samedi 25 juillet 2009

dans notre corps recevoir la mort de Jésus - textes du jour



Samedi 25 Juillet 2009


La présence si douce de nos petites mortes fidèles. Un brouillard inopiné ce matin rend le soleil très simple. – Prier… la mort, si tranquille étape. S’y préparer ? y être prêt ? non, nous ne savons pas, mais prix de la présence, prix de la vie, poids de ce que nous avons fait de nous-mêmes, vérité de nos relations puisqu’il y a un arrêt, une totalisation, la figure de notre âme, la totalité de notre âme, de nous, pour demain la perfection de nos résurrections. – Prier … [1] fins de vie avec cris et détresse, soliutude, sensibilité intense aux gestes d’affection, aux présences. Les appels de notre chienne jour et nuit, le dévouement de ma chère femme, le silence ce matin pour la première fois depuis tant de jours. L’ingéniosité des dictateurs de toutes époques, chacun à la mesure du temps et du peuple où il applique sa psychopathie, tandis que les démocraties et le bien commun, si vite accaparés par les premiers, ont tant de mal à respirer, se faire comprendre et admettre, s’agencer, s’organiser sans jamais perdre de vue leur naissance, leur origine et le sens de l’espérance et de la raison qu’ils inspirent à tout homme, toute femme, tout enfant. Ma coupe, vous y boirez. Commémoration d’un géant, pas seulement de l’Eglise. A côté de Pierre, la silhouette dont il ne nous reste que l’esquisse, celle d’un chef doué d’une exceptionnelle autorité morale dans les premiers temps de notre naissance religieuse. Des épîtres très pastorales. Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder. Il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. Pourtant Jésus à la Cène dit que son départ a, entre autres motifs, celui de préparer le splaces de ses disciples. Un peu comme « la tombe du soldat inconnu » (géniale trouvaille, sans doute française, à la fin de la tuerie, appelée Grande Guerre). On ne sait pas, mais faut-il savoir ? Présence à Dieu. Notre fille à qui beaucoup est expliquée depuis quelques mois et nos deuils : les voitures, elles vont au ciel ? mais ces heures-ci son propre dialogue avec Jésus, et ce qu’elle dit entendre des réponses de Celui-ci, proférées à elle seul. Nos morts à nous, à elle, que nous lui disons. Jamais un pourquoi ! le sens qu’a l’enfant du réel, c’est pourquoi il rêve et raconte tant, tandis que nous, nous ne rêvons plus, signe a contrario s’il en est que nous n’avons plus le sens du réel… les dix autres avaient entendu … ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. La leçon, la réalité, nos relations d’amour, qui dépassent l’affectivité, les pleurs des séparations, les joies du désir qui trouve sa proie et sent qu’il connaîtra son assouvissement. Non : non, parmi vous il ne doit pas en être ainsi. Modèle paulinien, sa propre affectivité, ses relations avec les siens et avec ses communautés, notamment d’Asie mineure. Tout ce qu'il nous arrive, c’est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu. Itinéraire de tous, de tout le vivant : partout et toujours nous subissons dans notre corps la mort de Jésus afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. La mort, par excellence, est celle du Christ, du Fils de Dieu fait homme. La mort est la preuve, la réalité, la science de la vie. La participation, l’introduction à la vie, et de vie que divine, et de mort que celle de Dieu en notre chair. Ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous, mais de Dieu.

[1] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens IV 7 à 15 ; psaume CXXVI ; évangile selon saint Matthieu XX 20 à 28

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