vendredi 20 décembre 2013

l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu… l’ange entra chez elle et dit… l’ange lui dit alors … l’ange lui répondit… alors l’ange la quitta - textes du jour

Vendredi 20 Décembre 2013
 


Aujourd’hui, simple et libre, s’il plaît à Dieu ne m’y maintenir. Lectio divina à présent, journal du septuagénaire, « lettre » à notre fille et reprise de mon livre « double ». J’ai hâte d’y être et plus encore de l’avoir bouclé, le régal sera le second « registre » le vécu et la solution des deux énigmes, pourquoi FH aurait-il changé et comment le vécu de ce moi à la troisième personne du singulier aux prises avec des troisièmes personnes au féminin pluriel peut-il le rencontrer, comment les deux histoires, le souhaité et le fait, même réinterprété peuvent-ils avoir du commun ?
Dans l’âme et le cœur tandis que je monte à l’autel du matin… notre petite fille entre ses deux écoles d’Alsace aujourd’hui, dernier jour, et de Bretagne à la rentrée du second trimestre, écartelée et dolente, mais sachant se rattacher aux personnes, ses enseignants là et là… le sourire de ma belle-mère au récit de mes dialogues avec le cadet de ses fils et des reproches de sa fille si souvent lassée de ma volubilité, épouse et belle-famille si pudiques et réservées de communication et de confidence à n’en pas connaître peut-être la langue mais il faut très peu pour qu’ils en aient l’élan… ce voisin de chambre de mon cher beau-père mourant sans en avertir… notre adorable petit chien, rescapé en début d‘année de sa fugue du chenil hivernal, fusillé il y a juste quinze jours par un quidam dont la réputation à en écouter la postière est tout à fait amène ce que confirme sa maisonnette au jardin et à la façade nettes, Dr. Jekyll et Mr. Hyde puisque, c’est avéré, il a déjà menacé de son arme non pliée ma chère femme, qu’il tire le harde, espèce protégée, et nos chiens, espèce familière sans défense ni défiance… ces visages de parents et d’enseignants hier pour notre réunion de classe en cours moyen en vue de la semaine à la neige, Pyrénées et ses ours en documentaire, car en chair et en vie… les morts qui me peuplent de leur amour mutuel, des religieux et mes chers parents, de plus en plus mes ascendants sur plusieurs générations… notre pays tricolore et fleurdelysé et l’évidente relève des personnes et des recrutements dont atteste ce remarquable CFDT de Florange venant à conduite la liste aux européennes pour le grand Est… les joies de l’intelligence, parfois dangereuses et vénéneuses quand elles sont substituées par l’orgueil insidieux, premier chemin de l’autisme spirituel et affectif… et la prière de confiance dont je suis si peu capable, que je l’énonce ou pas, toujours à reprendre et à supplier… autel du matin… cette gynécologue à Nantes et nos dialogues pour une seconde procréation médicale assistée devenue impossible, et l’avortement que je nous ai imposé l’été de 1976 par manque de foi et par des raisons et des peurs me subjuguant loin de Dieu et de Son Esprit de force et de lumière… je confesse à Dieu, tout-puissant…
Prier ainsi et dans l’imprévu de ce chemin proposé par Dieu, qui semble bien commencer très factuellement ces temps-ci, tant les carrefours apparemment décisifs se présentent tous en même temps et forcent ma visite. Demande pour toi un signe venant du Seigneur tn Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. [1] Enigme ? en refusant de prier selon l’indication d’Isaïe, Acaz déplait à Dieu, pourtant sa protestation n’est-elle pas légitime ? Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. Dieu aiame que notre foi Le mette à l’épreuve. Seigneur, si tu le veux, tu le peux… Crois-tu que je puisse faire cela ? Oui, Seigneur. – Qu’il te soit fait selon ta foi. Yahvé veut associer le roi temporel de son peuple à la gestation du salut, de l’éternité. Rien dans la Création ni la Rédemption qui ne soit participation de l’homme souhaitée par Dieu. Mais faute de nous, quand même tout arrive : eh bien ! le Seigneur lui-même vous donnera un signe… Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à- dire : Dieu-avec-nous. Emmanuel, mon adoraable neveu, dernier né de mon vénérable aîné, mort accidentellement, « bêtement » à ses huit ans, ayant prophétisé son sort terrestre quatre mois auparavant : je ne veux pas qu’on marche sur ma tombe, je veux des cailloux blancs. Emmanuelle d’H. « la beauté du diable », subjuguante et plus qu’intelligente que peut-être je fis hésiter, ses dix-huit ans prostitués outre-Atlantique à tarif trimestriel, sa lettre manuscrit à l’encre verte, je ne suis pas celle que vous croyez, tandis que sa jumelle à peine moins belle continuait, hôtel particulier familial entre « petit train de ceinture » et avenue Mozart à Paris, la vie d’une étudiante sage et débutante du début des années 70, d’une France dont les Français sont descendus en marche, au premier ralentissement. Emmanuel prophétisé pour Acaz et pour nous, il saura rejeter le mal et choisir le bien, ce discernement qu’Eve a cru acquérir par elle-même, par un geste rituel, un fruit et la transgression d’une consigne ou banale ou mystérieuse, elle crut à la banalité et – pire – à l’anthropomorphie de son Créateur, jaloux par avance de sa créature. J’ai joué le rôle du diable dans une saynète médiévale à mes treize ans : à ta figure, à ton beau corps, bien conviendrait cette aventure, puis deux ans plus tard, Méphisto. Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles… Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? – Rien n’est impossible à Dieu l’exemple d’Elisabeth après Sara et après Anne de l’Ancienne Alliance – Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. La phrase sacramentelle que reprendra, en la transposant, le Christ à chacun des miracles qu’accomplît sur Son ordre la foi humaine. L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu… l’ange entra chez elle et dit… l’ange lui dit alors … l’ange lui répondit… alors l’ange la quitta. Seigneur, bénissez-moi, bénissez tous ceux, toutes celles que vous me donnez d’accueillir en moi et d’abord notre fille et Votre fille, sa mère, ma femme.


[1] - Isaïe VII 10 à 16 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

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