samedi 21 décembre 2013

montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce et ton visage est beau - textes du jour

Samedi 21 Décembre 2013



Me remets en route avec la perspective du travail et en me rendant compte de l’exemple que nous donne notre fille : le relationnel, ni lieux, ni choses ni âge ni attente, le présent de l’amitié et de la relation. Ma chère femme aussi, que j’ai sans doute dû assécher. La communication que je demande est faible et hors sujet de la vie, surtout celle dont je suis prodigue sans regard ni soin ni écoute, donc sans don. Paroles et projets à plein débit ? sans doute, mais notre amour est autre et sa culture est vie et temps que je ne sais dire ni nommer ni voir, que je ressens comme un manque dont j’ai creusé celles que j’aime, et surtout ma principale source, ma choisie. Dieu veuille bien me donner à donner. Léthargie d’années stériles : je n’ai ni produit ce que je projetais et dont j’escompte tant de profit pour nous trois, mais écrire systématiquement comme l’ouvrier à la tâche pour de l’édition, de la vente et pas seulement une profusion d’oued intermittent… ni vraiment ensemencé et doré de joie amoureuse, gratifiante celle que Dieu m’a confiée.



Prier… le pardon de Dieu plus que des circonstances, plus de celles et ceux à qui j’ai manqué en toute ma vie. C’est Dieu qui inspire à mes victimes leur pardon et surtout la suite de leur vie, le retour au goût de vivre et donc à quelque confiance si souvent imméritée en moi. La fin de l’Avent ne peut être que contrition, nudité pour l’étreinte, et donc amour. Le voici qui se tient derrière notre mur ; il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage. Mon bien-aimé a parlé. Mes premières initiations de tout mouvement intime avec le trouble de l’étonnement furent le Cantique des cantiques. Je comprends aujourd’hui que la parabole est aussi celle d’un  Dieu jeune resplendissant qui se propose à ma vie pour en faire une envolée de bonheur et de confiance [1]. Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est beau. Les deux rôles entre moi, nous et Dieu. Dieu me demande de Lui ressembler dans Sa beauté et Sa douceur, ainsi qu’Il m’a créé. Et ma vie, mon âme, mon corps-même en l’état où il est mais aussi en l’état où il fut et ans doute (pour attendre la résurrection) en l’état où il sera … peuvent appeler le Seigneur aimant amant à la rescousse d’une existence sans sens ni direction s’Il n’accourt comme la gazelle, comme le petit d’une biche. L’Enfant Jésus des crèches et des pamoisons, mais Dieu, en vérité, à notre portée, tellement puisqu’Il est porté par l’une des nôtres, la première des chrétiennes, notre initiatrice à toutes grâces et prière. Nous attendons notre vie du Seigneur… Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Heureuse mon âme, heureuse ma chair, heureux mon esprit, mon corps, mon intelligence tout ce que la vie et Son créateur m’ont donné pour que j’avance et existe pleinement. Alors la farandole d’éternité de toutes celles et de tous ceux qui… proches aimés, souvenus ou inconnus dans la suite des temps et aux lointains de tout. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint. … Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Elisabeth, la vieille cousine, elle aussi, elle auparavant, tellement gratifiée, continue la salutation de l’Ange, comme si elle avait « assisté » à l’Annonciation. La chaîne spirituelle du prophétisme qu’entretient l’Esprit Saint et qu’Il continue en nous, en nous tous. Exemple aussi de cette communion que je cherche et dont je ne suis pas assez agent : lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation (celle de Marie à son aînée, mais que Luc ne rapporte pas, sans doute ne furent-elles que banales mais c’est dans ce registre seulement qu’in utero le Précurseur peurt réaliser ce qu’il se passe, la rencontre… tente de la Rencontre dans l’Exode, entrailles qui ont accueilli Dieu fait homme, qui nous accueillent, nous façonnent et crime commis quand je n’ai pas participé à ce que Dieu avait commencé…) l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi… L’hiver est passé, la saison des pluies st finie. Dans la campagne, les fleurs apparaissent, le temps des chansons arrive, le roucoulement de la tourterelle se fait entendre… le figuier forme ses premiers fruits, la vigne en fleur exhale son parfum. Que toute communion enveloppe tout péché et tout manque, qu’éclatent nos limites et que Dieu veuille bien nous bénir aujourd’hui et demain, et rendre à notre passé le sens et l’orientation qu’Il avait voulu pour nous et que nous ne sûmes… parce que nous ne pouvons et ne vivons qu’en Lui. Amen.


[1] - Cantique des cantiques II 8 à 14 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc I 39 à 45

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