samedi 4 février 2012

L’amour n’est pas un plaisir ou le plaisir, il est la vie. Adéquation psychologique et pédagogie constante, si ce devait n’être que cela, ce serait déjà décisif : le dogme de la Trinité dit essentiellement que la relation mutuelle et jamais fermée, toujours entretenue est la vie-même, la fécondité, l’être. Nos balbutiements pour l’expliciter, mais comme le vivre est évident ! L’agonstique au mieux ne peut répliquer que : si c’était vrai ! Nos frères juifs et musulmans en retour nous demandent de croire à l’unicité de ce Dieu, que nous disons trine : ils ont raison en logique, tort factuellement selon nous. La réconciliation de nos trois approches de Dieu se fait aisément dans la prière… Prier donc… [1] Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là, il priait…. Dieu fait homme, et l’homme : vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois, je n’y ai gagné que du néant, je ne compte que des nuits de souffrance. A peine, couché, je me dis : « Quand pourrai-je me lever ? ». le soir n’en finit pas : je suis envahi de cauchelars jusqu’à k’aibe. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’achèvent quand il n’y a plus de fil. « Souviens-toi Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur ». Pas d’antidote. A Job, personne ne répond, à l’homme qui souffre…. Non plus, quoiqie le psalmiste [2] assure : il est bon de fêter notre Dieu… il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. Paul à la suite du Christ, s’oublie totalement, il lui faut annoncer l’évangile, comme son maître : malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile… Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Annonce du seul remède, du seul Sauveur…Et tout cela, je le fais à cause de l’Evangile, pour bénéficier, moi aussi, du salut. Je n’aime pas ces fins poursuivies et ramenant à soi, Dieu étant Dieu, nos comportements ne sont que réponse à l’attraction, que choix total mais nullement un calcul ou un pari. Je dois cependant lire et tenter de comprendre ce qui est dit et révélé. Le Christ, lui aussi, sous cet empire de la divne nécessité : Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c’est pour cela que je suis sorti … La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d’esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Fondamentale humilité du Christ (fondatrice aussi) : ne pas parler en nom propre, alors même qu’il est Dieu, mais Fils soumis à son Père, quoiqu’égal en tout au Père..
[1] - Job VII 1 à 7 ; psaume CXLVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens IX 16 à 23 ; évangile selon saint Marc I 29 à 39

[2] - Le sens littéral de ce psaume se suffit à lui-même : Israël doit célébrer Dieu, malgré ses souffrances dûes à l’exil et à la chute de Jérusalem. Celui qui a créé le monde, qui dénombre les étoiles chacune par son nom, qui procure la nourriture aux animaux, qui fait la pluie et le beau temps, qui par sa parole, maîtrise le phénomne de la glace, la neige et le givre et qui,enfin, par sa parole donne des lois et des jugements à Israël, est celui-là même qui construira Jérusalem, qui rassemblera les exilés, qui redonnera courage aux désespérés… On peut voir aussi un double parallélisme : toutes les créatures ont droit à leur subsistance, sans condition,. L’homme constitue une exception ; lui, doit mériter sa nourriture par son comportement ; deuxième comparaison : entre le peuple de Dieu qui agit dans le monde et cette même parole qui enjoint à l’homme de respecter un certain nombre de lois par un choix libre. C’est cette même parole qui régit la nature qui consttiue notre Tora et que nous devons suivre sans contestation. La loi de Dieu ne commence pas avec les commandements de la Tora, mais avec la création elle-même. Le Verbe de Dieu devient conscience dans l’homme. C’est ainsi qu’il faut comprendre le verset 19 : maguid dévarav léya’aqou, h’ouqav ou michtaptav léisraël = il annonce sa parole à Jacob, ses lois et ses jugements à Israël – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Je note : le Verbe de Dieu. Pour le spirituel, ce Verbe s’insinue dans l’intelligence, la conscience, le cœur humain. Pour le chrétien, c’est Dieu-même, le Fils engendré, par qui tout a été fait et rien sans lui… une personne. La personne divine et aussi historique. Pas devenue Dieu, mais Dieu fait homme parmi nous, d’une femme de chez nous… évidemment, ce n’est ni philosophique ni spéculatif, mais factuel, arrête de la foi chrétienne. Même si bien sûr on peut ensuite broder sur le fait comme sur tout fait, en philosophie et en spéculation . déjà médité le samedi 3 Décembre 2011.

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