lundi 15 mars 2010

quand j'ai crié vers toi, tu m'as guéri - textes du jour

Lundi 15 Mars 2010



La nuit écourtée au coucher et au lever, l’immersion dans ce travail de critique et réfutation d’un livre qui fausse la mémoire d’un peuple, sauf à garder celle-ci uniquement en oral et en souvenir de rumeur et d’image, ces deux situations que nous apprenons ces jours-ci, ma chère femme et moi, dramatiques et peu solubles par elles-mêmes, avec chaque fois, point commun, l’innocence qui paye, mise dans le froid entre des cœurs dédaigneux, souvenir récurrent d’une troisième où l’innocence a le déguisement de la culpabilité selon des circonstances complexes, et tandis que j’attends entre deux rendez-vous d’école et de kiné. devant un super-marché pas encore ouvert, les deux chefs d’œuvres que sont le Notre Père et le Je vous salue, Marie… me sont donnés. Chacun est un échange. A Dieu, notre hommage, puis en Dieu notre refuge. A Marie, la salutation de l’ange, les salutations de tous, puis nos demandes. Hommage et refuge en immense collectivité humaine. Salutation personnelle, proche du langage d’amour, puis le baiser déposé au dos de la main ou au cou du pied, nous rejoignons la foule des millénaires qui supplie pitié, comme nous venons d’en implorer le Père. [1] Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : ‘’Ton fils est vivant’’. Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. Le chrétien est tout simplement celui qui ne peut croire – en quoi que ce soit, en qui que ce soit – que par Jésus-Christ. Le miracle « à distance » est opéré à Cana, là où avait eu lieu le premier geste public du Messie. Qui dit noces, dit joie, mais aussi à terme amour paternel et filial. Va, ton fils est vivant. … Et j’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai supplié mon Dieu. Tu as changé mon deuil en danse. … Le plus jeune mourra centenaire, n bâtira des maisons et on y restera, on plantera des vignes et on pourra en manger les fruits. Le bonheur pérenne, précis, enveloppant : car je crée une Jérusalem de joie, un peuple d’allégresse. Et pas du tout selon une relation inégale, au contraire Dieu partage avec nous et reçoit de nous ce qui nous réjouis, le don-même qui nous réjouit et vient de Lui : je trouverai (c’est Dieu qui parle, selon son prophète Isaïe), je trouverai mon allégresse en Jérusalem, ma joie en mon peuple. Pourquoi ? comment ? parce que ce sera plein, exubérant de vie. Ton fils est vivant. Mais nous ? la Pieta, la Vierge Marie reçoit le corps-cadavre de son fils, majuscule ou pas, son fils mort. A elle et mort de notre fait.

[1] - Isaïe LXV 17 à 21 ; psaume XXX ; évangile selon saint Jean IV 43 à 54

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