mardi 3 décembre 2013

Jésus, exultant de joie - textes du jour

Mardi 3 Décembre 2013



D’expérience très sensible ces derniers mois, pour bien vieillir, je veux dire : pour ne pas vieillir triste et malheureux de soi, il est précieux (décisif ?) d’avoir vécu heureux et d’avoir « eu » de grands moments de joie, d’enthousiasme, de beauté dans les périodes précédentes.Et, c’est maintenant ce qui m’occupe et me fait un devoir : pour bien mourir, il faut avoir bien vécu, vivre même au présent, même in articulo mortis, c’est toutes les époques et faits de notre vie. L’âge soi-disant émancipé, je ne dis pas la maturité (c'est quand et comment ? la maturité), c'est-à-dire sorti du cocon sinon de l’adolescence, a moins besoin du bonheur de l’époque précédente : l’enfance (au moins dans mon expérience… car les psy. attachent tant d’importance à l’enfance, quoiqu’aucun ne m’ait fait « travailler » sur mon enfance, et que pour tous, c’est du moment que je vivais et qui m’étranglait à pleurer qu’il s’agissait). Il est vrai (affaire de tempérament ? ou grâce véritable ?) que je « fabrique » rétrospectivement du bonheur. Dans le moment, tout me rend perplexe et est difficile, me rendait t était… et ensuite, maintenant, tout me semble avoir réservoir et corne d’abondance en bonheur de tous ordres, sans cependant que je regrette en rien ni le passé ni d’avoir « fait » ce que j’ai fait. Je n’ai jamais senti d’ailleurs avoir vraiment le choix dans les alternatives que la rétrospection peut distinguer de ce qui allait de soi. Je n’ai pas non plus la sensation d’avoir été constamment déterminé. Non, c’était mon chemin. Aujourd’hui, en partie grâce à ce passé que de mémoire je revis avec bonheur et positivement, c’est au présent que m’est donné le bonheur et non par examen… il m’est donné de l’intérieur, du plus intime et source de moi. Les emm… angoisses, astreintes, tous soucis, pas encore les drames (merci, Seigneur) me semblent épiphénomènes, même si… seul le souci de mes proches, seule la tristesse pour notre pays sont vrais et mordent, m‘incitent au combat, à la résistance, à l’emporter, à ce que nous l’emportions.


Prier d’action de grâces…  En m’endormant cette nuit, je sentais que je ne… (quel mot ? mais le sentiment, la clarté étaient très vifs) pas assez pour Dieu, avec Lui. Pas assez présent à Lui. Ce que tu as caché aux sags et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits [1].  Quelle révélation ? Lui-même. Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. A quoi il faudrait ajouter ces passages (le Baptême dans le Jourdain, la Transfiguration au Thabor) où le Père témoigne du Fils. Chacun reconnaît et « publie » Sa relation à l’autre. Il faudrait d’ailleurs examiner (exégèse ? prière ?) ce que sont, en l’occurrence, Père et Fils. Uniquement dans le processus d’engendrer ? la oarbole humaine de la paternité et de la filiation est certainement insuffisante et moindre. Eclairer aussi que ce n’est pas une prévalence du masculin et du féminin. Sans aucun doute, Dieu est les deux ou plutôt Sa nature transcende le masculin/féminin ce dont eut l’intuition (si moderne ?) Thérèse de Lisieux, de même que Dieu transcende le temps et toutes dimensions, concevables ou non, par l’homme, par l’humain. Privilège de la foi car les disciples, vivant quotidiennement avec le Maître, avec le Fils de Dieu fait homme, n’en savent pas plus que nous aujourd’hui. Les faits n’éclairent pas sans la foi. Et c’est cette foi qui fait discerner : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre e que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. Mystérieusement mais certainement, nous voyons et entendons, par grâce. Résultat et de notre foi et de la venue du Fils incarné qui fonde cette foi, qui est « l’objet » de notre foi : la connaissance du Seigneur (ce fameux arbre dont le fruit fut dérobé par Eve) remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. Et c’est évidemment, un ré-établissement social, de la société de tout le vivant, ces « petits » à l’honneur.  Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays… il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu.


[1] - Isaïe XI 1 à 10 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Luc X 21 à 24
 

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