vendredi 26 mars 2010

ainsi vous reconnaîtrez - textes du jour

Vendredi 26 Mars 2010


Prier [1] parce que j’ai dit : ‘Je suis le Fils de Dieu’. Si je n’accomplis pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi en mon Père. Hier, la fête et la mémoire, le fait et le mystère de l’Annonciation, qui est autant célébration de la liberté humaine que de la conception divine. Aujourd’hui et à longueur de nos vies terrestres, si nous nous mettons « à la place » du Christ : comment un homme – dont la conception exceptionnelle ne sera connue que plus tard et selon ses disciples sans d’ailleurs que les évangiles attestent leur cheminement à ce sujet comme à tant d’autres – comment un homme peut-il faire admettre à ses semblables qu’il est le Fils de Dieu ? à ses contemporains. Il les renvoie, exactement comme il nous renvoit, à ses œuvres. Pour beaucoup de Juifs, il y a aussi l’accomplissement des Ecritures, quoique celles-ci soient ambivalentes puisqu’elles induisent aussi l’ilmage et l’attente d’un Messie temporel et réparateur, image dont beaucoup de générations en générations, y compris les premiers chrétiens, ou tous ceux qui se posent « le problème du mal » ou de « l’éloignement de Dieu » par rapport à nos malheurs personnels ou de notre époque. Il y a enfin le témoignage. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : ‘Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce qu’il a dit au sujet de celui-ci étaut vrai.’ Et à cet endroit, beaucoup crurent en lui. En tout cas, les contemporains du Christ se posent la bonne question et ont une réaction très vêcue, très motivée : nous voulons te lapider parce que tu blasphèmes : tu n’es qu’un homme, et tu prétends être Dieu. C’est un homme que présente et chante Jérémie, et qui va entrer dans « sa » Passion. Exercices et présentation liturgiques, soutien de la contemplation, de la prière, la foi ne vient à nos consciences qu’accessoirement. Nous sommes en présence, ce qui est déjà l’éternité où la foi est périmée par le face-à-face et la communion des saints (que nous sommes en puissance, par miséricorde et appel de Dieu… en croix). Il a délivré le pauvre des méchants … Les liens de la mort m’entouraient, le torrent fatal m’emportait, des liens infernaux m’étreignaient, j’étais pris aux pièges de la mort. Dans mon angoisse, j’appelai le Seigneur : vers mon Dieu, je lançai un cri . . . car c’est à toi que j’ai confié ma cause. Ainsi soit-il !

[1] - Jérémie XX 10 à 13 ; psaume XVII ; évangile selon saint Jean X 31 à 42

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