vendredi 21 octobre 2016

pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-même ce qui est juste ? - textes du jour

Vendredi 21 Octobre 2016

Hier


14 heures 36 + Compte tenu du départ de mes aimées samedi matin et de notre déjeuner chez Arlette et Jean-François demain – et aussi d’un approfondissement du texte des évêques avec prolongements que je leur conseillerai et discussion-mise en perspective de certaines des observations –, j’aurai en fait dix jours au plus pour faire mon livre. Je m’en crois capable.
FH. Commentaire bref de Françoise D. à mes missives vers l’Elysée [1]: un psychopathe, mais il en était ainsi avec NS. Conditions du pouvoir aujourd’hui ? pas tant d’exercice que d’accès en sorte que seuls des obsédés et psychopathes auraient la force maladive pour y arriver ? exemple américain à présent, jamais une telle campagne présidentielle, avec en symptôme, l’absence de candidat républicain en Californie, et une contestation de principe par TRUMP des résultats s’il ne l’emporte pas. Circonstances européennes mentalement dangereuses, la question des migrants, la crainte maintenant, maladive aussi, d’être envahis ou remplacés, expropriés : MERKEL voit dix ans de popularité extrême chuter en quelques jours. – Amour, quand c’est f… c’est irréparable, et l’on ne s’en aperçoit, celui qui va être « plaqué » que quand c’est irréparable. Les crises sont le quotidien ou presque de tout couple, impatience, mot de trop ou pas de mot, mais on sent, chacun à sa manière, que l’instant suivant va réparer ou tempérer et l’on oublie ou l’on emmagasine sans conséquence. C’est quand on perçoit, peut-être à partir de choses qui font soudain tout sortir, que c’est irréparable, que ce l’est vraiment. J’ai vécu cela avec N... il y aura cinquante ans dans quelques mois. Chez C., il y a toute une chronologie explicative en partie Et il y a ...

Ce matin

08 hures 54 + Si souvent, sortir d’un rêve simple et agréable, ainsi constater l’ingénieux piquetage dans le jardin qu’a fait ma femme,un arc de cercle tangeant à un enclos rectangulaire. S’éveille en constatant que je suis vivant, et comme de plus en plus cela m’est donné, le mouvement de rendre grâces, la vie tout simplement. – Les levers de soleil chez nous, il faudrait que je me lève très tôt pour les voir au bord de la mer, mais l’orientation de nos côtes ne produira pas, je crois, des chromos. Les bonheurs d’apprendre. En lisant, mes derniers mois rue Saint-Guillaume, ceux qui avaient pensé nos institutions et notre sociologie politique à la charnière du Second Empire et de la Troisième République : PREVOST-PARADOL, Victor de BROGLIE, puis Georges SOREL, le BLUM d’à l’échelle humaine, le journal de FABRE-LUCE pour les années 30, le fil de l’épée, le petit livre rouge. Presque tout MAURRAS en politique et plus encore en vers et critique littéraire. Aussi, le texte de nos évêques en 1972, ou les principales encycliques de Paul VI ont été une continuité, et maintenant ce dernier texte, qui devrait avoir la diffusion et l’influence qu’a eues inopinément le factum de Stéphane HESSEL, pourtant aride et décalé pour la moitié de ses pages : le programme du Conseil national de la Résistance. Mais l’art et l’impact sont d’enseigner une posture de calme, de recul et de savoir puiser en nous, en notre passé et en tout ce qui est latent en nous en compréhension et volonté du futur… La question pratique est d’entraîner les chrétiens, les catholiques, ce n’est pas joué du tout, ce qui a passé pour de l’intégrisme et était fort isolé : Mgr. LEFEBVRE dans les années 1970, me semble caractériser pas loin de la majorité du « petit reste » des pratiquants. Apprendre par les livres-maîtres, ma mère en littérature, Papa en transversal, DESCARTES et CHODERLOS de LACLOS, Gaston LEROUX, la logique, et la bibliothèque de la rue Saint-Guillaume dans les années 1960, la hauteur du débat sous DG. Puis l’apprentissage par oral, dans chacun des pays où je fus affecté, un mentor ayant joué ou jouant un rôle déterminant. Quand cette période a été interrompue, malgré moi mais peut-être pour un itinéraire tout autre, quoique de conditions pratiques très difficiles, je suis entré dans un autre cycle d’apprentissage oral : mes conversations avec une cinquantaine de collaborateurs de COUVE de MURVILLE et, partant, du Général lui-même à peine indirectement. Le reflet du soleil. La manière aussi de voir, comprendre et discuter : François GOGUEL, Jean-Marcel JEANNENEY. Et maintenant me voici en charge du témoignage, de la transmission et d’une participation, selon mes équations, aux prémices de cette re-fondation évoquée par nos évêques. Cette vie nouvelle de la collectivité nationale et de la communauté des peuples européens : l’Etat contesté en légitimité par les mondialistes et les libéraux abolissant toute réglementation, tout encadrement, exactement la catastrophe rurale, plus de talus, plus de fossé… contesté aussi en efficacité pour la sauvegarde du patrimoine et de l’équité sociale… la politique donc laissée de côté à ses rites et à ses adeptes, une mauvaise troupe de comédiens, ne s’aimant pas même les uns les autres. Reste que le seul endroit où puisse se commencer quelque chose, est bien dans la cervelle du président quel qu’il soit, donc dans celle de l’actuel… tous les candidats de tous bords à sa succession feront sans doute encore pire, car l’époque est tellement peu structurée et structurante, sauf un authentique « monachisme intérieur », que dès la montée des marches, les premiers défauts, puis la contagion de la maladie égotiste, sur-encouragée par les médias, prend l’impétrant ou l’impétrante. Et comme tous les outils publics sont détournés ou mis à l’encan – ces divers organismes de recours et de contrôle, qui ne contrôlent plus : la CNIL, ou font autre chose : la Cour des comptes, qui se prend pour le Parlement – le chef d’un tel Etat, et d’un peuple se laissant disséminer, ne peut que bavasser… ou recevoir… les magistrats, les policiers… puis communiquer…
Et puis l’extraordinaire : en instance de divorce et en cassation pour une grosse somme, le voici en Inde et alors qu’en Bretagne, chez nous, il avait une peur morbide des vaches, il nous envoie une image si parlante et qu’il légende, voici des braves vaches indiennes croisées lors d'un merveilleux voyage initiatique en Inde, où je suis seul mais heureux de découvrir une part d'humanité extraordinaire. Un tel frère d’humanité, talentueux au possible en recherche, en écriture, en animation d’équipes pour des livres collectifs. Ce sont les autres qui nous ravissent, et nous-mêmes à nos propres yeux, ne valons qu’en disposition à Dieu. Les autres, ce collègue d’YNOV respirant le talent : la bande dessinée mais aussi la grande toile, un regard attentif, un éveilleur à de toutes autres relations à tout ou presque… cette amie et correspondante que je rencontre si peu, sauf non loin d’une des plages que nous aimons, et qui me confie de la lire, elle a le don du bleu et blanc, du soleil et de l’amour en à peine pointillé, le don de la limpidité, spirituelle et critique d’art, cela évidemment lui donne une plume rare. Et mon jeune mentor pour ce livre dont j’accouche avec les dernières bourrades : ce que commet notre président, ce que réfléchit notre épiscopat, jeune mentor à la MUSSET en chambre de bonne (j’imagine) , titre : la phrase, et des poèmes par interjections et placages de mots, LAUTREAMONT, SUPERVIELLE ou aphorismes murmurés d’un mourant…

09 heures 41 + Prier…[2] toujours notre leçon de politique, le Christ : vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel (la météo…), mais ce moment-ci pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-même ce qui est juste ? C’est cette observation, ce cri qui doit aujourd’hui nous atteindre. Le Christ en fait une leçon pratique : discerner et comprendre le dû, nos dettes, nos lacunes…  et un savoir-faire, le dialogue, la tolérance, la proximité : quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin, mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d‘éviter que … La parabole de qui bâtit une tour, ou du roi allant à l’ennemi : réfléchir, supputer, évaluer… Paul : vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour… c’est vraiment le fil conducteur de notre re-fondation en Europe et chez nous… que ces textes, et aussi ces exemples de saints, aujourd’hui. Le Père HAMEL et son martyre pour certainement la mûe du pays et l’entente inter-religieuse : le Père Pino PUGLISI à Palerme, le même fanatisme, la mafia là-bas… et nos saints d’autres continents, la beauté de visage de ces fondatrices ou de ces consacrées au bas bout de l’église et du réfectoire… il y a un seul Seigneur, une seul foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous. Amen !


[1] - Cher ami,
Je vous trouve bien courageux et optimiste pour dialoguer avec l'Elysée et donner des conseils au président (sans majuscule, il ne mérite pas sa fonction). C'est un vrai psychopathe.
Personnellement, je m'en tiens au spectacle. J'assiste au naufrage  avec rage tout en souhaitant me préserver. Car nous aurons besoin de toutes nos forces pour affronter la catastrophe qui vient.
Bien à vous.
 
[2] - Paul aux Ephésiens IV 1 à 6 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XII 54 à 59

Aucun commentaire: