dimanche 5 juillet 2009

il s'étonna de leur manque de foi - textes du jour

Dimanche 5 Juillet 2009
Prier…[1] ils étaient profondément choqués à cause de lui. Jésus que chacun croit connaître, croyant ou incroyant aujourd’hui, et en son temps aussi, du moins dans son pays, car les évangiles sont remplis de l’interrogation de l’époque : qui es-tu ? que dis-tu de toi-même ? pour les gens, qui suis-je ? pour vous, qui suis-je ? les deux attitudes humaines, ou bien croire savoir, en être convaincu ce qui dispense de tout mouvement personnel, ou bien interroger au point de ne jamais entendre de réponse, la réponse. Dans les deux cas, on est à côté, et content de ne pas bouger, content de soi. Les gens de Nazareth sont dans l’engrenage ou le « cercle vicieux » de la non-foi, ni miracles, ni foi, pas de dialogue avec Dieu. Il s’étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d’alentour en enseignant. Mais il n’allait pas loin, et restait disponible. Identité qui le marqua jusqu’au procès et au supplice romain. – Accessoirement, la question de cette parenté sanguine du Christ rapportée à la virginité de Marie. Les frères et sœurs ne seraient que des cousins à la mode de Bretagne, l’araméen et le grec ont pourtant des termes propres distinguant le frère du cousin, l’adelphos des autres… il me semble qu’en refusant ces frères et sœurs, de vrais… nous sommes aussi à refuser une part du mystère, de façon analogue aux contemporains. D’où cela lui vient-il ? Mais de Dieu ? et comment : parce qu’Il est de Dieu, et Dieu lui-même. Les mythologies ont affectionné ces présences des dieux chez les hommes, mais n’ont jamais eu ces audaces, qui ne viennent pas de l’imagination ou de l’ingéniosité intellectuelles de notre espèce. Descartes que revendiquent aussi les marxistes et les matérialistes, était sur un chemin pertinent. L’incarnation change notre condition humaine, l’explique, y compris le déroulement de nos vies : Paul l’atteste et le vit intensément… mon orgueil dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi… car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. Les thérapies modernes de la dépression – du moins autant que je l’ai vêcu et le vive – sont entièrement là, dans cette dialectique et cette pratique pauliniennes. Alors qu’ils écoutent ou qu’ils s’y refusent – car c’est une engeance de rebelles, – ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux. Retour à Nazareth, retour à nos jours, à ce dimanche où les médias ne bruissent que des vacances, alors qu’en temps habituel plus de la moitié des Français ne « partent pas en vacances », et nous sommes maintenant dans un temps différent, sauf pour les nantis et pour les « dirigeants ». Chaque époque a son établissement et a donc sa vérité au rebours du triomphe permanent des apparences. Les fils ont le visage dur et le cœur obstiné, tandis que le Seigneur répète avec douceur : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse.

[1] - Ezéchiel II 2 à 5 ; psaume CXXXIII ; 2ème lettre de Paul aux Corinthiens XII 7 à 10 ; évangile selon saint Marc VI 1 à 6

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