lundi 1 juillet 2013

tandis qu'Abraham demeurait devant le Seigneur - textes du jour

Lundi 1er Juillet 2013

L’humilité, aveu d’impuissance ou conscience de soi ? Acceptation de la dépendance, donc de l’espérance ? je le crois, je le vis quand chaque matdin, il faut me réarranger avec moi-même et les circonstances, m’envelopper de qui j’aime. Et continuer ? non ! commencer. Et tous nous en sommes à ce re-départ et à la novation espérée, tentée, reçue. L’intercession d’Abraham pour Sodome… [1] De quand date et comment s’est faite cette interprétation du péché de Sodome et de Gomorrhe ? même chose pour l’abominbation souvent évoquée en profanation du Temple ? comment a-t-on pu faire du « sexe », des relations de sexe l’exclusif outil de la génération avec interdiction de complaisance et faire de l’homosexualité masculine ou féminine le comble de l’interdit ? Rien ne se déduit du texte de la Genèse : Comme elle est grande la clameur qui monte de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde ! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. Dénonciation ? Le texte ne dit rien sur la matière, il dit tout sur un rôle inattendu : la compassion et la solidarité entre humains devant Dieu. Le contraire du dialogue d’Adam avec Dieu à la suite du péché « originel », lui aussi mystérieux et à consonnances bien plus psychologiques que matérielles, l’intention plus que le fait, la solidarité dans la faute, l’agent extérieur. Humilité fondamentale d’Abraham : moi qui suis poussière et cendre. L’entretien avec Abraham et Yahvé est sans conclusion, les justes n’ont pas été dénombrés, il s’est finalement agi que de Sodome, mais le dialogue a poussé au bout du possible la supplication humaine et l’écoute divine : je ne parlerai plus qu’une fois… Pour dix, je ne détruirai pas la ville de Sodome. Observation du psalmiste : le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches. 

La prière… l’ouverture est mystérieuse, elle est doublement à l’intiative de Dieu. Les visiteurs se levèrent pour se rendre à Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire. Le Seigneur s’était dit… La Trinité de ROUBLEV (dans ma vie l‘histoire des deux tableaux, visible à Sergueïev Passad, ex Zagorsk, ambition payée d’un vol, l’artiste à qui j’avais passé et payé la commande grandeur nature empocha et vendit à un tiers, combien de fois par semaine ou mois, n’ai-je pas évoqué cette déception, mon inorganisation aussi…), Dieu trinitaire. Dieu délibérant sur l’humanité. Dieu nous en faisant part par considération de la parole qu’Il nous a donnée, la promesse de descendance à Abraham, la promesse du salut à chacun de nous et à nous tous ensemble. L’homme, cependant, donne son début de réponse : il accompagne les visiteurs, il maintient la proximité avec Dieu. La prière dialogue parce qu’elle est conscience de soi, parce qu’elle est demande et espérance. Dieu met fin à notre prière, détente ? retour ? vie de chacun ? Quand le Seigneur eut fini de s’entretenir avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui. Il partit sous la forme… puis-je écrire ? des trois, puis deux mystérieux visiteurs. Partit vers Sodome. Et Araham revient à son chêne, son campement, aux siens, à sa femme. Il a retenu Dieu par son insistance mais aussi en demeurant devant Lui. La Trinité, si mystérieusement évoquée par les trois visiteurs, présentée tantôt d’une seule voix, tantôt au pluriel de leur apparence, s’est révélée, les personnes se sont distinguées. Les deux hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu’Abraham demeurait devant le Seigneur.


[1] - Genèse XVIII 16 à 33 ; psaume CIII ; évangile selon saint Matthieu VIII 18 à 22

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