samedi 14 juin 2008

épreuve, abandon à Dieu, bonheur - textes du jour

Samedi 14 Juin 2008

Prier… un malade donne plus à qui le visite, qu’il ne reçoit de celui-ci. Le bonheur par la vertu d’abandon : ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. C’est exactement ce que vit et nous fait vivre, notre frère spirituel, tout emmailloté de tuyaux et de cadrans, à la suite d’une lourde intervention chirurgical : je suis heureux, je suis dans le Père, donné, je souffre mais cela sert à quelque chose. Ce qui n’empêche pas la spontanéité, Elisée a d’abord des préalables à l’invite de Dieu. Attitude physique de l’appelé dans les Ecritures : puis il se leva, partit à la suite d’Elie et se mit à son service. Les Apôtres – tous – se lèvent et suivent. Un changement radical d’occupations. Nos vocations et conversions – sauf religieuses ou sacerdotales – ne sont vêcues comme un changement et une rupture qu’intérieurement, mais ce peut être aussi net. L’échange de nos consentements devant l’Eglise, il y a presque quatre ans. Netteté qui dispense de serments : les vœux religieux me sont apparus quand j’écoutais le Suscipe des postulants bénédictins à Sainte-Anne de Kergonan comme une demande et une supplication, tandis que les signatures sont du temporel, de l’état-civil, pour le mariage aussi. Quand vous dites ‘oui’, que ce soit un ‘oui’, quand vous dites ‘non’, que ce soit un ‘non’. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. [1] Le texte du Padre Pio, exactement le verbatim de celui que je visitai hier soir... il n'y a qu'une seule expérience de Dieu et de la souffrance. je ne les crois pas liées, contrairement à tant de spiritualités d'un passé récent, en ce sens que nous n'achèterons jamais Dieu en cherchant à souffrir, en demandant à souffrir. Les circonstances nous l'offrent assez. Chercher Dieu directement - les vocations religieuses, le secret de certaines vies et personnalités, aimer Dieu directement sans souci de récompense, de paradis, de logique ou d'espérance désespérée car ce paradoxe est le plus fréquent, aimer simplement et vouloir aimer vraiment. La grâce, alors, en ce monde - souvent - et en l'autre - sûrement - qui n'en diffère que parce que notre sensibilité aura changé et sera totale.



[1] - 1er Rois XIX 16 à 21 passim ; psaume XVI ; évangile selon saint Matthieu V 33 à 37


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