Et
aujourd’hui, justement en ce jour des saints et avant le jour
des morts, il est
nécessaire de penser un peu à l’espérance : cette espérance
qui nous accompagne
dans la vie. Les premiers chrétiens dépeignaient l’espérance
comme une ancre,
comme si la vie était l’ancre jetée sur le rivage du Ciel, et
nous tous en
marche vers ce rivage, agrippés au cordage de l’ancre.
C’est une
belle image de l’espérance: avoir un cœur ancré là où sont nos
ancêtres, où
sont les saints, où est Jésus, où est Dieu. Voilà l’espérance
qui ne déçoit pas
; aujourd’hui et demain sont des jours d’espérance.
pape
François, 1er Novembre 2013
Il nous
parle de nos parents, de ceux qui nous ont donné la vie
terrestre, grâce à qui
nous prenons part à l'humanité. Ce cimetière nous parle aussi
des nombreux
autres hommes dont l'amour, l'exemple et l'influence ont
laissé de profondes
traces dans nos âmes. Nous vivons toujours dans le climat de
la vérité qu'ils
ont vécue, dans le climat des problèmes qu'ils ont servis. En
un certain sens
nous sommes leur prolongement. Ils vivent en nous, et nous ne
pouvons cesser de
vivre en eux.
En venant
ici, dans ce cimetière nous voulons manifester tout cela. De
cette manière, le
cimetière de Rome, de même que tous les cimetières d'Italie et
du monde,
devient un lieu d'admirable assemblée : un lieu qui rend
témoignage du fait que
les morts ne cessent jamais de vivre en nous les vivants,
parce que nous,
vivants, nous ne cessons de vivre d'eux et en eux.
saint
Jean Paul II, 1er Novembre 1979
chacun – avec nous – au cimetière romain de Campo Verano, pouvant les symboliser tous
*
* *
Hier
20
heures 22 + Je me remets, sans
sieste et il fait déjà nuit, mais avec beaucoup de temps
« perdu » à
mon livre le chapitre III. Voulant le sous-titre de PMF, je
vais à la source de
la citation repérée et « tombe » sur une admirable réflexion
d’ensemble sur l’homme
d’Etat et le
pouvoir, avec quelques pages sur la
démocratie permanente [1].
MJ évoquera souvent
« la démocratie vivante ». J’ai l’esprit de mon chapitre. Je
substitue à la République la démocratie pour le titrer,
quoique DG a dit :
nous avons choisi la
République et la
démocratie. PMF cite,
là,
SAINT-JUST : un mot admirable : pour fonder la
République, il
faut la faire aimer.
J’ai pensé que
j’aurai plus vif quelque chose de MJ, et allant aux Mémoires
d’avenir, je tombe sur
ses dernières pages et
quelque chose qui me convient tout à fait pour sous-titrer
mon
introduction : présentation
mutuelle [2].
– Transmettre, transmettre. Je suis pauvre de parcours, de
biens, mais pas de
mémoire, quoique je conçoive fort bien que la mémoire d’un
sportif ou d’un
prêtre, l’effort, le sacrement donné aux autres, soit bien
plus dense et
accidentée que mes souvenirs. Des personnes et des
situations, des personnes
connues à leur époque ou dans leur pays respectifs. Des
situations que j’ai
vécues, très intimes ou quasi-historiques. Mais aussi mes
livres, ma
bibliothèque et, pour la littérature « simple », celle de ma
chère
mère ? notre fille la voudra-t-elle et sans la tronçonner ?
la garder
vivante et disponible, mais à un autre esprit que le mien :
or, je l’ai
constituée vraiment à dessein, un dessein de réflexion et de
synthèse, de
compréhension et de composition, que je n’aurai sans doute
pas le temps
(biologique) de réaliser : alors ? des petits-enfants ?
quelque
chose ouvert au public ? ici, comme PM en disposa à
Sarrebourg…
22
heures 08 + J’ai diffusé mes compilations de néo-paganisme,
de continuité des
religions européennes antiques, etc… à mes destinataires des
« textes du
jour » [3]et
me mets maintenant à quelques lignes d’ouverture de mon
chapitre III …
non, je vais dormir, j’attaquerai tôt demain matin.
Curieusement, alors que ma
rédaction n’a toujours pas repris, je me sens protégé pour
ce travail et
convaincu qu’il aboutira.
Ce matin
Le Pape en
Suède, la commémoration de la Réforme et même un certain
éloge de Luther, rage de nos intégristes (Aleteia,
bulletin quotidien). Les homélies pontificales pour la
Toussaint, très
associées à la commémoration des défunts : François,
exactement sur les
pas de Jean Paul II pour leur première Toussaint, le
cimetière romain de Campo
Verano. Benoît plus sec et au Vatican. Ce dernier s’épanche
d’une phrase dans
ses catéchèses en audience générale de chaque semaine : des
conseils
paternels et fraternels très sentis. François et Jean Paul
II au contraire en
font leur « plat de résistance », le cœur, l’affectif, nos
vivants et
nos morts. – Réaction à ma diffusion de cette nuit [4]
et à laquelle je
réponds.
Prier… [5]
textes lus hier soir
en m’endormant, à la suite du Magnificat (ce
chant va devenir mon école de vie,
la vie quand elle se conclut d’elle-même, juste conseil et
répétitif de MLP, notre recteur). La multitude d’une part et
de toutes
sortes et origines, la participation à la vie divine selon
le dessein du
Créateur : nous sommes originellement faits à Sa
ressemblance et une fois
accueillis, versés dans la vie éternelle, quand
cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le
verrons tel qu’il
est. Les Béatitudes, non pas une école de
vie, mais un constat
de la vie, un état présent, une perspective, plus qu’une
interprétation ou un
renversement des apparences, la réalité, l’être de Dieu nous
prenant. En distribution,
si j’ose l’écrire ainsi : le royaume des cieux… la
terre en héritage…
l’allégresse… la
satiété… la miséricorde.
Comment ? voyez
quel grand amour
nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de
Dieu et notre
consentement à ce baptême intense
qu’est notre vie terrestre entière : la grande épreuve,
ils ont lavé
leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. Sourire de chacun de nos ascendants, les moments,
les visages, la
présence, la communion des saints.
[1] - La démocratie, c’est
beaucoup plus que des élections et le gouvernement de la
majorité : c’est
un type de mœurs, de vertu, de sens civique et de
respect de l’adversaire.
C’est un code moral…. La démocratie ne peut plus être
considérée comme un jeu
abstrait réservé à une couche de la population, à une
élite, à une avant-garde…
Les affaires d’aujourd’hui retentissent directement sur
le sort de chacun et
chacun a le droit de participer en connaissance de cause
aux options qui sont
prises.
Pierre
Mendès France - La
vérité guidait leurs pas, p. 37 (coll. Témoins
Gallimard . Janvier
1976)
[2] - J’ai toujours
préféré l’humilité heureuse à la vanité flétrie ! …
Aisément, j’admets que
je suis un homme sans importance, mais pas au point d’en
faciliter la
démonstration ! Michel
Jobert . Mémoires
d’avenir p. 300 (éd.
Grasset . Octobre 1974)
[3]
- Le 31/10/2016 à 21:57, Bertrand Fessard de Foucault
a écrit : ce
qui n’est pas la Toussaint
Halloween et vous ? vos enfants ?
petits-enfants ? et demain
" la Toussaint "... et après demain, la " commmémoration
des
fidèles défunts ". Ce soir, ces prochains jours...
Nous, moi ? Halloween...
avec notre fille, plusieurs années, parcours nocturne,
en déguisements, elle et
moi, des amies, et des camarades de quartiers, la
Robertsau, l'un des plus
pittoresques et traditionnels de la périphérie de
Strasbourg. Elle y tient, et
vit en ce moment cette fête avec ma chère femme et des
rencontres de hasard,
tandis qu'une amitié depuis plusieurs années lui fait
faux-bond (les parents
qui veulent la coupure ... En six mois, dans des
circonstances, pour des
activités ensemble et selon des milieux très divers,
notre fille en est à sa troisième
épreuve du genre). Pour les autres années, celle
d'initiation et d'escorte...
je m'étais inventé un cri suraigu, terminant sur le mot
: halloween, et
je coiffais ces chapeaux gris de feutre, la coiffe
haute et pointue, les
bords larges... un peu sorciers ou sorcières... Nous
nous sommes amusés, on
croisait des groupes avec torches, et les bonbons,
biscuits n'étaient pas
ménagés. Ma tante par alliance a dans le potager
partagé avec lob
beau-père d'emblématiques citrouilles. Tout y était...
tout y est, sauf la
fidélité empêchée d'une amie d'âge et deux d'enfance.
Les visages étaient
fardés, grimés, ils le sont ce soir, avec l'adolescence
bientôt, l'art du
maquillage est le plus enseigné sur les sites youtube...
plus
fidélisants que les sites créatifs movie star
planet... instagram...
Nous sommes - adultes pas forcément vieillissants
encore... moi, je le suis,
mais pas vous tous...- la première génération où les
parents, continuant de
transmettre immémorialement ce qu'ils ont reçu,
reçoivent autant de leurs
enfants qui les initiient à ce qu'ils apprennent par
eux-mêmes dès leur accès aux
"technologies nouvelles"... cette réciprocité est, je
crois, gage à
venir de beaucoup d'équilibre et d'attention mutuelle.
J'ai pensé que ma simple compilation de wikipédia sur ce
genre de
néo-paganisme ou de survivance de vieilles "traditions"
peut vous
intéresser. Mais c'est aussi cette nuit : la fête de la
Réformation, importante
pour nos frères chrétiens protestants, leur
anniversaire.
A demain matin, pour la Toussaint.
Voeux chaleureux de bonne soirée
maintenant.
Répondre
pour une fois.
🎃 Halloween ne me parle pas,même si d'aventure nous remplissons de carambars les mains d'enfants déguisés, frappant à notre porte.
🎃 Halloween ne me parle pas,même si d'aventure nous remplissons de carambars les mains d'enfants déguisés, frappant à notre porte.
Je n'ai pas
non plus le culte
des cimetières ,la Toussaint nous réunit dans nos églises
,là où nous trouvons.
Et c'est la tradition orale qui fait vivre " nos chers
disparus",au point que mes enfants m'ont offert des livres
blancs ,pour échapper
aux histoires si souvent racontées.
Comme tout
le monde ,je crois,
je redoute la mort de mes proches ,et le chagrin qui
l'accompagne ,la rupture
et l'absence ,je crains la souffrance et l'inconnu du
passage ,mais l'eau-delà
,non: tant de gens aimés y sont déjà à nous attendre .
La
Toussaint pour moi rappelle
et célèbre l'un des piliers de ma Foi : la communion des
saints. Très
égoïstement j'abandonne à mon frère ou les sœurs qui me
restent l'entretien des
tombes de la famille ,c'est une démarche qui manifeste que
la vie éternelle
n'est pas un concept absurde même si la pratique est
oubliée.
Amitiés
Envoyé de
mon iPad
Le 01/11/2016 à 08:11, Bertrand
Fessard de Foucault a
écrit :
Je vous
comprends tout à fait. Très sincèrement, je vous
remercie de ce que vous me
confiez. Oui, c'est ce que nous en disons, retenons et
re-racontons qui fait
continuer de vivre nos défunts, qui nos precesserunt cum signo fidei. C'est même
la plus grande
fécondité possible. Pour l'heure, ma fratrie, je suis de
neuf y est fermée, je
veux dire qu'elle ne partage pas notre mémoire ensemble
de nos parents et
ascendants, et sans doute aussi qu'elle n'accepte ma
transcription, forcément
personnelle, de ma propre mémoire. Notre mère m'a confié
les albums de
photographies qu'elle avait commencé de tenir en 1929 à
ses vingt ans et à son
mariage. Et elle a ensuite recueilli les albums de son
père, tandis que j'ai
reçu de ma grand-mère paternelle une collection
précieuse de photos sur verre
des années 1905 à 1940. Enfin d'autres trésors sont à ma
portée aussi Mais il y a surtout cette communion
constante qui est plus que des réminiscences. Du côté de
ma chère femme, la
matière est aussi riche : l'Alsace et la Lorraine, mais
Edith est très pudique.
C'est devant des tiers ou selon les questions de
Marguerite qu'elle raconte
enfin. De ma précieuse belle-mère, j'ai eu quelques
bribes et des structures.
Oui, pour le passage. Etre entouré, mais là est le mystère, et heureusement il y a mystère et inconnu. Donc, espérance et abandon par avance. Confiance que le nécessaire nous sera donné aux instants où ce sera requis.. Mon chagrin est surtout d'avoir à laisser sans protection, le peu que je peux leur donner, mes chères aimées, puisque la différence d'âge. Je veux aussi leur laisser matière à fierté de qui elles auront aimé, et à qui elles auront tant apporté. Tant et tant. Maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.
D'accord pour Halloween, mais notre fille s'en réjouit par avance et prépare cela.
Affection.
J'irai à Noyalo pour notre messe du jour, et serai demain soir à Surzur, mais je vous comprends aussi pour les cimetières. Ma mère a été inhumée à Surzur en coincidence de mon achat de notre propriété.
Oui, pour le passage. Etre entouré, mais là est le mystère, et heureusement il y a mystère et inconnu. Donc, espérance et abandon par avance. Confiance que le nécessaire nous sera donné aux instants où ce sera requis.. Mon chagrin est surtout d'avoir à laisser sans protection, le peu que je peux leur donner, mes chères aimées, puisque la différence d'âge. Je veux aussi leur laisser matière à fierté de qui elles auront aimé, et à qui elles auront tant apporté. Tant et tant. Maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.
D'accord pour Halloween, mais notre fille s'en réjouit par avance et prépare cela.
Affection.
J'irai à Noyalo pour notre messe du jour, et serai demain soir à Surzur, mais je vous comprends aussi pour les cimetières. Ma mère a été inhumée à Surzur en coincidence de mon achat de notre propriété.
[5]
- Apocalypse de Jean VII 2 à 14 passim ; psaume
XXIV ; 1ère
lettre de Jean III 1 à 3 ; évangile selon saint Matthieu V
1 à 12
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire