mardi 25 octobre 2016

jusqu'à ce que toute la pâte ait levé - textes du jour


Mardi 25 Octobre 2016

Hier

17 heures 49 +  Continué de lire, en déjeunant KESSEL et les trois grands procès en moralité auxquels il assisté (le maréchal PETAIN, Nuremberg, EICHMANN). C’est le « sens » de l’Histoire, pas au sens d’une orientation ou d’une direction, dont la perception serait souvent affaire de mode ou d’ « idéologie dominante », ainsi le libéralisme-mondialiste d’aujourd’hui, mais au sens d’une pénétration en profondeur d’où nous venons, ce qui aide à prendre de la hauteur pour évaluer où nous sommes et où nous en sommes. Le futur et les circonstances ne s’appréhendent qu’ainsi. – Je pense courieller brièvement ce soir JPJ que FH n’a pas le choix et donc n’a pas de temps à nous faire perdre en supputant s’il doit ou non se représenter selon telle chance ou tel adversaire. C’est une question d’honneur : répondre des ses actes et de ses lacunes. Tribunal de l’Histoire sans doute et tribunal des électeurs.

20 heures 45 + Même exercice historique : d’époque immédiate [1], l’histoire des deux Chambres de Buonaparte Oui, l’histoire est la matrice de notre relation à nous-mêmes, personnellement et collectivement. Abdication  pas abdication, à chaud à la Chambre des députés de 1815 et à celle des Pairs, les sentiments pour l’Empereur et l’état, la situation militaires (ils n’étaient pas désespérés) et les sentiments d’hostilité systématique de l’auteur, qui reste anonyme : «  T.F.D. ».
Les « nouvelles de 20 heures » sur Fr 2, PUJADAS. En contradiction complète avec un papier du Point.fr ce matin, VALLS candidat… une alliance entre lui et CAMBADELIS, des appels organisés par BARTOLONE pour que des parlementaires pressent FH non seulement de se déclarer, mais de renoncer. Je suis d’un avis absolument contraire. Photos. et bouts de film montrent un VALLS minuscule et illuminé, un visage anormalement acéré. Le même type d’hypernerveux, sinon dopé, que NS. Et en quoi donc s’est-il illustré depuis Avril 2014 ? Ce qui frappe ces temps-ci, c’’est que personne ne ressort. Tout simplement parce que – sans compter nos présidents si critiquables depuis 1995, si responsables de cette perte nationale des repères et des perspectives – il n’y a manifestement pas eu de grands ministres, ni de grands Premier ministres : les GP, les VGE, les RB ne sont plus, ou des personnages de grande autorités : PB (Georges POMPIDOU, Valéry GISCARD d’ESTAING, Raymond BARRE, Pierre BEREGOVOY. FH est en situation de responsabilité, même si un changement de pied de sa part, une conversion, ce que j’attends depuis… l’automne de 2012, est peu probable, toute sa psychologie y est contraire, nous le savons maintenant. Mais pour moi, c’est surtout une question d’honneur : ne pas se représenter c’est la fuite. Ce que je cherche, c’est de mettre en cause ces primaires qui n’avancent personne dans la connaissance ni l’exposé des enjeux, et qui ne donnent aucune évaluation de la personne des candidats. Le petit jeu du ticket de métro, du pain au chocolat : les parlementaires savent, pas les candidats… On ne parle plus de MACRON, on ne le voit plus sur le petit écran depuis quelques jours…. Présentation mitigée du traité euro-canadien et du blocage wallon. L’évidence, sans même avoir lu la lettre de Daniel, est que la mise en œuvre éventuelle de ce traité sera l’intrusion du droit anglo-saxon dans nos marchés, notamment publics, et donc un assaut de plus contre la puissance étatique, publique ? l’indication que la négociation dure depuis des années par le d’elle-même : si le texte allait de soi, il aurait été accepté depuis belle lurette. – Présentation aussi de l’un des décrets d’application de la « loi Travail ». Le referendum dans l’entreprise : apparemment quoi de mieux ? plutôt que des accords dits de « branche » pas forcément adaptés aux cas particuliers, et conclus entre deux fonctionnariats, celui du patronat et celui des syndicats, pas forcément proches des conditions de vie et de travail des dirigeants d’entreprise et de leurs salariés. Soit ! mais la remarque d’un CGTiste a de la valeur. Les conditions de ce referendum dans l’entreprise : sujet, organisation seront à la discrétion du patron, puisque la consultation n’aura lieu qu’en cas de désaccord avec les syndicats ou entre syndicats et qu’il est disposé que ce sera le syndicat minoritaire qui euvrera avec la direction de l’entreprise pour organiser la consultation. La ligne directrice du quinquennat est bien l’inertie face à l’assaut mondialiste et libéral contre les prérogatives étatiques et toutes « régulations » du laisser-faire laisser-passer, et elle aussi la destruction des « corps intermédiaires » (déjà engagée par NS et notamment son projet de réforme territoriale) : la diminution du nombre des régions, le non-encouragement de salariés à se syndiquer : les pays scandinaves et les systèmes d'affiliation obligatoire. De même modèle, apparemment autoritaires mais générant la participation : le vote obligatoire pour les scrutins publics, mais à condition qu’il y ait l’échappatoire, le vote blanc.

21 heures 48 + Couriellé donc à JPJ [2].

22 heures 46 + Pas de nouvelles de mes aimées, mon dossier Sécu. presque bouclé. Présence sans doute tout à l’heure du gros matou blanc, hurlant ou appelant, mais qui ? Lupa s’est tenue en réserve. MMR me courielle son opinion tout à fait contraire à la mienne sur FH [3] : en réalité, il raisonne politique et possible, tandis que moi je me place en morale. Ce qui n'est pas supérieur, mais autre.

Ce matin
08 heures 15 + Rêvé d’une maison, telle que de la chambre du haut on a une vue sur l’eau, la mer léchant les murs des deux côtés. A plat ventre à regarder la mer, avec Claude, je l’interroge sur sa santé. – Dialogue avec MMR [4] à qui je réponds. Certitude pour moi : quel que soit le successeur de FH, si ce n’est pas lui-même, ce sera pire, car il n’y aura eu aucun examen de conscience. Nous croirons et l’on nous fera croire à qui mieux mieux que tout a été de la faute d’un homme : FH, alors que la « faute » est globale. Nous courons ou nous nous rongeons les ongles depuis plusieurs années sans réfléchir. Il nous faut d’abord une réflexion nationale et européenne, une prise de conscience. Je reste dans la ligne de nos évêques, seuls par leur état de vie et par leur responsabilité spirituelle, à avoir pu faire ce travail, ou plutôt à avoir pu nous y introduire. Si FH déclare maintenant qu’il ne se représente pas, nous allons avoir six mois de complet désordre. Le système grec est le bon : un gouvernement dit de service (comprenant des « techniciens » et tous les partis, vg. le gouverneur de la Banque centrale comme Premier ministre, ce fut à Athènes, mon ami ZOLOTAS à plus de 80 ans), lequel procède d’ailleurs à un état des lieux qui peut être consensuel. Pour nous, une des réformes urgentes : le vote blanc, et le quorum de participation des électeurs sans lequel aucun scrutin public de quelque nature qu’il soit n’est valide. Dans ces débuts de campagne, et dans les livres qui paraissent, rien de ce à quoi je tiens. Je suis plus renforcé que jamais dans la nécessité de mon projet, et d’abord dans la ligne de mon livre en gestation.
Prier… le conjugal, son éloge et son exemplarité, et en quoi il est l’image-même du Royaume : le Royaume qui se travaille par nous et dans nos âmes [5]. Sans doute la psychologie paulinienne : pour la femme, le mari est la tête… peut paraître dépassée ou d‘un autre temps. Mais la comparaison des realtions du Christ à son Eglise pour indiquer celle du mari à sa femme est à creuser, car le Christ et l’Eglise, c’est tout un (Jeanne d’Arc). Il a aimé l’’Eglise, il s’est livré lui-même pour elle, afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale, accompagné d’une parole ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Eglise, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée. C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps… C’est ce que fait le Christ pour l’Eglise, parce que nous sommes les membres de son corps. Encore faut-il que nous nous aimions nous-mêmes, et notamment de corps, ce qui n’est pas acquis. De même, l’amour fraternel comme modèle n’est pas non plus vérifié. Que de haines entres frères et sœurs se rencontrent ! mais l’ensemble des conseils de Paul nous incite à vivre et comprendre que les relations entre personnes, surtout si elles sont aussi intimes, et aussi permanentes que la relation conjugale, ont quelque chose de sacramental, elles symbolisent toujours les relations de Dieu avec sa créature, avec Sa création. Notre vie entière, en sa forme et en sa destinée terrestre et mortelle, est un sacrement, celui du Royaume en gestation. D’où notre égard pour l’autre, d’où aussi ce que nous apprenons de l’autre, l’autre qui nous est confié comme épouse, comme époux, comme enfant aussi, et l’autre de rencontre, inconnu et éphémère qui nous apprend, tant, aussi sur l’humanité et donc sur Dieu. Pour en revenir à vous, chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même, et la femme doit avoir du respect pour son mari. Violence physique de l’homme dans le couple, toujours « possible », et mépris latent de la femme pour l’homme qui ne sait pas administrer, être prudent, se nourrir, ne pas boire, travailler, etc…heureux es-tu ! A toi, le bonheur ! Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plans d’olivier… A quoi pourrai-je comparer l règne de Dieu ? Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. Le Royaume, notre vie ne sont pas un état statique, mais un travail, et ils ont un principe : ce levain, l’Esprit Saint… Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jeté dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. Une dynamique, la vie… elle a poussé.. jusqu’à ce que toute la pâte ait levé… Notre pays, nos vies : ainsi


[1] - Août 1815 – GIDE, libraire & EGRON imprimeur de S.A.R. le duc d’Angoulême . 320 pages
[2] - Le 24/10/2016 à 21:48, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de l’Elysée : il n'y a pas à délibérer
Va-et-vient des commentaires, des indiscrétions, jour après jour sur ceux qui seraient candidats, ou sur ceux qui presseraient le Président de se déclarer, de renoncer... va-et-vient des contradictions d'une rumeur ou d'un papier à l'autre...
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
le Président n'a pas le choix, et donc n'a pas de temps à perdre ni à nous faire perdre - nous, le pays - en supputant s'il doit ou non se représenter, selon telle chance ou tel adversaire. C'est une question d'honneur : répondre de ses actes et de ses lacunes. Tribunal des électeurs avant celui de l'Histoire. En cela, il tranche sur tous les autres personnages politiques de quelque famille que ce soit. Il est légitime qu'il se présente, sans aucun adoubement, et directement devant les Français : qu'ai-je fait, qu'avons-nous fait ensemble ? Il faut purger le passé. Faute de cette façon de procès politique - le Président s'expliquant complètement et gagnant ou perdant devant le seul juge, celui qui l'a élu en 2012 - l'ensemble de notre vie nationale et de son rapport au politique va dégénérer encore plus. La parole publique si elle n'est plus sanctionnée, aura encore moins de sens, surtout celle des autres candidats.
Permettez-moi d'insister aussi : le Président doit recevoir le Conseil permanent des évêques de France, le remercier pour la contribution tellement citoyenne, civique que ses membres apportent à la réflexion que le pays se doit de faire sur lui-même, sur sa situation, sur le politique. Lisant ce texte et notamment le questionnaire (pp. 75 à 78) du fascicule, adressé à nous tous, le Président ne peut que prendre la mesure la plus complète de la responsabilité qui reste la sienne, et porte dès lors sur notre avenir, si celui-ci est montré aux Français comme dépendant de leur engagement propre, bien davantage, bien davantage, que des promesses, présentations et saynètes des candidats.
Se représenter est pour le Président, affaire d'honneur, et c'est aussi un devoir.
Il est possible que sa conscience se déclare d'une manière telle qu'elle appelle un consensus parmi ceux-là même qui espéraient du mandat donné en 2012 un cours et des réflexions différents. Tout simplement, parce que peuple, soutiens, élu ont été interdépendants, surtout faute de démocratie, que le Président n'a pas vraiment pratiquée, mais que le peuple n'a pas non plus réclamée et que les partis et personnalités impliqués dans la victoire de 2012, n'ont pas imposée. Une candidature appelant chacun et tous à réfléchir sur ce qui a manqué, et pourquoi ? et sur ce que nous devons absolument, maintenant, réussir.
Un second texte - mis en regard de celui de nos évêques - peut faire ordre de mission : l'allocution, à la saint-Charles 1965, par laquelle le général de Gaulle annonce qu'il est candidat à la prochaine élection présidentielle. 
Voeux et pensées.
Aujourd'hui, je crois devoir me tenir prêt à poursuivre ma tâche, mesurant en connaissance de cause de quel effort il s'agit, mais convaincu qu'actuellement, c'est le mieux pour servir la France.
Une grande responsabilité nationale incombera donc dans un mois à vous toutes et à vous tous.

[3] - Le 24/10/2016 à 22:41, M... a écrit :
FH ne peut plus se représenter, il a trop abaissé la fonction. S'il se lance, il sait que les Français lui cracheront dessus dans ses déplacements. Ce qu'il dit à Lhomme et Davet est inacceptable de la part de l'homme de la nation. Il est discrédité. D'ailleurs, chacun sait au PS que Valls a mis la machine en route. Il y a un tour de piste de Ségolène mais ça ne prendra pas. Valls devrait l'emporter. Il y a encore l'incertitude Macron hors primaire, mais l'espace est vraiment restreint. 
Merci, Michel. Vous êtes d'autant plus convaincant et intéressant, au moins pour moi, que vous êtes d'avis contraire du mien. Reste, quels que soient l'opinion et le pronostic, cette interrogation : pourquoi ces confidences, ces heures de journalisme, ces quatre ou cinq volumes ?
Je déteste Valls (contradiction entre papier du Point ce matin et les "nouvelles" sur Fr2 ce soir), tout autant Macron. Ségolène a été très mauvaise ministre dans le fond (aucune réelle prospective en diagnostic et en inventaire pour nos capacités énergétiques) et dans la forme (caler en réunion sur l'éco-taxe)
Bonne fin de soirée. Voeux fraternels.

[4] - Le 24/10/2016 à 23:30, M... a écrit :
 Je suis bien de votre avis Bertrand : Valls est un coq monté sur une girouette, Ségolène ne fait plus illusion et Macron paraît bien vert pour barrer notre lourd vaisseau hors de la passe où il s'échoue. 
   Ce sera donc Juppé, en espérant qu'il saura s'entourer, laisser la bride sur le cou de son Premier ministre ou de sa première ministre, atténuer le volet revanche sociale de son programme et tenir sa promesse de n'exercer qu'un mandat.
    Je trouve Mrs Clinton, usée, fatiguée, lasse avant même d'entamer son mandat. Mes cousines new-yorkaises, farouches "hillarystes", m'assurent que ce n'est que la fatigue de la campagne. Oui mais celle du pouvoir ?
Passé le weekend avec Jon Randal  
qui prédit une politique étrangère nettement plus interventionniste sans aller jusqu'au va-t-en-guerre de Bush fils. 
   Pour revenir sur les motifs et les mobiles d'Hollande, je crois qu'il est submergé par sa fonction, qu'il se réfugie dans le dénigrement général pour se convaincre qu'il est le meilleur, qu'au fond, même s'il met en place le compte à rebours de sa candidature, il n'y croit pas ou plus. Elu presque par effraction (chute de Strauss-Kahn et "ralbol" national de Sarkozy), il sait que les Français ne l'ont jamais adoubé. 
    Et François Mitterrand qui écrivait des lettres d'amour tout en dirigeant le pays ! 
Macron ne mûrira jamais. J'ai une expérience personnelle de Juppé, et les Français amnésiques en ont eu une en 1995-1997.
Conclusion : de Gaulle. Mais cf. AFP (je vais relancer Hoog car je veux aussi lui demander comment faire passer quelques lignes de temps à autre sur ma tentative) il n'y a plus que des pantins d'autant plus égotistes et narcissiques que la situation est terrible et qu'ils sont médiocres.
Avez-vous lu nos évêques ?

[5] - Paul aux Ephésiens V 21 à 33 ; psaume CXXVIII ; évangile selon saint Luc XIII 18 à 21

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