jeudi 25 mars 2010

voici : je viens - textes du jour

Jeudi 25 Mars 2010


L’Annonciation. Hier soir, une histoire lue au lit pour notre petite fille, le lapin cultivant ses carottes, la pleine page pour montrer le labourage, le récit que je ne veux pas une parabole de la manière dont son conçus les enfants se complète aisément de la petite fente dans le corps et des longs sillons dans le champ, et comment fait-il pour les graines ? simplement l’accueil dans la terre préparée. Elle comprend, elle entonne le cantique qui lui a plu et dire l’exceptionnalité que le petit enfant soit sans graine, est tout à fait facile et acceptable. Ce n’est pas même du merveilleux. Le cœur, l’âme, la personnalité de Marie ont cette fraîcheur devant le réel et il suffit que ce réel lui soit affirmé, de la part de quelqu’un de crédible : le Père. Sans majuscule à mes yeux, mais avec aux yeux de notre fille … ce rôle m’est donné. A noter enfin que la crédibilité est fonction de l’amour. Rien n’est impossible à Dieu . [1] Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole ». La parfaite intelligence mutuelle de la liberté et de la toute-puissance, de la liberté humaine et de la toute-puissance divine. Reste la suite du « plan ». Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux . . . Tu n’as pas voulu de sacrifices ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps. . . . Je suis venu pour faire ta volonté, car c’est bien de moi que parle l’Ecriture . . . Tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : ‘’Voici, je viens. Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse’’. Nous qui cherchons pas seulement notre emploi pour notre rémunération, pour notre dignité en société mais pour nous accomplir et discerner notre vocation dans son ensemble, avons ici l’exemple divin : le Fils et sa vocation, tout Dieu qu’il soit, mais en totale liberté : j’ai dit : ‘’Voici, je viens’’ . . . que tout se passe selon ta parole. Consentement et tout se fait, conception … et c’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l’offrande que Jésus Christ a fait de son corps, une fois pour toutes. Reproches tant articulés : le christianisme ne parle ni de la mort ni du mal, en tout cas pas de façon « satisfaisante » ni explicite et nos adolescences, nos vies d’exclus par pays entiers ou soudainement dans notre parcours individuel ou familial, sont pleines de cette question : à quoi suis-je bon ? pour quoi suis-je fait ? Réponse maintenant, de même que Bible et christianisme nous ramènent au vrai sujet, antithétiques de nos interrogations : la vie, le salut. Tu as trouvé grâce auprès de Dieu. A l’instant, le téléphone… un décès, un passage à Dieu, une femme honnête et pure, immigrée de son pays, soutien d’une autre . . . discrète et sobrement de bonne humeur, présente. . . partie maintenant. Prier avec elle. Partie comme en réponse à l’annonce de l’ange. Me voici … L’acceptation, les mains croisées ou jointes des gisants, de la Vierge de Fra Angelico et de tant d’autres. Souveraineté du mourant, il consent et comprend, inconscient ou pas. Dieu finit par pouvoir nous emporter, la formule musulmane est belle : que Dieu l’enveloppe de sa miséricorde, ultime linceul après que nos débuts aient été dans l’amour et l’accueil le plus intimes : le fruit de vos entrailles est béni. Ainsi soit-il ! à bientôt à mon tour, chère … qui vient de partir, nous précédant. Ta loi me tient aux entrailles . . . et le Verbe s’est fait chair.


[1] - Isaïe VII 10 à 14 & VIII 10 ; psaume XL ; lettre aux Hébreux X 4 à 10 ; évangile selon saint Luc I 26 à 38


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