dimanche 15 juin 2008

nos procès - textes du jour

Lundi 16 Juin 2008

Prier…Acab et Naboth, la convoitise royale pour la vigne du pauvre, l’influence de Jézabel, l’un et l’autre refuse de se nourrir, la reine donne la tactique à suivre, le pauvre est jugé à tort et lapidé. Le passage proposé aujourd’hui du premier livre des Rois ne conclut pas, il vaut pour tous les procès iniques. Pire que tout massacre, où le mal se discerne à l’évidence, il y a le procès inique : quand le grand nombre et la force se déguisent et se prétendent, au point que beaucoup de contemporains le croient et sont abusés, la justice, que des formes mêmes sont « respectées », quand la justice est instrument d’autre chose qu’elle-même et du bien commun. Justice et bien commu, thème peu traités. L’histoire de notre rédemption a pour point tournant le procès à Jésus : inique, nos procès à Dieu : iniques et de mauvaise foi le plus souvent, peu informés – je parle ici des procès que font les gens censément de foi et de dogme à un Dieu qui ne se plie pas à leurs intelligences et ne tourne pas les événements selon ce qu’ils veulent. L’agonstique, l’incroyant ne font pas procès, pas même aux croyants. Et les adeptes ou croyants d’autres voies de vie humaine, et souvent de quête de l’absolu, de vérité sinon de Dieu, ne font pas non plus procès. Enfants du grand procès de la rédemption, nous le continuons et dans le mauvais rôle, sans nous y reconnaître. L’évangile fait redondance, la loi du tallion. Jésus recommande : si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande : ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. Notre religion n’est pas éthérée, les religions en tant que telles, même les plus "construites" apparemment de "main d'homme"pas davantage, en quoi nous avons été inspirés, tous....Dieu n’est pas « au ciel », mais parmi nous et dans nos affaires. [1]


[1] - 1er Rois XXI 1 à 16 ; psaume V ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 42

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