samedi 4 juillet 2009

ton Dieu - textes du jour

Samedi 4 Juillet 2009

Prier ainsi… Jacob béni par son père selon le subterfuge de sa mère Rébecca. [1] L’histoire, très conte, est archi-connue. A la relire, autrement qu’en récit mais en prenant le mot à mot, quelle que soit la traduction, des gemmes : tu vois, je suis devenu vieux mais je ne sais pas le jour de ma mort. Isaac dans cette incertitude prépare ce qui est en son pouvoir, le repas qu’il préfère et la bénédiction testamentaire pour son fils. Esaü, son fils aîné. Le dialogue ensuite entre le père et le cadet sort d’un livre de Perrault : comme tu as trouvé vite, mon fils ! – C’est que le Seigneur, ton Dieu, a favorisé ma chasse. Salomon fils d’un adultère, Jacob notre ancêtre et celui du Christ, par usurpation, il est vrai que nous sommes appelés à la participation divine du fin fond de nos péchés. Isaac est méfiant au possible, intuition humaine mais plan-dessein de Dieu. Le Seigneur, ton Dieu… pour tout charger, Jacob ne paraît guère croyant. Isaac a foi en son cadet qu’il prend pour l’aîné non par l’ouïe qui l’inclinerait à la défiance, non par la vue qu’il n’a plus guère mais par le toucher, abusé, et par l’odeur. Les sens obscurs du spirituel, le tâton de la foi et manifestement le contraire de nos plans propres. Bénédiction appelée de Dieu, primauté sur les autres. Les adages du Christ, personne ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement… on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres… et ce qui est neuf dans la vie des disciples et dans la nôtre, c’est l’Epoux, c’est-à-dire l’intime, un autrui donné et proche, celui qui fait joie et bonheur par sa seule présence. Revenir ou aller à cette réalité, la réalité, tandis que de toutes parts… la société et les moeurs déréglées, écoûte aux portes, usurpation, Rebecca et Jacob et leur laide complicité, notre monde actuel, noirceurs de chaque génération, notre époque carabinée, Isaac dont on abuse parce qu'il est vieux et se sait vieux.


[1] - Genèse XXVII 1 à 29 ; psaume CXXXV ; évangile selon saint Matthieu IX 14 à 17

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