vendredi 6 décembre 2013

les esprits égarés découvriront l'intelligence - textes du jour

Vendredi 6 Décembre 2013

Mon incapacité à géger « mon » temps, le temps. Quinze jours apparemment disponibles, dont je n’ai pas su faire de l’écirure ni des remises en ordre, rangement, entrtine et autrs dans la maison. – Le pays qui coule par incapacité de se gouverner, de débattre, avec le génie prêté à Byzance où l’on discutait du sexe des anges quand les Ottomans prenaient la ville. Les preuves d’existence (on dit : mobilisation, rassemblement) que groupe par groupe on se cherche : les bonnets rouges, la manif. pour tous, le Front national, de date en date… un surencombrement de la non-communication puisque personne n’écoute et même en fratrie, il n’y a plus d’accusé de réception pour des vœux d’anniversaire. Justement, celui du mariage de nos parents, début d’une nouvelle génération familiale dont nous sommes maintenant une centaine à la composer, mais chacun des couples issus de mes frères et sœurs st convaincu que les ascendances ne commencent qu’à eux. Aux caisses de supermarché, lundi dernier, j’ai interrogé : le 2-Décembre, çà vous dit quelque chose ? à personne, ni le couronnement de Napoléon, ni Austerlitz, ni le coup d’Etat de Louis-Napoléon. – AUSSARES a eu raison de publier son livre, il y a les hontes de la France, il fallait un témoin et qui rapporte, il l’a été ce qui n’enlève à sa cécité morale pour avoir lui-même etc… mais les cécités, peut-être pas à mort d’hommes et de femmes, mais à mort d’un pays, elles grouillent et je les vois rien que par les brièvetés d’analyse sur ce que nous devenons… MANDELA, comme GANDHI, le fondateur sans successeur, mais l’utopie au moins s’est réalisée quelques années. C’est le témoignage qu’il y a du meilleur – aussi – dans l’homme et que l’intelligence la plus élevée n’est pas cynique mais audacieuse et finalement aimante, en son tréfonds. – L’Eglise, dans son fonctionnement tellement clérical encore… annonce du travail de relecture en commission de la doctrine sociale de l’Eglise, mais attente du discours final du Pape plutôt que des résultats d‘une profonde remise en œuvre collégiale, audacieuse, réaliste, pas langue de bois, pas collection de citations et de références dont tous les libéralismes et patronats chrétiens font leurs choux gras… les chrétiens et la politique… il y eut Robert SCHUMAN le réarmement moral, le document de l’épiscopat français en 1972, et depuis… ou bien les leçons du passé : le triomphalisme des tournés de conférence de l’Abbé JOUNEL, son missel ensuite, la réforme liturgique assénée ainsi devant un auditoire du soir (pour moi, c’était à Saint-Philippe-du-Roule) sans dialogues, ni questions. Un peu comme la réforme des rythmes scolaires, une réforme à côté des sujets de fond. Celle-là à l’époque donna l’intégrisme en réaction. Maintenant, l’extase d’une nouvelle traduction pour la lecture à haute voix. Je pressens des « simplifications » et des transpositions à outrance pour soi-disant faire mieux comprendre. Le génie du christianisme, et d’ailleurs de tout le religieux, est que tout n’y est pas clair ni soluble (le sucre dans le café), il y a du mystère, il y a à faire effort. La Bible tentée il y a quinze ans par le compagnonnage d’un exégète et d’un écrivain. Une curiosité intéressante, mais facultative. – La mise de Sciences-Po. à l’anglo-saxonne et à la discrimination positive, résultat : le déclassement pitoyable. Il st vrai que « de mon temps » il n’y avait pas de classement et l’on n’était pas nombreux à l’OCDE qui n’avait succédé à l’OECE que depuis 1960, le Japon était seul exogène, l’Australie et la Nouvelle-Zélande singuliers et inexistants.

Prier… Attention ! que personne ne le sache. [1] Comment comprendre cette recommandation du Christ, fréquente après qu’il ait accompli le miracle demandé ? ce n’est pas question de traduction… Croyez-vus que je peux faire cela ? Je comprends. Qui ne comprendrait et serait alors mis en cause personnellement : la foi ne se définit pas par son contenu, mais par la relation à une personne. Les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise. Dans la société idéale que les psaumes et Isaïe, le proto-évangéliste, nous promettent, c’est aussi bien la coexistence heureuse, le nourrisson et la vipère, le lionceau et le veau, que cette ouverture de l’esprit. Ce mot de GIONO : l’âme de l’univers était comme un rayon de soleil dans l’eau. Et ce matin, dans le cafouillis de tout, dans les grandes peines, mais sans doute, ailleurs ou autrement en chacun de nous, les grandes joies de l’espérance et aussi de la grâce immédiate, et des retrouvailles : j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur, sur la terre des vivants… habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. En pleurs et dans l’inconnu, je prie. Et ceux auxquels je pense, et celles que j’aime sont alors en moi. J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche…


[1] - Isaïe XXIX 17 à 24 ; psaum XXVII ; évangile selon saint Matthieu IX 27 à 31
 

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