lundi 27 juillet 2009

la plus petite de toutes les semences - textes du jour

Lundi 27 Juillet 2009
Prier… toute conscience du temps perdue, l’été pluvieux malgré des journées de clarté, de lumière et d’un vrai soleil, l’eau transparente mais montant si vite avec Belle-Ile dans le fond, les vacances des autres, les enfants disant : mon papa et ma maman ne s’aiment plus, maman est à St-N… pour gagner des sous, seuls sous la garde d’une autre mère et de ses propres enfants, leur joie que je m’occupe de leur baignade, contrôle les positions dans l’eau, joie de notre fille avec ces trois garçons autour de son âge, propension à l’affection, l’amitié, la chaleur, la famille, et le gâchis. Bonheur et pitié. Franchise des voix, des regards, six ans, huit ans. Ils me demandent mon âge et évoquent avec douceur les grands parents. On s'éclabousse d'argent à contre-jour, notre fille donnant le signal et conduisant les garçons à travers les rochers, où elle tombe, s'égratigne, pleure, puis repart pas longtemps ensuite, de nouveau suivie, de nouveau les esquisses de nage. La nature, les enfants plus beaux que ce que nous faisons de nos vies. L’intégrisme chrétien et les progénitures. Les enfants de divorcés, la béance de leur nostalgies et de leurs besoins d’amour. Aucune des deux postures où dominent les parents, par leurs conceptions ou par leur immaturité ne me paraît la bonne. Je préfère cette graine de moutarde qu’un homme a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. Fauchaison parfois hâtive et des buissonnements fruitiers coupés, mais il reste les moignons, désormais mes soins, et l’an prochain. La conception de notre fille, limites de l’image mais grâce sans limite et qui fut si précise dans notre vie à tous trois. Du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. Le travail humain, la prière humaine comme les graines et le levain qui décident l’histoire, la vie. Des choses cachées depuis les origines… ? Jésus annonce mais ne dit pas. La clé est là par cette introduction, le thème est la vie, une puissance fantastique, celle de Dieu créateur. Guide : va donc, conduis le peuple vers le lieu que je t’ai indiqué, et mon ange ira devant toi. Dialogue de Dieu avec Moïse, alors que le péché suprême vient d’être commis, se tromper de dieu, se tromper sur Dieu. Moïse et ses colères. Il se saisit du veau qu’ils avaient fabriqué, le brûla, le réduisit en cendres et il versa ses cendres dans de l’eau qu’il fit boire aux fils d’Israël. Moïse prophète de Dieu vers Pharaon, Moïse intercesseur pour son peuple auprès de Dieu. Et pourtan, chef de guerre, chef politique, il n’est pas le prêtre et il n’est pas même axscendant de Jésus puisqu’il est de la tribu de Lévi et non de celle de Juda. Il n’est décisif que selon des limites et des tâches très précises, il n’entre pas dans cette fameuse Terre Promise… il est admirable. C’est Aaron, le prêtre, qui a construit le veau d’or, sur pression du peuple mais il s’y est rendu. Jésus construit Lui-même la parfaite image et totalité de Dieu à procurer aux hommes, Lui-même le corps mystique et le temple définitif. [1] Attente de l’icône, attente du royaume, les graines au creux d’une paume, inertes et sèches. Restaurant du soir, les femmes ayant passé le bel âge qui attendent et finalement avaient un conjoint ou un compagnon. J’y lis une vie, des talents, les dis parfois, apparemment je me trompe car elles ne les ont pas exercés, mais n’ai-je pas vu juste, il y avait la beauté sous le masque fatigué et peut-être l’autre destin qui quand même les suivra dans l’au-delà. Nous sommes tous faits pour l’éternité et y baignons déjà.

[1] - Exode XXXII ; psaume CVI ; évangile selon saint Matthieu XIII 31 à 35

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