mercredi 11 décembre 2013

tu ne le sais donc, tu ne l'as pas appris ? - textes du jour

Mercredi 11 Décembre 2013



 De près et vécus, les soins et les dispositifs pour les malades définitifs ou pour la fin de vie, les lacunes concrètes : toilette pas faite, les paramètres que sont température et tension matin et soir, ne sont pas tenus, le verre d’eau à portée de main gauche pour mon beau-père, toujours oublié, et ainsi de suite, clé d’entrée chez mes beaux-parents pour les personnels : perdue… et ainsi de suite Généralement, c’est une sorte d’encadrement, non disciplinaire ou gestionnaire et comptable mais professionnel, attentif, vigilant accompagnant autant les soignants que les soignés, qui manque… Notre pays dont l’économie tourne en ce vase clos : soins à la personne et les multiples boîtes à soupe des « résidences » aux organisations de soins et de matériel médicaux à domicile = recyclage des retraites…et nos réengagements militaires en Afrique, en quasi-solitude de fait, comme jamais depuis la conquête coloniale qui était au moins à notre compte, deux morts dès le cinquième jour. La décolonisation n’a pas été ratée, au moins là, mais c’est la construction qui l’a été et nous n’avons pas su l’accompagner, l’évaluer. Nous avons été formels en tant qu’administrations, ce qui n’avait été jamais la manière et la présence de celles que nous avions auparavant sur place. Nous avons corrompu avec de mauvais modèles institutionnels et une cupidité diabolique dès que la vulnérabilité et la vénalité des régnants sont apparus. C’était à nous d’être impitoyables et précis avec nos ressortissants. Deux remèdes n’ont pas été utilisés à fond, mais il n’est pas trop tard pour les mettre en œuvre : un corps diplomatique au sens large de l’ensemble de nos personnels d’Etat qui soit d’une empathie et d’une pénétration amicale exceptionnelles dans les pays d’accueil et d’affectation, une « déferlante » de jeunes coopérants, garçons et filles, insoupçonnables d’intéressement financier personnel ou de « nostalgie coloniale ». Ce qui suppose un tout autre recrutement et une toute autre manière de « noter » nos personnels d’autorité à l’étranger, et surtout dans cet étranger qui nous est si proche, qu’est l’Afrique. Ce qui suppose aussi l’établissement d’un service national universel garçons et filles, sans aucun sursis ni dispense, avec un temps militaire et un temps de coopération au développement en Afrique. Si les Européens s’y joignent, ce peut être véritablement un flot emportant tout, l’essentiel étant la transmission d’une autre vision, totalement désintéressée de la part de ceux qui la porteront, de ce que sont le bien commun, les institutions et les mentalités qui y contribuent.

Mes intentions de prière sont celles-là ce matin. Intensément. La contre-foirade de nos institutions de fin de vie, très probablement le déglinguement à terme de l’ensemble de notre système médicalo-hospitalier traité par Malthus. Et nos amis si chaleureux et tellement en prises avec toutes les réalités très pratiques de la vie, tout en gardant tellement du cœur… prier. Oui, venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos…  [1] Incommensurabilité de Celui qui s’adresse à nous ainsi, car Jésus, Dieu fait homme, du seul fait que Dieu partage ainsi notre propre condition humaine, jusques dans le plus intime, prouve ce qui était dire, promesse jusqu’à Lui, ce qui est aléatoire et dépendant dans tout ce qui est ou promis, en tous genres depuis Lui et qui ne serait pas Lui. Il ne faiblit pas, il ne se lasse pas… ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur, trouvent des forces nouvelles ; ils prennent leur essor comme des aigles, ils courent sans se lasser, ils avancent sans se fatiguer… Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Ce n’est pas un repos quelconque pas, c’est un repos en Dieu, un repos encore plus d’âme que de physique et de biologie, c’est un repos choisi, en connaissance de cause, un repos entouré puisqu’il se fait par le Christ. C’est l’effet de notre mouvement vers Dieu. Celui qui déploie toute l’armée des étoiles, et les appelle chacune par son nom. Si grande est sa force, et telle est sa puissance qu’il n’en manque pas une. … Il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie. Nous sommes au défi de « réussir » nos vies personnelles pour vraiment être efficients auprès de celles et ceux que nous aimons, au défi d’améliorer ntre monde en notre époque, et le moyen, l’orientation, le compagnon nous sont proposés à longueur de notre histoire personnelle et de celle de l’humanité. Nous sommes responsables du vivant. Lourd ? mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Le poids du fardeau, c’est parce que nous le portons comme s’il n’est que le nôtre et à jamais : la désespérance, le manque de foi nous conduisent à être imptoyables envers nous-mêmes dans le secret de nos psychés dérangés de culpabilité ou de distraction, ce qui est analogue vis-à-vis de Dieu. Les bras qui tombent ou le poing tendu sont des mouvements identiques : désespérance parce que nous ne comptons que sur nous-mêmes. Or, il y a la surprise de l’autre, la surprise de Dieu : mon joug est facile à porter… je suis doux et humble de cœur. Dieu fait homme. Dieu, notre Créateur, ayant constaté notre ratage : le mauvais emploi de notre liberté… , se met à notre place (Rédempteur) et nous donne l’exemple de la liberté et du discernement enfin justes. La contrainte qui pèse sur nous a été le péché. Le refus. La défiance surtout. Eve, c’est la défiance envers le commandement divin. Adam ? c’est Eve, ils ne font qu’un. A creuser, dans l’ « aventure » du péché. Rôle majeur d’Eve et rôle majeur de Marie, rôles en retrait d’Adam et de Joseph, et pourtant…


[1] - Isaïe XL 25 à 31 ; psaume CIII ; évangile selon saint Matthieu XI 28 à 30

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