samedi 20 juillet 2013

beaucoup de gens le suivirent et il les guérit tous.- textes du jour

Samedi 20 Juillet 2013

Hier soir
                                 Notre fille au « parc » surveillée de ses fenêtres par sa grand-mère tandis que je suis à Béthel où l’aînée de nos tantes a été mise en séquestre par son fils unique pour réaliser tout le bien immobilier et disposer des comptes bancaires : les signatures et procurations imprudentes, le recel d’intérêt évident de certaines maisons de santé complices puisque la vieille génération, même grugée par la jeune, peut payer les énormes pensions. Je suppose qu’il y a des centaines de milliers de cas en France. – Grabataire depuis quinze ans, handicapé auparavant depuis dix ans, une vie associative, sportive, d’affaires mais si peu conugale et familiale, les cercles concentriques des dégâts autour du lit médicalisé, seuls sourires et grâces la noria du personnel paramédical, sauver ma belle-mère d’une vie pire que le cercueil : sans espérance ni perspectives. Nous y arriverons. – Reprenant notre fille à ses balançoires et aux soins et animations qu’elle prodigue à plus jeune ou « petit » qu’elle, quatre pré-adolescents ayant défilé le long des barrières puis occupant l’un des deux bancs. Deux garçons et deux filles, ni beaux ni laids, sans véhémence ni texte, l’une fume. Dialogue qui m’est habituel : fumer tue ! Mais il faut bien mourir de quelque chose, et de plaisir, etc… Mais vos amoureux, les garçons ne préfèrent-ils pas que vous sentiez autrement que le tabac ? Ce sont seulement des amis. Pas de protestation à ses côtés… l’entrée en matière a été aisée. Façon d’enquête. L’actualité leur paraît déconcertantes et bizarre, c’est l’affaire CAHUZAC, sans acrimonie ni jugement. D’autres présidents que l’actuel ou le précédent ? aucune idée. Je ne suis pas allé au mariage homo. mais irai si je les revois ce soir. La messe ? jamais. Il me semble que les politiques, et particulièrement à la tête de l’Etat manquent complètement deux générations : la plus âgée, dont je suis maintenant, n’entend rien de la vbie nationale dans sa perspective historique puisque le discours est sans mémoire, sans expérience et qu’il n’est que comptabilité budgétaire et faute à Bruxelles ou au patronat, vis-à-vis desquels d’ailleurs on n’organise pas d’avoir prise. Quant à la plus jeune qui, sur son banc, me fait face avec une grande disponibilité, il n’y a pas même un langage, une évocation, et d’abord une écoute. Au lieu d’abreuver les médias de banalités, donner ce temps-là au hasard de conversations non publiques et détendues, pas explicatives des gestions  mais à l’écoute des souhaits et de cette façon d’idéal qu’ont ces anonymes avec le charme propre à ceux qui ont encore l’âge que nous eûmes…
Ce matin
 
Prier…[1] les DNA (quotidien de l’Alsace) affiche la mise en faillite de la ville de Detroit. Les mûes économiques de notre temps, en « Occident », aussi mortifères et ravageuses que le maintien en esclavage des neuf dixièmes de la population chinoise. Des « casses sociales » effroyables, la fin des soutiens aux exportations de poulets congelés. La France qui avait encore de l’agro-alimentaire en ressources et en emploi n’en aura plus même. Quelle logique de mort et de folie avec des couvertures de Match régulièrement « people ». Une génération, plusieurs… mises à mort : misère et désespoir. Proposition qui n’est pas emblématique mais qui ne mobilise qu’intérieurement et encore ! Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faibilit, jusqu’à ce qu’il aut fait triompher le jugement. Les nations païennes lettent leur espoir en son nom. Si l’Eglise d’aujourd’hui, un certain laïcat compétent, imaginatif et intellectuellement généreux, avec l’hospitalité priante et référencée de religieux à grande culture et bonne mémoire pouvaient ensemble produire du MARX et du KEYNES, du Populorum et progressio,  avec une forte dose d’Amnesty international pour, sans proposer aucun idéal, comprendre l’actualité, discerner les portes de sortie et imposer cette sortie et de nouveaux modèles, une insurrection de l’intelligence, car l’exigence d’une autre économie et d’autres sociétés, partout, en général et en particulier, n’est ni de la charité ni de l’utopie, c’est de salut public, autant que nos anticipations climatiques. Les JMJ de Rio ou la référence à Assise sont sympathiques, mais décalées. Il faut aller au cœur du politique, de l’économique, de la finance, et c’est possible si l’on y va sans acquis ni dogmes, avec la seule volonté de sauver et de survivre. Ce serviteur… ce bien aimé qu’ovationnent potentiellement et escathologiquement les nations païennes (nous…) est d’abord la joie de Dieu. La création, l’homme à racheter le sont pour la joie de Dieu, non pour nos larmes et dans nos chaînes. L’évangéliste inspiré, détaillant la répétivité du complot à mort contre Jésus, ne donne comme riposte qu’Isaïe : voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Le processus de notre rédemption, parfois si concret, historique : la sortie d’Egypte et d’un état d’esclavage. N’y sommes-nous pas ? Ne pouvons-nous collectivement et avec ardeur, foi, écoute de Dieu, écoute de nos sœurs et frères, devenir des Moïse, accomplir des prodiges, dominer la mer, les mécanismes sociaux, les logiques à vue humaine quand cette vue est pervertie ? je le crois. Puisque nous sommes soutenus et appelés. Il se souvient de nous, les mumiliés… il nous tire de la main des oppresseurs, lui qui frappa les Egyptiens dans leurs ainés… et fit sortir IsraPel de leur pays d’une main forte et d’un bras vigoureux… lui qui fendit la mer Rouge en deux parts… éternel est son amour. Les deux sociétés, les deux vies, les deux évidences, l’apparence et la réalité : les Pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent et il les guérit tous.
Seigneur, notre Dieu et Sauveur, Esprit saint… veuille bénir mon travail, inspirer ce que j’ai à écrire et produire. Bénis et protège celles et ceux que j’ai en cœur et pensée. Recueille-nous, accueille-nous, donne-nous de rayonner, surtout sans jamais le savoir, et de recevoir de celles et ceux que nous aimons la force d’espérer et de travailler pour Ton Royaume, pour que Ton nom soit sanctifié et que Ton règne arrive, enfin ! amen.


[1] - Exode XII 37 à 42 ; psaume CXXXVI ; évangile selon saint Matthieu XII 14 à 21

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