dimanche 13 novembre 2016

à cause de mon nom - textes du jour


Dimanche 13 Novembre 2016

Le jour est là maintenant, une sorte d’épaisseur de l’ambiance, encore au silence, et de lourdeur d’une façon de mur nuageux. – Méditation politique… deux remarques que personne, me semble-t-il, ne fait. Aux Etats-Unis, vus de nous, maintenant tout est compris : TRUMP incarne le désaveu des élites, ce qui angoisse JUPPE qui les incarnerait chez nous… et réjouit SARKOZY qui se prend pour le candidat du peuple… peut-être mais TRUMP n’a pas du tout gagné contre des médias aveugles et vérolés. C’est un homme de médias, mais qui jusqu’il y a un an n’avait jamais appliqué à la politique une pratique acquise dans la pub. les mauvaises séries, les ventes sur petit écran. Il l’applique soudainement et avec certitude, et il gagne. Son bras droit est un homme de site internet, connaissant lui aussi à fond comment jouer de la grosse caisse. D’autre part, les thèmes, peu énumérés mais qui vont faire probablement la politique de la future administration TRUMP sont une remise en cause que tout le monde souhaite dans le monde, sauf quelques-uns : remise en cause des grands traités commerciaux, fondant le mondialisme et le libéralisme, et en stratégie remise en cause de traités tels que ceux passés avec un Iran, devenu rapidement la carte de rechange face à l’Arabie séoudite. Reste qu’homme d’argent, ne payant pas ses impôts, TRUMP est imprévisible dans sa relation avec les grandes banques et les « intérêts ». On ne sait pas non plus ses vrais centres d’intérêt et comment l’attacher à quelque sujet : en psychologie et en thématique, il a eu l’art d’être tellement grossier qu’il est secret, inconnu. Des années de rebours, de « déconstruction » du système économique mondial de ces vingt ans, ou bien… une digestion par l’existant. Les événements seront-ils économiques, puisque en dehors même d’une éventuelle réflexion sur un changement de dogmes et d’ambiance, il y a tous les éléments d’une crise structurelle et d’une contagion bien plus grave que celle de 2008… ou seront-ils politiques, stratégiques ? les nouvelles initiatives de POUTINE, le pourrissement au Proche-Orient, le face-à-face sino-japonais et toujours la question des migrants : lueur heureuse. ORBAN n’arrive pas à faire passer ni par referendum ni au Parlement, ses vues racistes, la Hongrie est capable du meilleur, aussi… Chez nous, nous sommes si dégénérés que c’est la querelle entre politiques et médias, et la supputation sur des comportements français qui viendraient d’Outre-Atlantique, il y a toujours plus de fond, quand on est au fond. Or, dans ce débat ce sont nos politiques ne travaillant plus que l’image depuis une dizaine d’années, surtout sinon exclusivement « à droite », ce qu’accentuent les primaires… qui ont » commencé » pas les médias. A preuve, Bruno LE MAIRE prétendant tout renouveler et être sur le terrain (la neige…) a besoin d’un conseiller en communication pour savoir s’il met ou non son bonnet de laine bleu, ou s’il lui fallait être col ouvert ou en cravate.
Prier… un évangile que nous avons mercredi dernier à quatre, prêtre compris, lu, prié et étudié. Jésus prend ses disciples là où ils sont et selon ce qui les intéresse : des belles pierres et des ex-votos.  [1]La prophétie catastrophiste n’éveille pas la question du pourquoi, mais celle intéressée : quand. Le Christ ne répond qu’in fine, en donnant une rétrochronologie. Les signes annonciateurs de cette cosmogonie inversée sont fondamentalement la persécution, l’épreuve et la leçon porte sur notre relation au Christ. Tribulations, déceptions, projets, le critère est : à cause de mon nom, et « la parade » ne vient que de Lui : c’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. La stabilité, l’assurance de la prédilection divine : pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garedrez votre vie. Nos « mouvements browniens » sont donc vains. Prenez garde à ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : « C’est moi », ou encore : « Le moment est tout proche ». Texte apparemment foisonnant et daté. En réalité leçon de confiance et de remise en Dieu à proportion même que les événements sont immenses. Ce que confirme Malachie rapportant ce que dit le Seigneur de l’univers… pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement. Nous y sommes. Le calme de la foi et de l’espérance. Enseignement paulinien, après le grand angle de l’évangile et du prophète, la vie et le travail quotidien, une société simple : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. Je crois toutes les apocalypses, dont celle proposée aujourd’hui et qu’improvise Jésus intervenant dans la contemplation de ses disciples : tous sont au Temple, comme si souvent… ces apocalypses sont des leçons de calme et de foi, oui : de persévérance.


[1] - Malachie III 19-20 ; psaume XCVIII ; 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens III 7 à 12 ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 19

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