samedi 24 septembre 2011

jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble ! je change leur deuil en joie, les réjouis, les console, après la peine - textes du jour

Samedi 24 Septembre 2011


Prier [1]… prière d’action de grâces pour tant de rencontres, tant de communions fortes et fortuites, tant de synthèses mentales imprévisibles, tant de remise en vraies perspectives. Quand un colloque scientifique produit la paix intellectuelle et nourrit l’optimisme dans les capacités d’un Etat, d’un peuple et dans l’efficience d’un certain consensus à une époque pas lointaine pour le service public, l’imagination du bien commun, l’urgence des imaginations (thème, l’Université à réformer après Mai 68…). Quand une consultation d’hôpital offre un bouquet de visage, de destinées, de récit tous de valeur et de courage, disant une certaine magnificence de l’âme humaine, du regard même vieilli ou que peut rendre floue une joie inouie… La main humaine, l’amputé d’un accident du travail, mon médecin rédigeant avec netteté, calme ses prescriptions et moi disant, d’année en année car il est impossible que je garde pour moi seule l’évidence d’un choc esthétique : la beauté des mains de cet homme, mon contemporain à quatre mois près, qui vient de m’ausculter à fond et partout. Redite alors de la prière d’Ignace de Loyola : les vitraux de Manrèse à Clamart. Prenez, Seigneur, tout ce que vous m’avez donné. Accordez-moi votre seul amour, je ne me demande rien de plus. Réponse universelle du Christ comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce que faisait Jésus. Réponse du don total à notre propre mouvement s’il en est : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Au plus fort (qui nous est donné) de notre foi et de la prière, notre incompréhension, notre insuffisance tout humaine demeure : les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux, si bien qu’ils n’en saisissaient pas le sens Et l’évangéliste note ce qu’il n’a pu ni inventer ni même déduire de son enquête : ce qu’il a donc entendu des Apôtres : ils avaient peur de l’interroger sur ces paroles. Tandis que dans une coincidence étonnante, revient à notre planète un humble un humble outil obsolète (ce satellite américain, un temps symbole, avec ses analogues de nos pointes technologiques signées Babel et que se publie un démenti expérimental d’une explication de l’univers selon la vitesse absolue, qui était pour Einstein et nous, depuis un siècle, celle de la lumière, et que certains voient même dans les neutrinos la possibilité (théorique) du voyage dans le temps…nous sommes au seuil spirituel du destin de l’humanité et de chacun parce que Jésus annonce sa mort pour sa résurrection, sa passion du fait de nos limites et de son incarnation (tentative divine de nous rejoindre, nous si faillibles) et cette singulière anticipation du sort glorieux de toute chair. L’éternité n’est pas notre enlèvement aux conditions de notre humanité terrestre, elle est la venue de Dieu : voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi, déclare le Seigneur. En ce jour-là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur, elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi.

[1] - Zacharie II 5 à 15 passim ; cantique Jéréminie XXXI 10 à 13 ; évangile selon saint Luc IX 43 à 45

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