mercredi 23 mai 2012

jusqu'à en pleurer - textes du jour

Mercredi 23 Mai 2012

Prier, seul recours… me recentrer, être aidé…  Ton Dieu l’a commandé : « Sois fort ! ». Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous. [1] Le soleil à ma tempe gauche,déjà les jours les plus longs de l’année, le temps comme quelque emballement, fuite depuis quelque départ ? ou course vers l’arrivée inéluctable dont la perspective simplifie tout ? Horreur ou joie deviennent presque le même sentiment, la pénétration d’une seule sensation, pis qu’une précarité, être objet, emmené, dont on dispose tandis que mes propres entreprises, mon offre de services depuis plus de cinquante ans n’est jamais considérée vraiment. Le fond du chômage n’est pas gagner de l’argent ou pas, c’est décisif mais second chronologiquement : ce qui importe d’abord c’est la mésestime, le mépris d’une personne, d’un être, d’une personnalité. Cette adolescente de quinze ans, l’aînée d’une des amies de notre fille, famille dont tous les paramètres sont dans le rouge, et l’urgence, et elle-même avec une histoure déjà dramatique – que je voyais attendre hier dans la cour de l’école qu’un papotage entre enseignantes se conclut, les enfants déjà sortis, son espérance d’un petit emploi d’assistance maternelle, expérience certaine, elle est l’aînée de sept et sa mère en effondrement dans l’alcoolisme est cantonnée chez sa propre mère tandis que l’autre grand-mère a tout envahi. Chômage à toutes les générations. C’est lui qui donne à son peuple force et puissance. Quel décalage entre ce que l’on reconnaît comme attributs de Dieu – selon l’histoire guerrière de David, le roi psalmiste – et les détresses contemporaines. Mes aimées et moi chancelons, mais d’autres…. Je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés [2]. Jésus résumant sa vie, son rayonnement, sa veille incessante sur les siens : quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Ecriture soit accomplie. Je laisse de côté le problème – qui n’a jamais fait vraiment question pour moi – de cet accomplissement qui pourrait être prédestination, ou en tout cas abolition de la liberté ou de toute liberté. Du point de vue humain et de nos dimensions, sans doute, mais l’Ecriture est prescience de Dieu, elle n’est pas cadre, et Dieu excède et englobe toutes nos dimensions. Paul répond par l’exustentiel : je vous ai toujours montré qu’il faut travailler ainsi pour secourir les faibles, en nous rappelant les paroles di Seigneur Jésus, car lui-même a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Contexte… Quand Paul eut ainsi parlé, il se mit à genoux et il pria avec eux tous. Ils se mirent tous à pleurer ; ils se jetaient au cou de Paul pour l’embrasser ; ce qui les attristait le plus, c’est la parole qu’il avait dite : « Vous ne reverrez plus mon visage ». Puis on l’accompagna jusqu’au bateau. Nous y sommes. Les pleurs sont de toutes nos générations, l’affection, la communion aussi. Nous les vivons sans cesse e Dieu nous prend ainsi dans ce mystère, le sien qui serait impossible à même seulement accepter, s’il n’y avait cette sollicitude et cette considération de notre condition. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité… Pour eux, je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. Tout le discours ultime du Christ est pour nous. Celui de son Apôtre aussi. Je vous confie à Dieu et à son message de grâce qui a le pouvoir de construire l'édifice et de faire participer les hommes à l'héritage de ceux qui ont été sanctifiés. … Souvenez-vous des avertissements que, pendant trois années, je n'ai cessé de donner à chacun de vous, nuit et jour, jusqu'à en pleurer.


[1] - Tous les exégètes s’accordent à penser que ce psaume est un des plus difficiles du psautier ; vocabulaire parfois intraduisible, composé de mots qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans toute la Bible (hapax legomenon = chose dite une seule fois) qui ne peuvent donc être traduits que par conjecture, plusieurs idées manquent de clarté, et surtout il est difficile de trouver un fil conducteur. En nous inspirant du Malbim (Meïr Loeb ben Yehuel Mikhael – 1809-1879. exégète né en Pologne), lui-même se référéant au commentaire d’Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, grammairien, philosophe, exégète, né à Tudèle, en Espagne), nous proposons une des lectures les plus cohérentes.
David a écrit ce psaume en hommage à Dieu qui lui a fait remporter de nombreuses victoires militaires contre ses ennemis, Moahb, les Philistins, les Araméens et les Edomites, relatées dans le deuxième livre de Samuel. Les batailles s’étaient déroulées à l’est du Jourdain, à proxilité des monts du Bachan, qui marquent les frontières d4Edom et Moab. Puisque dans ces mêmes contrées, Dieu apparut à Israël auparavant (don de la Tora, miracles, victoire contre les Amoréens), David, dans une vision intemporelle parle du passé et du présen comme s’il s’agissait d’événements identiques. Ce qui est vrai dans l’esprit : les exploits du passé sont exemplaires de ceux du présent et les événéments du présent sont une réédition des événements passés.
Le Malbim subdivise le psaume en quatre parties dont chacune se termine par le mot Sélah. 1 . – Versets 1 à 8 . Dieu combat pour son peuple ; ses ennemis sont dispersés ; référence à Nb. 10. 35 : « dresse-toi ô Eternel… et que tes ennemis fuient devant toi ». Dans le cadre de ces victoires, Dieu vient au secours de la veuve et des orphelins, délivre les prisonniers, brise la solitude des gens sans famille (verset 7).
2 . – Versets 9 à 20 . Descrption détaillée d’une bataille que mena David. Le Dieu qui combat est le même que celui qui se révèla au Sinaï. La terre tremble, les rois battent en retraite. L’héritage de Dieu, c’est-à-dire son peuple, pénètre en terre de Canaan ; Israël est symbolisé par « la colombe aux ailes enduites d’argent et aux plumes d’or » (verset 14). L’or et l’argent représentent la beauté (kessef = argent, signifie « être désirable ») et la force (l’or protège).
3 . – versets 21 à 33
Dieu donne la victoire à israël et anéantit ses ennemis. De retour de ses victoires, Dieu est célébré comme un héros de guerre, un général d’armée acclamé et chanté par son peuple.
4 . – Versets 34 et 35
Dieu reste malgré tout dans les cieux ; sa transcendance est absolue, « il chevauche » les cieux, il est redoutable depuis son sanctuaire ».

[2] - Actes des Apôtres XX 28 à 38 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

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