dimanche 15 décembre 2013

un bonheur sans fin illuminera leur visage - textes du jour

Dimanche 15 Décembre 2013




Sur mon blog. voir & entendre, le compte-rendu succinct d’un colloque encore plus succinct malgré le nombre d’intervenants… sur la dissuasion nucléaire. Record de visites quotidiennes battu : plus de deux cent. Evidence rassurante pour la maturité française : le voile et la fiscalité, soit… mais la réflexion, le non subi, le choix sont ailleurs. Le nucléaire porte tout le civisme et l’esprit de défense dans le pays et structure toutes les relations internationales depuis 1945. Je vais approfondir ces temps-ci le sujet en bibliographie notamment, et cela un des éléments avec les questions d’Europe et d’Afrique de mon « futur » livre : Penser notre politique étrangère.
Le mouvement toujours à reprendre : celui de la confiance. Grâce qui m’a été donnée hier soir en sacrement dit de la réconciliation : mes principales quadratures de cercle, se superposant ne sont telles que vécues et considérées par rapport à moi-même et aux autres, si légitimes que soient les demandes, points de vue, et astreignantes ls nécessités. Or, le discernement que Dieu me donne a deux aspects : la force m’est donnée pour accomplir, la clarté d’une intelligence livérée de la peur d’abandonner ou d‘être trompé ou dominé. Le mouvement d’abandon prôné et vécu par des ystiques (Victor de la Vierge, notamment) n’a de sens et sa possibilité qu’en fruit de la confiance.
Prier… messe « anticipée » de ce dimanche hier soir. A la lecture, la contradiction apparente et la vérité spirituelle de l’interrogation du Précurseur « saute aux yeux », entre dans l’âme. Jean Baptiste à bout de course, doute même du « succès » de sa mission. Il a désigné Jésus comme le Messie en le baptisant dans l’eau du Jourdain, mais en taule et pas loin de mourir, il se demande si le même Jésus st bien le Christ… tout le sens de sa vie est en question, acmée de la foi quand le doute est en réalité la prise totale au sérieux de ce pour quoi l’on a tout donné, tout risqué et le pire, humainement, restant encore à venir, la mort, le martyre, la tête sur un plat pour le plaisir odieusement malsain de deux dépravées, s’étant joué d’un pauvre type…[1] Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Réponse du Christ : Isaïe accompli à la lettre, Jean confirmé dans sa mission. Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez… Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste. Et nous ? le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui… Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! Jacques, le pasteur, le plus pastoral des Apôtres, concret et pénétrant. Patience… en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience...Ayez de la patience vous aussi… prenez pour modèles d'endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Traduction des vertus d’espérance et de confiance. Bout de course , un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s'enfuiront. Prier… comme hier soir, la chapelle du baptême de notre fille. Sa question : qu’est-ce que la grâce ? réponse : la force et la joie qui nous viennent de Jésus, le plus souvent à l’improviste. Je n’ai pas développé l’improviste, elle m’a dit avoir compris. Je ne voyais dans les bougies placées en spirales devant l’autel qu’une évocation de la trinité, elle me dit que trois sont allumées, qu’il en reste une quatrième encore sans lumière : les dimanches de l’Avent, elle en fait le croquis sur mon carnet de terrain. Dessins à la messe, le plus souvent évocation de la décoration. Rendre grâces, au pluriel, c’est remercier pour la grâce reçu ou à recevoir. Marie, pleine de grâce, pluriel et singulier, délicatesse de la beauté quand elle est d’âme, et de corps, de visage, elle n’est durable, elle n’illumine celle/celui qui en est revêtu et celles/ceux qui regardent cette silhouette, ce corps, ce visage, que si elle est d’âme. La banalité devient lumière, la beauté perd son éclat, les traits souvent s’amollissent, la journée et les années passent. Celle de l’âme à fleur de visage et lui donnant sa fleur, précisément ne passe pas. Le plus beau sourire de ma belle-mère était hier matin, au lit et dans l’étreinte, le travail de ce qui la ronge tant qu’aucune thérapie n’est entreprise.
Jean avait appris ce que faisait le Christ. Pas ce qu’Il disait, et en réponse à ses envoyés, Jésus renvoie à des faits, mais ne dit rien de Lui-même. Il renvoie à des paroles, parce qu’Il les accomplit et qu’elles furent dites pour Lui. Jésus confirme le Précurseur en l’adressant à ses prédécesseurs, à lui, le Baptiste, qui en ferme le cortège.


[1] - Isaïe XXXV 1 à 10 ; psaume CXLVI ; lettre de Jacques, apôtre V 7 à 10 ; évangile selon saint Matthieu  XI 2 à 11

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