samedi 24 juillet 2010

des chemins s'ouvrent dans leur coeur - textes du jour

Samedi 24 Juillet 2010




Prier… [1] j’ai choisi de me tenir sur le seuil. Le psalmiste, exaucé apparemment à peu de frais, mais le langage de l’amour est celui de ce bonheur par l’infime lequel a tout dit, et entendre, voir la réponse à notre élan, c’est déjà tout posséder. Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant ! Type d’homme (qui me fait m’interroger : le sionisme, les promesses millénaires, le don divin d’une terre humaine, soit : un droit contemporain, pas forcément pour primer sur autrui, cohabitation à toutes époques, les Cananéens, les Samaritains, mais que le fond de ce retour ou de ce désir de retour soit d’abord un chant et un élan spirituel – sans intrégrisme, ni costume, le psaume simplement – je ne connais pas la vie quotidienne en Israël, mais je doute que ce soit un cénobitisme à sept millions de frères et sœurs, vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures – Israël aujourd’hui, cloître ouvert sur l’universalité de l’âme humaine à l’attente de Dieu, selon Moïse et les patriarches, selon Elie et Elisée, ou école de guerre et banc d’essai de toutes les géo-stratégies modernes, c’est-à-dire l’Antiquité en technologie de demain), type d’homme et de femme : heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur. Parabole de l’ivraie, appelant le jugement dernier, chacun de nous ensemencé de tant de graines bonnes et mauvaises, mais de notre fait. Depuis des années, mon interrogation sur ce qu’est le péché, personnel, pas nos lacunes ou limites, mais le péché contre Dieu, l’autre, moi. Et me voici depuis quelques jours à une autre interrogation : la volonté. Où se place-t-elle ? elle n’est pas force du poignet et autisme, elle est sans doute fine pointe de notre personnalité et c’est elle qui exprime, résoud, attelle notre liberté, mais encore ? En Dieu, toute réponse, puisque nous sommes pris en gerbe et trié finalement, mais avec amour. Quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. Seigneur, débarrasse-moi et crible-moi de mon ivraie. Maintenant dans ce versant de la vie que tu m’as donnée et que je transmets, ce n’est pas possible, mais à l’heure de notre mort, donne-moi, donne-nous le sourire d’être enfin criblé. Que brûle ce que je ne suis pas, et que s’entasse en tes mains, en ton cœur divins et dans la vie de ceux qui me survivront quelque instant, le blé que tu m’auras donné d’être. Amen. Cette maison qui porte mon nom (nous, ses créatures), est-elle donc pour vous une caverne de bandits ? Quant à moi, c’est ainsi que je la vois. Notre époque, nos vies, nos négligences, nos crimes, les miens. De la ressemblance à Dieu jusqu’à la caverne de brigands que nous sommes devenus. Ivraie et blé…

[1] - Jérémie VII 1 à 11 ; psaume LXXXIV ; évangile selon saint Matthieu XIII 24 à 30

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