dimanche 28 mars 2010

les pierres crieront - textes du jour

Dimanche 28 Mars 2010
Prier … [1] selon la ferveur que Dieu me donnait déjà hier soir quand je venais me guérir des blessures de la journée (les haines lues en AFP contre mon/notre Eglise ou en Taqadoumy site mauritanien et forum contre la fondation-même du pays que j’aime) en me recueillant grâce à deux sourates 103 et 102 du Coran, j’entre à présent dans une semaine dite sainte, et qui peut réellement l’être, celle d’un appel, et j’y entre en procession, avec ceux et celles que j’aime, avec ceux/celles venues dans mon existence et ayant accueilli la mienne, mais déjà partis, me précédant d’une étape, leurs visages, leur voix, leur jeunesse puisqu’ils furent vivants de cette terre, leur jeunesse gageant la mienne déjà dans l’au-delà, c’est-à-dire en totale conscience qu’ils ont plus que nous, plus que moi du sein de Dieu. Pour que le Christ ait crié le psaume XXII, combien donc était-il homme, incarné et terrassé par la terreur de la mort et la puissance du supplice d’âme et de chair qu’il subissait et sur toute sa vie d’homme qu’il allait subir : mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : ‘Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami !’ … Ils me percent les mains et les pieds, je peux compter tous mes os. Ils partagent entre eux mes vêtements et tirent au sort ma tunique. Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : tu es ma force, viens à mon aide ! Et tu m’as répondu ! Avant que le Christ récite en croix le vieux psaume, Isaïe, évangéliste avant la lettre, le fait aussi s’adresser aux hommes qui l’entourent et l’entoureront toujours de leur quête implicite ou explicite : Dieu, mon Seigneur, m’a donné le lang d’un homme qui se laisse instruire pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n’en peut plus. Dieu fait homme pour se donner : je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Et pourtant, si peu de temps auparavant… à mesure qu’il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Déjà Jésus arrivait à la descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus . . . Quelques pharisiens qui se trouvaient dans la foule (ceux dont nous avons lu hier qu’ils estimaient que Jésus n’aurait pas le culot de venir alors qu’ils avaient résolu sa mort) , dirent à Jésus : ‘ Maître, arrête tes disciples ! ’. Mais il leur répondit : ‘ Je vous le dis : s’ils se taisent, les pierres crieront.’


[1] - évangile selon saint Luc XIX 28 à 40 en procession d’entrée commemorative de celle du Christ à Jérusalem ; Isaïe L 4 à 7 ; psaume XXII ; Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; récit de la passion du Christ selon saint Luc XXII 14 à XXIII 56

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