mardi 1 novembre 2016

nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est - textes du jour

Mardi 1er Novembre 2016, fête de la Toussaint



Et aujourd’hui, justement en ce jour des saints et avant le jour des morts, il est nécessaire de penser un peu à l’espérance : cette espérance qui nous accompagne dans la vie. Les premiers chrétiens dépeignaient l’espérance comme une ancre, comme si la vie était l’ancre jetée sur le rivage du Ciel, et nous tous en marche vers ce rivage, agrippés au cordage de l’ancre.
C’est une belle image de l’espérance: avoir un cœur ancré là où sont nos ancêtres, où sont les saints, où est Jésus, où est Dieu. Voilà l’espérance qui ne déçoit pas ; aujourd’hui et demain sont des jours d’espérance.
pape François, 1er Novembre 2013

Il nous parle de nos parents, de ceux qui nous ont donné la vie terrestre, grâce à qui nous prenons part à l'humanité. Ce cimetière nous parle aussi des nombreux autres hommes dont l'amour, l'exemple et l'influence ont laissé de profondes traces dans nos âmes. Nous vivons toujours dans le climat de la vérité qu'ils ont vécue, dans le climat des problèmes qu'ils ont servis. En un certain sens nous sommes leur prolongement. Ils vivent en nous, et nous ne pouvons cesser de vivre en eux.
En venant ici, dans ce cimetière nous voulons manifester tout cela. De cette manière, le cimetière de Rome, de même que tous les cimetières d'Italie et du monde, devient un lieu d'admirable assemblée : un lieu qui rend témoignage du fait que les morts ne cessent jamais de vivre en nous les vivants, parce que nous, vivants, nous ne cessons de vivre d'eux et en eux.
saint Jean Paul II, 1er Novembre 1979

chacun – avec nous – au cimetière romain de Campo Verano, pouvant les symboliser tous

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Hier
20 heures 22 + Je me remets, sans sieste et il fait déjà nuit, mais avec beaucoup de temps « perdu » à mon livre le chapitre III. Voulant le sous-titre de PMF, je vais à la source de la citation repérée et « tombe » sur une admirable réflexion d’ensemble sur l’homme d’Etat et le pouvoir, avec quelques pages sur la démocratie permanente [1]. MJ évoquera souvent « la démocratie vivante ». J’ai l’esprit de mon chapitre. Je substitue à la République la démocratie pour le titrer, quoique DG a dit : nous avons choisi la République et la démocratie. PMF cite, là, SAINT-JUST : un mot admirable : pour fonder la République, il faut la faire aimer. J’ai pensé que j’aurai plus vif quelque chose de MJ, et allant aux Mémoires d’avenir, je tombe sur ses dernières pages et quelque chose qui me convient tout à fait pour sous-titrer mon introduction : présentation mutuelle [2]. – Transmettre, transmettre. Je suis pauvre de parcours, de biens, mais pas de mémoire, quoique je conçoive fort bien que la mémoire d’un sportif ou d’un prêtre, l’effort, le sacrement donné aux autres, soit bien plus dense et accidentée que mes souvenirs. Des personnes et des situations, des personnes connues à leur époque ou dans leur pays respectifs. Des situations que j’ai vécues, très intimes ou quasi-historiques. Mais aussi mes livres, ma bibliothèque et, pour la littérature « simple », celle de ma chère mère ? notre fille la voudra-t-elle et sans la tronçonner ? la garder vivante et disponible, mais à un autre esprit que le mien : or, je l’ai constituée vraiment à dessein, un dessein de réflexion et de synthèse, de compréhension et de composition, que je n’aurai sans doute pas le temps (biologique) de réaliser : alors ? des petits-enfants ? quelque chose ouvert au public ? ici, comme PM en disposa à Sarrebourg…
 
22 heures 08 + J’ai diffusé mes compilations de néo-paganisme, de continuité des religions européennes antiques, etc… à mes destinataires des « textes du jour » [3]et me mets maintenant à quelques lignes d’ouverture de mon chapitre III … non, je vais dormir, j’attaquerai tôt demain matin. Curieusement, alors que ma rédaction n’a toujours pas repris, je me sens protégé pour ce travail et convaincu qu’il aboutira.


Ce matin

Le Pape en Suède, la commémoration de la Réforme et même un certain éloge de Luther, rage de nos intégristes (Aleteia, bulletin quotidien). Les homélies pontificales pour la Toussaint, très associées à la commémoration des défunts : François, exactement sur les pas de Jean Paul II pour leur première Toussaint, le cimetière romain de Campo Verano. Benoît plus sec et au Vatican. Ce dernier s’épanche d’une phrase dans ses catéchèses en audience générale de chaque semaine : des conseils paternels et fraternels très sentis. François et Jean Paul II au contraire en font leur « plat de résistance », le cœur, l’affectif, nos vivants et nos morts. – Réaction à ma diffusion de cette nuit  [4] et à laquelle je réponds.
Prier… [5] textes lus hier soir en m’endormant, à la suite du Magnificat (ce chant va devenir mon école de vie, la vie quand elle se conclut d’elle-même, juste conseil et répétitif de MLP, notre recteur). La multitude d’une part et de toutes sortes et origines, la participation à la vie divine selon le dessein du Créateur : nous sommes originellement faits à Sa ressemblance et une fois accueillis, versés dans la vie éternelle, quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Les Béatitudes, non pas une école de vie, mais un constat de la vie, un état présent, une perspective, plus qu’une interprétation ou un renversement des apparences, la réalité, l’être de Dieu nous prenant. En distribution, si j’ose l’écrire ainsi : le royaume des cieux… la terre en héritage… l’allégresse… la satiété… la miséricorde. Comment ? voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu et notre consentement à ce baptême intense qu’est notre vie terrestre entière : la grande épreuve, ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. Sourire de chacun de nos ascendants, les moments, les visages, la présence, la communion des saints.


[1] -  La démocratie, c’est beaucoup plus que des élections et le gouvernement de la majorité : c’est un type de mœurs, de vertu, de sens civique et de respect de l’adversaire. C’est un code moral…. La démocratie ne peut plus être considérée comme un jeu abstrait réservé à une couche de la population, à une élite, à une avant-garde… Les affaires d’aujourd’hui retentissent directement sur le sort de chacun et chacun a le droit de participer en connaissance de cause aux options qui sont prises.
Pierre Mendès France - La vérité guidait leurs pas, p. 37 (coll. Témoins Gallimard . Janvier 1976)

[2] - J’ai toujours préféré l’humilité heureuse à la vanité flétrie ! … Aisément, j’admets que je suis un homme sans importance, mais pas au point d’en faciliter la démonstration ! Michel Jobert . Mémoires d’avenir p. 300 (éd. Grasset . Octobre 1974)

[3] - Le 31/10/2016 à 21:57, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : ce qui n’est pas la Toussaint
Halloween et vous ? vos enfants ? petits-enfants ? et demain " la Toussaint "... et après demain, la " commmémoration des fidèles défunts ". Ce soir, ces prochains jours...
Nous, moi ? Halloween... avec notre fille, plusieurs années, parcours nocturne, en déguisements, elle et moi, des amies, et des camarades de quartiers, la Robertsau, l'un des plus pittoresques et traditionnels de la périphérie de Strasbourg. Elle y tient, et vit en ce moment cette fête avec ma chère femme et des rencontres de hasard, tandis qu'une amitié depuis plusieurs années lui fait faux-bond (les parents qui veulent la coupure ... En six mois, dans des circonstances, pour des activités ensemble et selon des milieux très divers, notre fille en est à sa troisième épreuve du genre). Pour les autres années, celle d'initiation et d'escorte... je m'étais inventé un cri suraigu, terminant sur le mot : halloween, et je coiffais  ces chapeaux gris de feutre, la coiffe haute et pointue, les bords larges... un peu sorciers ou sorcières... Nous nous sommes amusés, on croisait des groupes avec torches, et les bonbons, biscuits n'étaient pas ménagés. Ma tante par alliance a dans le potager  partagé avec lob beau-père d'emblématiques citrouilles. Tout y était... tout y est, sauf la fidélité empêchée d'une amie d'âge et deux d'enfance. Les visages étaient fardés, grimés, ils le sont ce soir, avec l'adolescence bientôt, l'art du maquillage est le plus enseigné sur les sites youtube... plus fidélisants que les sites créatifs movie star planet... instagram... Nous sommes - adultes pas forcément vieillissants encore... moi, je le suis, mais pas vous tous...- la première génération où les parents, continuant de transmettre immémorialement ce qu'ils ont reçu, reçoivent autant de leurs enfants qui les initiient à ce qu'ils apprennent par eux-mêmes dès leur accès aux "technologies nouvelles"... cette réciprocité est, je crois, gage à venir de beaucoup d'équilibre et d'attention mutuelle.
J'ai pensé que ma simple compilation de wikipédia sur ce genre de néo-paganisme ou de survivance de vieilles "traditions" peut vous intéresser. Mais c'est aussi cette nuit : la fête de la Réformation, importante pour nos frères chrétiens protestants, leur anniversaire.
A demain matin, pour la Toussaint.
Voeux chaleureux de bonne soirée maintenant.

[4] - Le 01/11/2016 à 07:30, C. a écrit :
Répondre pour une fois.
🎃 Halloween ne me parle pas,même si d'aventure nous remplissons de carambars les mains d'enfants déguisés, frappant à notre porte.
Je n'ai pas non plus le culte des cimetières ,la Toussaint nous réunit dans nos églises ,là où nous trouvons. Et c'est  la tradition orale qui fait vivre " nos chers disparus",au point que mes enfants m'ont offert des livres blancs ,pour échapper aux histoires si souvent racontées.
Comme tout le monde ,je crois, je redoute la mort de mes proches ,et le chagrin qui l'accompagne ,la rupture et l'absence ,je crains la souffrance et l'inconnu du passage ,mais l'eau-delà ,non: tant de gens aimés y sont déjà à nous attendre .
La Toussaint pour moi rappelle et célèbre l'un des piliers de ma Foi : la communion des saints. Très égoïstement j'abandonne à mon frère ou les sœurs qui me restent l'entretien des tombes de la famille ,c'est une démarche qui manifeste que la vie éternelle n'est pas un concept absurde même si la pratique est oubliée.
Amitiés
Envoyé de mon iPad

Le 01/11/2016 à 08:11, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Je vous comprends tout à fait. Très sincèrement, je vous remercie de ce que vous me confiez. Oui, c'est ce que nous en disons, retenons et re-racontons qui fait continuer de vivre nos défunts, qui nos precesserunt cum signo fidei. C'est même la plus grande fécondité possible. Pour l'heure, ma fratrie, je suis de neuf y est fermée, je veux dire qu'elle ne partage pas notre mémoire ensemble de nos parents et ascendants, et sans doute aussi qu'elle n'accepte ma transcription, forcément personnelle, de ma propre mémoire. Notre mère m'a confié les albums de photographies qu'elle avait commencé de tenir en 1929 à ses vingt ans et à son mariage. Et elle a ensuite recueilli les albums de son père, tandis que j'ai reçu de ma grand-mère paternelle une collection précieuse de photos sur verre des années 1905 à 1940. Enfin d'autres trésors sont à ma portée aussi Mais il y a surtout cette communion constante qui est plus que des réminiscences. Du côté de ma chère femme, la matière est aussi riche : l'Alsace et la Lorraine, mais Edith est très pudique. C'est devant des tiers ou selon les questions de Marguerite qu'elle raconte enfin. De ma précieuse belle-mère, j'ai eu quelques bribes et des structures.
Oui, pour le passage. Etre entouré, mais là est le mystère, et heureusement il y a mystère et inconnu. Donc, espérance et abandon par avance. Confiance que le nécessaire nous sera donné aux instants où ce sera requis.. Mon chagrin est surtout d'avoir à laisser sans protection, le peu que je peux leur donner, mes chères aimées, puisque la différence d'âge. Je veux aussi leur laisser matière à fierté de qui elles auront aimé, et à qui elles auront tant apporté. Tant et tant.
Maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.
D'accord pour Halloween, mais notre fille s'en réjouit par avance et prépare cela.
Affection.
J'irai à Noyalo pour notre messe du jour, et serai demain soir à Surzur, mais je vous comprends aussi pour les cimetières. Ma mère a été inhumée à Surzur en coincidence de mon achat de notre propriété.

[5] - Apocalypse de Jean VII 2 à 14 passim ; psaume XXIV ; 1ère lettre de Jean III 1 à 3 ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12

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