dimanche 20 avril 2014

c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux - textes du jour


Dimanche de la Résurrection, Pâques - 20 Avril 2014



Nos enfermements, le mien, la poursuite de mon livre idéal s’il était paru cet automne, mais maintenant ? ma lecture de tout ce qu’il st arrivé dans ma vie hors notre mariage et la venue de notre fille ? lecture du Monde, l’accord de Genève et son implicite, reconnaissance de l’annexion russe de la Crimée, du droit russe d’intervenir militairement chez ce qui n’a donc jamais cessé d’être les satellites (la doctrine de la souveraineté limitée, toujours d’actualité, pas de succession soviétique s’il s’agit des frontières, on revient à celle des tsars, vive la Pologne !)… Aquilino MORELLE, le fruit permanent des cooptations, des écuries et des machines de parti au point que c’est celle de DSK qui continue, inusablement, de servir, le fournisseur de la Porsche fameuse est conseiller intime à Matignon, la continuité du sans-gêne et des mœurs va donc de soi, le pas-vu pas pris, mais parfois la lumière, le pays qu’on a enfermé… et puis, dans le cercle des affections et du souvenir… Pâques, c’est l’air libre, le tombeau ouvert, le linceul plié avec grand soin, d’une certaine manière le ménage fait… Pâques, c’est notre respiration, c’est le vrai point de vue.

Prier… [1] le premier jour de la semaine, déjà à la chrétienne… Marie Madeleine, celle qui avait embaumé par prétérition, le parfum, les pieds du Seigneur, les cheveux pour les essuyer et ses pleurs, se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit qu la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait. Les versions varient selon les évangélistes, et sans doute les multiples apocryphes… pour les uns, le tombeau s’ouvre alors que les femmes, plusieurs, sont là. Un ange ou plusieurs. Les dialogues ou pas avec le Christ à cette première heure. Le fait pour tous que le tombeau est vide. La foi de Jean n’a besoin d’aucune parole ou manifestation du Ressuscité. Il vit et il crut. Qu’a-t-il vu ? exactement ce qu’a vu Pierre qu’il a laissé, par égards de la jeunesse et aussi par respect d’une hiérarchie qu’a fortement suggérée le Christ dans une ambiance où déjà les disciples reconnaissait leur chef et porte-parole…Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau et il regarde le linceul resté là (ce dont Jean s’était aperçu, sans aller plus loin : en se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas)… et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. Jean ne note pas le dialogue qu’évidemment les deux disciples ont aussitôt. La relation n’est pas entre eux, mais avec le Ressuscité, intime, quoique Celui-ci n’apparaisse pas. Tout est dans le visuel, y compris ce qu’assemble et produit la foi : il vit et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Paul nous associe, non à la foi des Apôtres, mais au retour du Christ, qui est la simple mais décisive manifestation de la vie éternelle, dans laquelle nous serons entrés. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire…  Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu…Quant à la revendication « pétrinienne », elle n’est pas prophétique, elle est témoignage, actualité. Ils l’on fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer, non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts. L’Eglise témoigne d’expérience, et cette expérience lui est donnée pour l’évangélisation, pour la mission. Une Eglise des sacrements : manger, boire, se faire pardonner. Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. Prédilection du Nouveau testament pour les centurions romains : bénéficiaires de plusieurs miracles, l’un d’eux fait la première profession de foi chrétienne juste à la mort du Sauveur, et c’est un autre qui reçoit Pierre et l’annonce de l’universalité du salut. Acte de foi et intuition, désir se rejoignent et s’embrassent pour cheminer vers le Christ, direction Emmaüs ou tout autre route sur laquelle nous sommes rejoints, la vie n’est telle que par et pour la résurrection. Bien fait presque accessoire puisque le décisif et notre nature native, aussi originelle que la transgression d’Eve et d’Adam (préséance du féminin ans l’histoire du salut, bouclée et redondante avec Marie) c’est bien d’être en Dieu. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. C’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.


[1] - Actes des Apôtres X 34 à 43 passim ; psaume CXVII ; Paul aux Colossiens III 1 à 4 ; évangile selon saint Jean XX 1 à 9

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