lundi 16 janvier 2017

bienheureuse Juana María Condesa Lluch . 1862 + 1916


« Servantes de l'Immaculée Conception »



Jeanne-Marie Condesa Lluch, née à Valence (E) le 30 mars 1862 dans une famille chrétienne aisée, reçut une formation humaine et chrétienne soignée en contraste avec la vague de déchristianisation qui régnait alors à Valence. Très tôt, elle découvrit le don de l'amour de Dieu qui se développait abondamment dans son cœur.

Elle avait à peine 18 ans quand elle comprit que la volonté de Dieu dans sa vie était de s'abandonner entièrement à la cause du Royaume, au moyen de l'évangélisation et du service à la femme ouvrière, en s'intéressant aux conditions de vie et de travail de ces jeunes femmes.

En 1884, après plusieurs années de difficultés et d'obstacles, en particulier dus à l'Archevêque de Valence, qui la trouvait trop jeune pour fonder une Congrégation religieuse, elle obtint finalement la permission d'ouvrir une maison afin d'accueillir, former et redonner leur dignité aux ouvrières qui n'étaient considérées que comme des instruments de travail. Convaincue que son œuvre était le fruit de l'Esprit Saint, elle persista dans le projet de fonder une Congrégation religieuse et suivre ainsi le Christ. Elle obtint l'approbation diocésaine de la Congrégation des « Servantes de l'Immaculée Conception » en 1892.

En 1895, elle prononça ses vœux temporaires et, en 1911, sa profession perpétuelle. Toute sa vie, vécue sur l'exemple de la Vierge Immaculée, fut un don inconditionné à la volonté de Dieu.
Mère Condesa Lluch meurt le 16 janvier 1916.

Le 14 avril 1937, l'Institut obtint l'approbation pontificale temporaire de la part de Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et le 27 janvier 1947 l'approbation définitive du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Son procès en canonisation fut ouvert en 1953 à Valence. Ses vertus héroïques furent reconnues en 1997.

Juana María Condesa Lluch a été béatifiée le 23 mars 2003, sur la Place Saint Pierre de Rome, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Saint Père), avec : Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire;María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique « Dolores Sopeña »; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée ; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée ; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille.


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).


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CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 5 SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
III Dimanche du Carême - 23 mars 2003

Dans la matinée du dimanche 23 mars 2003, le Pape Jean-Paul II a présidé, sur la Place Saint-Pierre, une célébration eucharistique au cours de laquelle il a élevé à la gloire des autels cinq nouveaux bienheureux. Il s'agit de:  Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire; María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique "Dolores Sopeña"; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée; László Batthyány-Stratt-mann, laïc, père de famille. 

1. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle" (Chant à l'Evangile cf. Jn 3, 16). Ces paroles de la Liturgie d'aujourd'hui, troisième dimanche de Carême, nous invitent à contempler, avec les yeux de la foi, le grand Mystère que nous célébrerons à Pâques. Il s'agit du don total et définitif de l'amour de Dieu réalisé à travers la mort et la résurrection de Jésus.
Le Mystère de la rédemption, auquel tous les fidèles sont appelés à participer, a été vécu de façon singulière par les nouveaux bienheureux, que j'ai la joie d'élever aujourd'hui à la gloire des autels:  Pierre Bonhomme, prêtre, fondateur de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire; María Dolores Rodríguez Sopeña, vierge, fondatrice de l'Institut catéchétique "Dolores Sopeña"; María Caridad Brader, vierge, fondatrice de la Congrégation des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée; Juana María Condesa Lluch, fondatrice de la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée; László Batthyány-Strattmann, laïc, père de famille.
Le bienheureux Pierre Bonhomme
2. "Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard" (Ps 18, 10). Cela s'applique naturellement au Père Pierre Bonhomme, qui trouva dans l'écoute de la Parole de Dieu, notamment des Béatitudes et des récits de la Passion du Seigneur, l'orientation pour vivre en intimité avec le Christ et pour l'imiter, guidé par Marie. La méditation de l'Ecriture fut la source incomparable de son activité pastorale, en particulier de son attention aux pauvres, aux malades, aux sourds-muets et aux personnes handicapées, pour lesquels il fonda l'Institut des "Soeurs de Notre-Dame du Calvaire". A l'exemple du nouveau bienheureux, nous pouvons redire:  "Mon modèle ce sera Jésus-Christ, on se plaît à ressembler à celui qu'on aime". Puisse le Père Bonhomme nous encourager à devenir des familiers de l'Ecriture, pour aimer le Sauveur et pour être ses inlassables témoins par leur parole et par leur vie!
La bienheureuse María Dolores Rodriguez Sopeña
3. "Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude" (Ex 20, 1). La grande révélation du Sinaï nous montre Dieu qui rachète et libère de tout esclavage, portant ensuite ce dessein à sa plénitude dans le mystère rédempteur de son Fils unique, Jésus-Christ. Comment ne pas faire parvenir ce message sublime en particulier à ceux qui ne l'entendent pas dans leur coeur parce qu'ils ignorent l'Evangile?
Dolores Rodríguez Sopeña ressentit cette nécessité et désira répondre au défi d'apporter la rédemption du Christ dans le monde du travail. C'est pourquoi elle se proposa comme objectif "de faire de tous les hommes une seule famille en Jésus-Christ" (Constitutions de 1907).
Cet esprit se concrétisa dans les trois oeuvres fondées par la nouvelle bienheureuse:  le Mouvement de Laïcs "Sopeña", l'Institut des Dames catéchistes, appelées aujourd'hui "Catéchistes Sopeña", et l'Oeuvre sociale et culturelle "Sopeña". A travers elles, en Espagne et en Amérique latine, se poursuit une spiritualité qui promeut l'édification d'un monde plus juste, en annonçant le message de salut de Jésus-Christ.
La bienheureuse Juana María Condesa Lluch
4. "Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu" (Ex 20, 9.10). La lecture de l'Exode que nous venons d'entendre nous rappelle le devoir de travailler, afin de collaborer par nos efforts à l'oeuvre du Créateur et édifier ainsi un monde meilleur et plus humain. Toutefois, au XIX siècle, l'insertion de la femme dans le monde du travail rémunéré en dehors du foyer domestique mit en difficultés sa vie de foi et sa dignité humaine. C'est ce dont se rendit compte la bienheureuse Juana Condesa Lluch, guidée par son extrême sensibilité religieuse. Dans sa jeunesse, elle fut profondément chrétienne:  elle assistait chaque jour à la messe dans l'église du patriarche, renforçant sa foi par une prière assidue. Elle se prépara ainsi à se consacrer entièrement à l'amour de Dieu, en fondant la Congrégation des Servantes de Marie Immaculée qui, fidèle à son charisme, poursuit son engagement pour la promotion de la femme qui travaille.
La bienheureuse María Caridad Brader
5. "Nous proclamons, nous, un Christ crucifié... puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Co 1, 23.24). Dans la deuxième lecture d'aujourd'hui, saint Paul rapporte comment il annonçait Jésus-Christ, y compris à ceux qui attendaient plutôt des prodiges ou de la sagesse humaine. Le chrétien doit toujours annoncer son Seigneur, sans se décourager face aux difficultés, aussi grandes soient elles.
Au cours de l'histoire, de nombreux hommes  et  femmes ont annoncé le Royaume de Dieu. Parmi ceux-ci, il faut mentionner Mère Caridad Brader, Fondatrice des Soeurs franciscaines de Marie Immaculée.
Un jour, la nouvelle bienheureuse quitta son intense vie religieuse dans le couvent de Maria Hilf, dans sa patrie suisse, afin de se consacrer entièrement, tout d'abord en Equateur puis en Colombie, à la mission ad gentes. Avec une confiance illimitée dans la Divine Providence, elle fonda des écoles et des instituts, en particulier dans les quartiers pauvres, et elle diffusa ainsi une profonde dévotion eucharistique.
Sur le point de mourir, elle dit à ses soeurs:  "N'abandonnez pas les bonnes oeuvres de la Congrégation, les aumônes et une grande charité à l'égard des pauvres, une grande charité entre les soeurs, une profonde adhésion aux évêques et aux prêtres". Quelle belle leçon d'une vie missionnaire au service de Dieu et des hommes!
Le bienheureux Lászlo Batthyány-Strattmann
6. "Ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes" (1 Co 1, 25). Ces paroles du saint Apôtre Paul reflètent la dévotion et le style de vie du bienheureux Lászlo Batthyány-Stratt-mann, qui fut père de famille et médecin. Il utilisa le riche héritage de ses nobles ancêtres pour soigner gratuitement les pauvres et pour construire deux hôpitaux. Son intérêt le plus grand n'étaient pas les bien matériels, et le succès et la carrière ne furent pas non plus les objectifs de sa vie. Il enseigna et vécut tout cela au sein de sa famille, devenant ainsi le meilleur témoin de la foi pour ses enfants. Tirant sa force spirituelle de l'Eucharistie, il montra à ceux que la Divine Providence conduisait à lui la source de sa vie et de sa mission.
Le bienheureux László Batthyány-Strattmann ne plaça jamais les richesses de la terre avant le vrai bien qui est dans les cieux. Que son exemple de vie familiale et de généreuse solidarité chrétienne soit un encouragement pour tous les fidèles à suivre fidèlement l'Evangile.
7. La sainteté des nouveaux bienheureux nous incite à tendre nous aussi à la perfection évangélique, en mettant en pratique toutes les paroles de Jésus. Il s'agit certainement d'un itinéraire ascétique exigeant, mais possible pour tous.
Que la Vierge Marie, Reine de tous les saints, nous soutienne par son intercession maternelle.
Que ces nouveaux bienheureux soient nos guides sûrs vers la sainteté. Amen!


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Juana María Condesa Lluch

Juana María Condesa
Beata Juana Maria Condesa Lluch fundadora.jpg
Información personal
Nacimiento
Fallecimiento
1916 Ver y modificar los datos en Wikidata
Valencia, España Ver y modificar los datos en Wikidata
Nacionalidad
Española Ver y modificar los datos en Wikidata
Orden religiosa
Información profesional
Ocupación
Religioso Ver y modificar los datos en Wikidata
Cargos ocupados
Juana María Condesa Lluch (Valencia, 1862 - 1916) fue una monja valenciana, fundadora de la Congregación de las Religiosas Esclavas de María Immaculada. Fue beatificada en 2003 por Juan Pablo II.

Biografía

Nació el 30 de marzo de 1862 al céntrico barrio de la Xerea de Valencia, cuarta hija del médico Lluís Condesa y Juana Lluch. El día siguiente fue bautizada en la iglesia de Santo Esteban, donde después recibiría el sacramento de la Confirmación en 1864.
Su padre, hombre de una gran religiosidad, contrajo el cólera debido a tratar enfermos de pocos recursos, durante la epidemia que atacó la ciudad en 1865, hecho que causó su muerte. Su madre, una mujer humilde y piadosa, asumió a raíz de la muerte del marido la responsabilidad de tener cuidado y educar sus hijas Trinidad y Juana. Confió la educación de las dos, según costumbre de la época y su acomodada posición social, a una maestra, Teresa Ballester. Juanita, como le decían en casa, fue una niña rebelde, terca y traviesa, con un gran corazón y sensibilidad por todo el sufrimiento que podía contemplar. Este temperamento fue dando despacio a una voluntad firme y decidida de consagrar su vida a la religión.
Pronto se inicia en las devociones religiosas; siguiendo el ejemplo de sus padres, hacía caridad a los necesitados. Hacia el 1875 ingresó a la Esclavitud Maríana de Grignion de Monfort y a la Arxiconfraria de las Hijas de María y Santa Teresa de Jesús, donde se le confió la secretaría. Rambé, como sus padres, perteneció a la tercera orden de la Orden del Carmel. Diariamente participaba en la Eucaristía en la Iglesia del Patriarca, donde conoció a su director Espiritual, Vicente Castañer. Hizo voto de virginidad, para seguir el ejemplo de la Virgen María.

Fundación

Su vida transcurría entre devociones y la administración de las fincas de la familia, entre las calles céntricas de Valencia y la barraca de veraneo en la playa de Nazaret (Valencia). Haciendo este camino descubrió su vocación: desde la tartana podía ver los rostros cansados de muchas jóvenes que cada día se desplazaban desde sus casas en la cercanía de la ciudad hacia las fábricas de seda, tabaco y abanicos; eran jóvenes de clase social baja y un escaso nivel cultural que tenían que trabajar muy duramente para ganarse el pan y mantener sus familias, exponiéndose en grandes peligros al hacer suelas aquellos caminos solitarios.
Pensó a abrir una casa para estas jóvenes, con objeto de ayudarlas a vivir con dignidad, fomentando su educación y formación religiosa, dándolos un techo, comida y amor. Por eso, emprendió la fundación de una congregación religiosa que se dedicara. El cardenal Monescillo, pero, no se mostró entusiasmado con el proyecto y no le apoyó. Después de mucho insistir, en 1884 dio el permiso para abrir una casa para las obreras, pero sin que hubiera una congregación. El 25 de marzo de 1884 abrió las puertas el Asilo Protector de Obreras a la calle de Viana de Valencia y una escuela gratuita para los hijos de las obreras. A este proyecto se unieron Teresa Ballester, su maestra, y dos amigas: Rita Sancho y María Gil.
La fundación fue consolidándose hasta que el cardenal Monescillo, antes de marchar a la sede primada de Toledo, autorizó el proyecto inicial. El nuevo arzobispo de Valencia, cardenal Sancha, los impuso el hábito el 10 de diciembre de 1892. En 1895, el 19 de marzo, Juanita y sus compañeras emitían sus primeros votos con carácter temporal. El 8 de septiembre de 1911, Joana y 18 hermanas más emitieron los definitivos, y el mismo año se redactaron las primeras constituciones de la congregación.
Su obra, despacio, se fue esparciendo. En 1897, en Manises, se abre una casa para la formación de las obreras; en 1900 se funda el noviciat en Burjassot; en 1906, otra casa para la formación de las obreras en Ayora y, finalmente, en 1912 se abre una casa en Almansa para la educación de niños y obreras.
La enfermedad fue debilitando la vida de Juana María Condesa, quién supo hacer pasar desapercibidos muchos de los sufrimientos. El año 1916, la madrugada del 16 de enero murió.
Esta página fue modificada por última vez el 24 dic 2016 a las 22:44.

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