mercredi 22 juillet 2009

Marie-Madeleine s'en va donc - textes du jour

Prier [1]toute la nuit, j’ai cherché… je l’ai saisi, je ne le lâcherai pas. Textes archi-commentés que chacun croit vivre ou être appelé à vivre, humainement, en couple, en rêve, spirituellement, ou a vêcu par grâce ou chance. Mais si souvent le texte et nous, en situations adverses. Désespoir ? l’aimée elle-même désespère souvent, mais pas l’amant qui est Dieu… et que nous ne sommes jamais. Perfection de l’un ou de l’autre ? ce n’est pas dit. Le chant est celui du bonheur de regarder l’autre, d’être en sa compagnie, en caresses et émoi mutuel, devenir la cause de l’autre pour le meilleur de lui et le meilleur de nous-mêmes. Si donc quelqu’un est en Jésus-Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. Au pied de la croix, devant le tombeau. Elle voit, elle restait, elle se penche, elle aperçoit… elle se retourne… elle ne savait pas… elle lui répond… elle se tourne vers lui… Marie-Madeleine s’en va donc… c’est le Cantique, c’est un tourné image-par-image, c’est notre vie : possible. J’ai vu le Seigneur, voilà ce qu’Il m’a dit. Or, le prodigieux est que ce que dit Jésus à cette femme éplorée et amante, n’a rien de joyeux : cesse de me tenir, de m’empêcher e vivre, de m’en aller, de te quitter, de vous quitter… je ne suis pas encore monté… je monte vers mon Père. Union et accomplissement possibles seulement dans un autre état ? mais la résurrection de la chair, c’est-à-dire le même état mais nouveau, sublime, total. Mystère entrevu qui commence en chaque vie, tout le temps, celui de la prière. Explicite ou plus humblement et salvifiquement, sereinement : implicite. Dieu prie en nous, nous sommes son tombeau, son Temple et à terme son corps.


[1] - Cantique III 1 à 4 ; ou 2ème lettre de Paul aux Corinthiens V 14 à 17 ; psaume LXIII ; évangile selon saint Jean XX 1 à 18

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