mardi 29 novembre 2016

saint François-Antoine (Francesco Antonio) Fasani . 1681 + 1742



Prêtre o.f.m.
Il Padre Maestro’ (le Père Maître)

F
rançois-Antoine (Francesco Antonio) Fasani naît le 6 août 1681 à Lucera, dans les Pouilles (sud-est de l’Italie). Ses parents sont d’humble condition mais riches de foi. Chaque soir, on récite le chapelet devant une image de Marie Immaculée, ce qui déterminera certains aspects de son apostolat plus tard.

L’enfant est confié pour son éducation aux frères mineurs conventuels. Et c’est dans cet ordre franciscain, au couvent du mont Saint-Ange (Monte Gargano), qu’il entre comme novice à l’âge de quatorze ans, en 1695. L’année suivante, il fait ses vœux sous le nom de François-Antoine.

Ordonné prêtre le 11 septembre 1705, il achève ses études de philosophie à Assise, puis, il obtient le grade de Maître en théologie. Désormais on l’appellera : ‘Il Padre Maestro’ (le Père Maître) et de nos jours encore, c’est le titre qu’on lui donne dans la région où s’est exercée son influence.

Il commence à prêcher lors du Carême de 1707. Contrairement au style fleuri et pompeux de l’époque, il parle avec simplicité en employant des exemples tirés de l’Écriture. Il émeut ses auditeurs et les invite sans ambages à la conversion. En ce siècle des Lumières, rationaliste et orgueilleux, il rencontre parfois de vives oppositions, surtout qu’il ne cache jamais la vérité et n’hésite pas à fustiger les vices ou les injustices sociales, mais souvent les gens réfléchissent après coup, et aboutissent à son confessionnal.

À ce ministère du pardon, il consacre de nombreuses heures, toujours accueillant et souriant. Il a un ministère très actif qui s’étend sur la région des Pouilles et de la Molise. Il inculque sa dévotion à l’Immaculée, distribuant à ses auditeurs, spécialement aux enfants, des images de la Vierge au dos de laquelle est inscrite telle ou telle phrase. (Ces images font souvent des miracles !) « Si la Mère de Dieu est immaculée, dit-il, c’est pour être le refuge des pécheurs. » Il répand l’habitude de mettre en valeur la fête de l’Immaculée-Conception par une neuvaine préparatoire.

Pendant 35 ans son ministère s’exerce partout où on l’appelle. Dans son couvent, il est successivement professeur de philosophie puis de théologie, maître des novices et ‘gardien’ (c'est-à-dire supérieur). En tant que supérieur religieux, « il est un vrai ‘ministre’ au sens franciscain du terme, a dit saint Jean Paul II, c'est-à-dire le serviteur de tous ses frères : charitable et compréhensif, mais saintement exigeant quant à l’observance de la Règle, particulièrement en ce qui concerne la pratique de la pauvreté, donnant lui-même un exemple irréprochable d’observance régulière et d’austérité de vie. »

En 1721, Clément XI (Giovanni Francesco Albani, 1700-1721) lui confie l’administration de la province franciscaine de Saint-Ange. « À une époque caractérisée par une si grande insensibilité des puissants à l’égard des problèmes sociaux, notre saint se dépense avec une charité inépuisable pour l’élévation spirituelle et matérielle de son peuple. Ses préférences vont aux couches sociales les plus méprisées et les plus exploitées, surtout les humbles travailleurs des champs, les malades, les prisonniers. Il fait preuve d’initiatives géniales, sollicitant la coopération des classes plus aisées, réalisant ainsi des formes d’assistance concrète et capillaire, qui ont paru anticiper et annoncer les formes modernes d’assistance sociale ». En effet, il crée une banque de crédit dont le but est de protéger les pauvres contre la spéculation des usuriers.

Il fait des miracles. Un jour, il est amené à défendre la vertu d’une jeune fille contre les visées d’un noble. Cela lui vaut la vindicte du gentilhomme qui le dénonce à Rome. Convoqué en présence du Pape, il ne dit mot pour se défendre, mais tandis que, selon la coutume, il baise les pieds du Pontife, celui-ci, qui souffre de la goutte, se sent immédiatement guéri !

Il meurt à Lucera le 29 novembre 1742.
Toute la ville participe à l’enterrement et crie : « Notre saint Père Maître est mort ! »

François-Antoine (Francesco Antonio) Fasani a été béatifié à Rome, le 15 avril 1951, par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisé, toujours à Rome, le 13 avril 1986, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

wikipédia à jour au 21 octobre 2016

François Antoine Fasani

François Antoine Fasani
Image illustrative de l'article François Antoine Fasani
Prêtre - Frère mineur conventuel
Naissance
Décès
29 novembre 1742  (à 61 ans)
Lucera
Nationalité
Vénéré à
Lucera (église St François)
Vénéré par
Fête
Attributs
Habit franciscain
Saint patron
Lucera il est invoqué contre la sécheresse.
François Antoine Fasani (Francesco Antonio Fasani) - (1681 - 1742) - Prêtre - Grand prédicateur, confesseur et théologien.

Sommaire

Sa vie

François Antoine Fasani est né le 6 août 1681 à Lucera dans la région des Pouilles en Italie dans une famille très modeste mais très chrétienne. Ses parents avaient l'habitude de réciter le chapelet tous les soirs, devant une image de la Sainte Vierge.
Pour son éducation, il est confié aux frères mineurs conventuels (franciscains conventuels) du couvent Saint-Ange du Monte Gargano. Il y entre comme novice en 1695, et l'année suivante, il y prononce ses vœux.
Il est ordonné prêtre le 11 septembre 1705. Il continue aussi et achève ses études de philosophie à Assise et obtient le grade de Maître. Ce titre lui restera, puisqu'il sera appelé désormais Il Padre Maestro.
Il meurt à Lucera le 29 novembre 1742. Toute la ville participera aux obsèques en pleurant « Notre saint Père Maître est mort ! »

Le prédicateur

Il commence à prêcher au Carême de 1707. Il parle avec clarté et simplicité, multipliant les exemples tirés de l'Écriture. Il invite vivement ses auditeurs à la conversion, et sa véhémence est souvent contestée par les rationalistes de ce siècle surtout quand il s'emploie à fustiger les vices ou les injustices sociales. Un témoin raconte : « Il prêchait avec une ferveur sensible, en sorte qu'il imprimait dans l'âme de ses auditeurs les vérités qu'il annonçait... Il parlait de la Sainte Mère de Dieu avec un tel transport de dévotion, une telle tendresse et une expression du visage si affectueuse, qu'il semblait qu'il avait eu un colloque face à face avec Elle ».

Le confesseur

François Antoine consacre de nombreuses heures à la confession des fidèles. Il accueille avec bienveillance beaucoup de pénitents de la région des Pouilles et de la Molise.

Le pécheur de l'Immaculée

Depuis son enfance où la récitation du rosaire était pratique permanente dans sa famille, François Antoine a toujours eu une provonde dévotion pour l'Immaculée. Il avait l'habitude de distribuer à ceux qui l'écoutaient des images pieuses de la Sainte Vierge en expliquant : « Si la Mère de Dieu est immaculée, c’est pour être le refuge des pécheurs ». Il répète inlassablement que Marie, ennemie du péché, est en même temps la Mère de miséricorde et la « porte du Ciel », qu'elle incite à prier, à fréquenter les sacrements de pénitence et d'Eucharistie, à écouter son Fils et à Le suivre.

Le frère des pauvres

François Antoine vit très simplement, se contentant d'une simple paillasse, offrant ses vêtements aux miséreux qui en ont besoin. Pour eux, il quête de l'argent et des vêtements.
En 1721, le Pape Clément XI lui confie l’administration de la province franciscaine de Saint-Ange. Il se dépense sans compter pour protéger les plus pauvres, créant une banque de crédit au sein du couvent afin de permettre aux plus nécessiteux de pouvoir manger et se vêtir. Il sera dit de lui « À une époque caractérisée par une si grande insensibilité des puissants à l’égard des problèmes sociaux, notre saint se dépense avec une charité inépuisable pour l’élévation spirituelle et matérielle de son peuple. Ses préférences vont aux couches sociales les plus méprisées et les plus exploitées, surtout les humbles travailleurs des champs, les malades, les prisonniers. Il fait preuve d’initiatives géniales, sollicitant la coopération des classes plus aisées, réalisant ainsi des formes d’assistance concrète et capillaire, qui ont paru anticiper et annoncer les formes modernes d’assistance sociale ».

Miracles

Plusieurs ont été observés de son vivant :
  • Devant se défendre contre une accusation mensongère devant le Pape, il ne dit rien, et se contente de baiser humblement le pied du souverain pontife. Celui-ci qui souffrait de la goutte, se voit à l'instant guéri de son mal. Il reconnaît immédiatement l'innocence de François Antoine.
  • Un jour qu'il était en chaire, en train de prêcher, son évêque lui demande de se taire, ce qu'il fait aussitôt. Quelque temps plus tard, l'évêque se sent très malade et réclame la présence du prêtre franciscain. Celui-ci n'y va pas, se contentant de répondre à ceux qui venaient le chercher : « Inutile, il a déjà reçu sa guérison de Marie Immaculée »

Béatification - Canonisation

  • François Antoine Fasani a été béatifié le 15 avril 1951 par le Pape Pie XII.
  • Il a été canonisé le 13 avril 1986 par le Pape Jean-Paul II. Ce dernier a dit de lui : « Prédicateur infatigable, saint Fasani n'atténua jamais les exigences du Message évangélique dans le désir de plaire aux hommes ».
Dernière modification de cette page le 21 octobre 2016, à 20:40.

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