samedi 3 septembre 2011

par ta puissance, rends-moi justice - textes du jour

Samedi 3 Septembre 2011


Prier… [1] de ma misère actuelle totale, de ma vieillesse et de mes impuisssances, jaillissent joie et action de grâce pour l’anniversaire de naissance de ma mère, avoir reçu une telle amie, si durablement, si parfaitement, si fidèlement, avoir reçu la grâce que cette amitié dépassant le commentaire et l’évocation ait été si construite, si voulue et si mutuelle… si j’ai été ainsi formé à une espérance et à aux certitudes de la vie qu’elle n’explicitait jamais qu’en forme d’un commandement, le respect et la responsabilité de soi, je le lui dois, elle fut le truchement de Dieu dans ma vie. Qu’elle soit à jamais heureuse et bénie. Et cela, cette action de grâces et cette certitude, il me semble pouvoir les partager avec ma femme, et un jour avec notre fille, déjà si rigoureuses chacune quoique de manière tellement différentes. La vie, c’est les autres (Sartre est superficiel car il observe – question de peau et peut-être de fratrie : l’enfer c’est les autres, ce n’est que la déception qui est infernale). Souveraineté de la piété et de la relation à l’autre, et quand c‘est à Dieu … ! Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ses compagnons, alors que les prêtres seuls ont la permission d’en manger. La relation à Dieu, aux autres, nous rend souverain notamment par rapport aux règles et aux habitudes, elle nous fait aller au plus court, au plus droit. Lisant ceci, maintenant… l’argumentation de Jésus pour affirmer que le Fils de l’homme est maître du sabbat, je m’aperçois que c’est aussi une anticipation de la Cène, de l’eucharistie et que cela induit enfin une définition plus large du sacerdoce. Notre sacerdoce…. A tous. Ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui et ses compagnons… Ne vous laissez pas détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Evangile proclamé à toute crature sous le ciel… Paul s’exprime comme Marc, ce dernier en conclusion de son évangile, tout le vivant destinataire de l’espérance et promis à la perfection qu’est l’éternité, nos chers animaux aussi, sinon surtout, compagnons impeccables. Voici que Dieu vient à mon aide, le Seigneur est mon appui entre tous. L’espérance de naissance, et sa nourriture quotidienne. Mon destin : savoir mon gaspillage, vivre mes exclusions qu’elles soient ou non le fait de mes erreurs ou la conséquence simple et préférée de ma liberté de toujours, et recevoir, avoir reçu de telles compagnes de route, ma mère, ma femme, notre fille, être gratifié de telles rencontres, ces regards et ces paroles d’hommes, de religieux, de prêtres, de politiques, de saints tout vivants et précis, lire ce que je reçois, ce que je rencontre, peuple immense qui fait ma vie bien plus que mes infirmités. Dieu, entends ma prière, écoute les paroles de ma bouche. C’est fait… De grand cœur, je t’offrirai le sacrifice, je rendrai grâce à ton nom, car il est bon. Protège celles et ceux que j’aime et qui le partage, guéris et accueille, soutien cette petite fille qui nous est à tous confiée et que nous te tendons, à bout de bras, elle est toute l’humanité que tu aimes et sauves, ô notre Dieu.


[1] - Paul aux Colossiens I 21 à 23 ; psaume LIV ; évangile selon saint Luc VI 1 à 5


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