encore qu les autres, met en scène des anges, lesquels ont quelque chose à dire. Le message le plus explicite de nos quatre évangélistes : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est pas ici ; il est ressuscité. Rappelez-vous comment il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée. Les femmes sont nommées, ce qui rend de première main le récit de Luc Deux groupes, le premier Marie de Magdala, Jeannne et Marie, et un autre plus nombreux, de même qu’il y a les Onze, manifestement réunis et tous les autres. Les deux hommes qui leur apparurent en habits éblouissants, peuvent être rapprochés des inconnus venus à Abraham, sous le chêne de Mambré, de trois à deux. La Trinité alors … pas des anges… Matériellement, les faits concordent, le tombeau est ouvert, il est vide, incrédulité générale, mais Pierre va vérifier, se penchant, il ne vit que des bandelettes.
Ces deux soirs, diffusion sur la 9 d’un récit très chaleureux imagé, convaincant de toute la Bible, mes aimées le regardent. Je suis monté aujourd’hui pour l’appel de Matthieu, puis le chemin de Damas et le martyr des Apôtres, la résidence et les visions de Jean à Patmos où j’ai moi-même passé plusieurs jours, montant à l’aube lire l’Apocalypse dans « la » grotte. Grâce exceptionnelle tandis que je vivais ce que je ne savais pas être la conclusion d’une de mes liaisons amoureuses, et collectionnais les cailloux, plage par plage. Ils sont sur nos terrasses. Hier, le sacrifice d’Isaac, le sacre de Saul. – L‘intérêt du film est évidemment le personnage de Jésus et l’abrupt des discours de fond. Il fallait à la fois un charme exceptionnel et en même temps une foi donnée d’en haut à ses premiers disciples.
Livre, après ces huit chapitres (2ème registre, la mémoire réfléchie) de vie sensuelle et affective, errante et indécise, l’enfant et ce que je prévoyais vient d’être enrichi, un chapitr spirituel et celui de la conviction politique. La confluence se fera alors avec le 1er registre, la fiction politique (le changement de cap du président régnant, annoncée par son interventio-surprise à la suite d’une rediffusion du Dictateur de CHAPLIN)


[1] -  ----- Original Message -----
Sent: Sunday, April 20, 2014 3:21 PM
Subject: re: deux registres mais un seule respiration et prière
Les pâques, une opportunité spirituelle pour un musulman ?
Pour les chrétiens, les fêtes de pâques sont les plus habitées de sens spirituel, comme Aïd el-adha l’est pour les musulmans.
Les Pâques ont plus de correspondances avec l’Islam que beaucoup de musulmans ne le pensent.
Le récit chrétien fait du vendredi le jour de la mise à mort de Jésus ; le samedi se passe dans l’attente et la prière et le dimanche le tombeau où il a été mis est trouvé vide et Jésus réapparaît une première fois aux chrétiens.
Vendredi est donc le jour du sacrifice de Jésus, qui renvoie le musulman au sacrifice d’Abraham. Ce jour là, Ismaël devait aussi être sacrifié. Ici le bélier ne s’est pas substitué à Jésus qui est aussi fils d’Abraham.
 Plus important que la dispute autour des faits « historiques » à ce sujet, ce qui importe c’est la convergence de l’expérience spirituelle.
Comme pour Aïd el-adha, c’est le même effroi devant la perspective de mort, la même difficulté de compréhension du mystère de Dieu, mais aussi la même confiance et totalité de foi d’Abraham et de ses fils ; Ismaël d’abord, Jésus bien plus tard.
 Samedi, les chrétiens prient et attendent. Du samedi au samedi, depuis des siècles les musulmans prient et attendent le mahdi.
  Dimanche, les chrétiens voient une première fois l’objet de leur espoir qui s’en va néanmoins   et promet son retour définitif à la fin des temps.
Musulmans et chrétiens sont de façon similaire dans la même espérance, au quotidien et pour le futur, de la venue du mahdi et tous vivent dans l’amour ou l’estime de Jésus.
 Il est bon de s’attacher à ce qui unit les fils d’Abraham dans le respect de leurs différences.
 Ce qui n’empêche pas la fermeté fraternelle pour les fondamentaux divergents : Pour un musulman ; non, la rédemption et le rachat des pêchés de l’humanité ne se sont pas effectués sur la croix. Non, le Prophète de l’Islam n’est pas venu alors que « tout était déjà accompli ».
 Mais tous comptes faits, ces fondamentaux, sont-t-ils si importants pour vivre, partager et s’aimer fraternellement au quotidien ?

[2] - évangile selon saint Luc XXIV 1 à 12

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